
La situation dramatique que vivent les prisonniers en Mauritanie empire, de jour en jour ; nous y avons déjà attiré l’attention et demandé, aux autorités concernées, d’accorder un minimum d’attention aux droits fondamentaux que garantissent, à ces personnes, la Constitution et les Conventions internationales. Malheureusement nos appels sont restés sans réponse.
Ainsi, est-il de notre devoir, d’associations de défense de la dignité humaine universelle, d’informer l’opinion sur les souffrances indicibles dans les « mouroirs » de Dar Naim et de la Prison Civile de Nouakchot où, à ce jour, 14 Octobre 2010, 10 individus y sont décédés, en deux jours, dans la prison de Dar Naim ; nous en citons Cheikh Ould Bilal Djouli dit « Quinte », Elkori Ould Mahmoud, le guinéen Mohamed Ba, Mohamed Ould Ahmed mort hier soir, en plus d’un autre de nationalité libérienne.
Au cours de la dernière visite organisée par l’Organisation Amnesty International en Mauritanie, l’Ong a constaté le délabrement humain dans les lieux de détention ; l’état mortel de 30 malades, dont 20 au diagnostic critique, était connu de l’administration carcérale.
Les maladies répandues sont la tuberculose pulmonaire, l’hépatite endémique et la gale. Aucune surveillance médicale n’est consentie aux patients détenus, encore moins un traitement.
Les prisonniers présumés salafistes ont subi des sévices, ces dernières semaines, après la visite d’Amnesty International ; ils ont été isolés dans des cellules individuelles de moins d’1m², privés de visites et soumis à des mesures sévères injustifiées; c’est le cas de Ould Semane, de Ould Sidina, de Ould Haiba et de Teyib Ould Salek, de Ould Khaled et du prisonnier Didi. Cette rigueur n’avait aucune justification selon les informations certifiées par nos soins.
L’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), SOS-Esclaves et l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) présentent leurs condoléances aux familles des disparus et dénoncent la sévérité de ces mesures prises à l’encontre des détenus, également la négligence et l’irresponsabilité à l’origine de la mort de prisonniers de Dar Naim ; elles y décèlent, en raison des avertissements d’Amnesty International, la délibération d’un acte criminel dont les responsabilités et l’éventuelle récidive méritent une enquête parlementaire sur la condition humaine dans les prisons et lieux de rétention provisoire en Mauritanie.
Nos 3 associations invitent, les Président de l’Assemblée Nationale et du Sénat, à saisir, de cette question et en urgence, leur chambres respectives. Contre la peine de mort, la torture, la maltraitance carcérale et l’impunité des crimes politiques, la communauté des droits de l’Homme en Mauritanie réitère son engagement fondateur et appelle à la mobilisation vigilante contre les atteintes à l’intégrité de la personne.
Nouakchott le 14 octobre 2010
Association des Femmes Chefs Familles Aminetou Mint Ely
Présidente SOS-Esclaves Boubacar MESSAOUD
Président Association Mauritanienne des Droits de l’Homme Me Fatimata M’Baye
Raki Ba
source: cridem
Ainsi, est-il de notre devoir, d’associations de défense de la dignité humaine universelle, d’informer l’opinion sur les souffrances indicibles dans les « mouroirs » de Dar Naim et de la Prison Civile de Nouakchot où, à ce jour, 14 Octobre 2010, 10 individus y sont décédés, en deux jours, dans la prison de Dar Naim ; nous en citons Cheikh Ould Bilal Djouli dit « Quinte », Elkori Ould Mahmoud, le guinéen Mohamed Ba, Mohamed Ould Ahmed mort hier soir, en plus d’un autre de nationalité libérienne.
Au cours de la dernière visite organisée par l’Organisation Amnesty International en Mauritanie, l’Ong a constaté le délabrement humain dans les lieux de détention ; l’état mortel de 30 malades, dont 20 au diagnostic critique, était connu de l’administration carcérale.
Les maladies répandues sont la tuberculose pulmonaire, l’hépatite endémique et la gale. Aucune surveillance médicale n’est consentie aux patients détenus, encore moins un traitement.
Les prisonniers présumés salafistes ont subi des sévices, ces dernières semaines, après la visite d’Amnesty International ; ils ont été isolés dans des cellules individuelles de moins d’1m², privés de visites et soumis à des mesures sévères injustifiées; c’est le cas de Ould Semane, de Ould Sidina, de Ould Haiba et de Teyib Ould Salek, de Ould Khaled et du prisonnier Didi. Cette rigueur n’avait aucune justification selon les informations certifiées par nos soins.
L’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), SOS-Esclaves et l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) présentent leurs condoléances aux familles des disparus et dénoncent la sévérité de ces mesures prises à l’encontre des détenus, également la négligence et l’irresponsabilité à l’origine de la mort de prisonniers de Dar Naim ; elles y décèlent, en raison des avertissements d’Amnesty International, la délibération d’un acte criminel dont les responsabilités et l’éventuelle récidive méritent une enquête parlementaire sur la condition humaine dans les prisons et lieux de rétention provisoire en Mauritanie.
Nos 3 associations invitent, les Président de l’Assemblée Nationale et du Sénat, à saisir, de cette question et en urgence, leur chambres respectives. Contre la peine de mort, la torture, la maltraitance carcérale et l’impunité des crimes politiques, la communauté des droits de l’Homme en Mauritanie réitère son engagement fondateur et appelle à la mobilisation vigilante contre les atteintes à l’intégrité de la personne.
Nouakchott le 14 octobre 2010
Association des Femmes Chefs Familles Aminetou Mint Ely
Présidente SOS-Esclaves Boubacar MESSAOUD
Président Association Mauritanienne des Droits de l’Homme Me Fatimata M’Baye
Raki Ba
source: cridem