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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

APRES DEUX DECENNIES D’ERRANCE Plus d’un millier de négro-mauritaniens de retour au pays


APRES DEUX DECENNIES D’ERRANCE Plus d’un millier de négro-mauritaniens de retour au pays
Depuis le 28 janvier, le rêve de revoir leur pays pour certains négro mauritaniens, est devenu une réalité. Sur les rives du Sénégal, le calvaire de tous ces hommes et femmes a duré tout le long du règne du président Maouya Ould Taya. Installés au bord du fleuve Sénégal depuis avril 1989 près de 30.000 réfugiés venus de la Mauritanie ont fui ce pays, pendant deux décennies pour trouver un havre de paix ailleurs. Dans des conditions d’accueil proche de la misère, ces milliers de gens sont arrivés dans un pays, le Sénégal qui n’était pas préparé à les recevoir en masse et d’un seul coup.

Ce ne sera qu’avec le coup d’Etat militaire qui l’a chassé du pouvoir en 2005, que les autorités militaires à la tête de qui le Président Ely Ould Mohamed Val ont décidé de faire revenir ces nombreuses populations pour l’essentiel composées de négro-mauritaniens. Aujourd’hui, encouragé par les nouvelles autorités de la République issues des élections législatives et de la présidentielle de l’année dernière, le Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (Hcr) a joué un rôle de facilitateur. Et, depuis le 28 janvier 2008, ils sont plus de 1300 personnes (1347 selon le Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies) à être retournés vivre dans leur pays.

Dans des conditions plus ou moins difficiles, selon les zones, ces personnes déplacées, retrouvent de manière progressive, un semblant de vie normale, encouragées par l’administration d’un pays qu’ils avaient fui un moment et qu’ils retrouvent. Mais, si les conditions de rapatriement se passent bien comme le confirme le bureau du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés dans cette partie de l’Afrique de l’ouest, il reste que le projet de renvoyer quelque 24.000 réfugiés en une année chez eux, sans encombres, peut paraître quasiment impossible et presque utopique. Surtout, au vu des énormes ressources à mobiliser pour cet objectif et du manque de moyens logistique propres à ce rapatriement.

En sa qualité d’Administrateur principal chargé du rapatriement au Hcr, Nsona Vela Do Nascimento, se dit assez optimiste pour le processus en cours. Même s’il ne manque pas de signaler la persistance de quelques obstacles qui font qu’il va être difficile de ramener ces 24.000 personnes dans leur pays. Et parlant des conditions d’accueil, celui qui a installé ses bureaux sur les rives du Sénégal à Richard Toll, souligne que, « qu’il y a pour ce qui est des conditions d’accueil, de gros efforts qui ont été faits par le gouvernement mauritanien. Mais aussi par le bureau du HCR en Mauritanie et tous les partenaires opérationnels. Et les premiers qui sont arrivés ont eu quelques facilités pour s’installer dans une maison d’habitation, un centre social, avec un accès facile à l’eau potable, des habits etc. »

Des conditions matérielles à parfaire

Toutes ces conditions d’accueil ne font pas pour autant oublier à certains, le fait qu’ils avaient laissé derrière eux en fuyant leur pays en avril 1989, une maison, des biens et tant d’autres choses. Interrogés sur ces difficultés d’ordre psychologique et matériel qui pourraient arriver à chacune des opérations rapatriement, M. Nascimento souligne encore que, « des difficultés ne manqueraient pas de surgir pour l’avenir. Mais pour le moment, elles ont été apaisées par les engagements du nouveau gouvernement mauritanien à prendre charge les questions liées à l’hébergement. Et dans l’accord tripartite signés entre les Etats et le HCR, ajoute le chargé des opérations de rapatriement du HCR, s’il y a des communautés qui arrivent et qui trouvent que leur ancien lieu de résidence est occupé ou n’est plus en mesure de les accueillir, le gouvernement mauritanien s’engage à trouver une solution. Il y a une équipe d’ailleurs dont c’est le travail chargé d’intervenir sur le terrain pour ce type de problème », précise l’expert des Nations Unies.

Mais, l’une des grandes équations que peine à résoudre le Hcr et les autorités mauritaniennes est que les gens ne sont pas tous des populations sédentaires. « Il y en a un grand nombre qui bouge tout le temps, reconnaît le responsables des opérations de rapatriement. Ce qui fait sur le nombre de 345 personnes à faire partir à chaque convoi, il en manque souvent quelques-uns », déplore M. Nascimento.

Une manière de confirmer que toute la difficulté du rapatriement est ainsi que ce type d’actions est quasiment inédit dans certaines zones d’Afrique de l’ouest. Ce qui explique qu’il ne peut manquer comme le reconnaissent d’ailleurs, les membres du HCR. En pirogue, à l’aide d’un ferry ou d’un camion, ils sont nombreux à être rentrés depuis le mois de janvier dans les régions de Ouidimaka, dans le Brakna, le Trarza, et Gougol. Et parmi eux, certains n’ont pas voulu retourner dans leur ancienne zone de résidence. Il a fallu donc les amener ailleurs.

D’ailleurs, les responsables du Hcr, commencent à revoir un peu à la baisse leur objectif de rapatrier tout le monde avant la fin de l’année, compte tenu des retards dans la mise en route des convois. Et quand on sait que près de 260 points de ramassage ont été recensés tout le long de la rive gauche du fleuve Sénégal, il s’avère dans ces conditions bien difficile de réaliser l’objectif. Et à certains endroits, c’est seulement la pirogue qui permet le retour au pays des nombreux demandeurs.

Par Mame Aly KONTE


Source: sudonline
(M)
Jeudi 3 Avril 2008 - 15:21
Jeudi 3 Avril 2008 - 15:30
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