
Abaissées dans les médias publics pour leur manque de temps d’antenne sous la bénédiction implicite de l’Etat depuis très longtemps, les langues nationales souffrent de l’injustice, de l’illégalité et de l’immoralité dans le pays de Moktar O/ Daddah. Aujourd’hui, des gens commencent à en avoir marre et seraient sur le point d’entreprendre des plans de luttes contre cet arbitraire.
Un grand homme mauritanien Mamadou Samba Diop dit Mourtoudo disait que la langue est l’élément fondamental qui différencie l’homme de l’animal. Elle est un instrument de communication, d’identification et de transmission de connaissances. Elle est une clé sociale. Dans plusieurs pays, elle a été utilisée comme un moyen de domination raciale, religieuse et d’assimilation culturelle.
En Mauritanie, les langues nationales sont marginalisées, blessées et écartées dans l’indifférence totale des uns et des autres. A la Télévision et la Radio les langues nationales n’ont pas le temps d’antenne. On a l’impression que ceux qui parlent le Pulaar, le Soninké et le Wolof ne sont pas mauritaniens.
Pour ces trois langues, par exemple, la Télévision Nationale (première Chaîne) ne leur a accordé que 55 minutes par jour. 10 minutes de journal et 25 minutes de programme (émission) pour chaque langue. Tout le reste du temps est donné à une seule langue Hassaniya dans un pays, pourtant, biracial et multiculturel.
La langue arabe étant officielle dans le pays, le Hassaniya considérée comme l’arabe, est mieux vue que les autres langues. Les émissions dans les langues négro africaines sont télédiffusées par la TVM2 qui n’est pas captée sur satellite.
Même situation à la Radio nationale. Le temps d’antenne n’existe pas non plus pour les langues nationales.
Les émissions en langues nationales n’existent presque pas sur la radio Mère. Elles sont diffusées, là aussi, sur la radio rurale (deuxième chaîne) entre 15H et 18H seulement. Le temps précieux (la nuit) c'est-à-dire les moments où la radio est plus écoutée, est réservé aux émissions Hassaniya.
Pourtant Mohamed O/ Abdel Aziz, avait promu au peuple de construire une nouvelle Mauritanie une fois élu à la magistrature suprême. Et il a été élu par ce peuple toutes couches confondues loin de tout vote racial. Il a gagné, par exemple, à la Commune de Mbagne devant Ibrahima Sarr et Kane Hamidou Baaba issus de la vallée.
« L’homme ne vit pas seulement que du pain, mais aussi de culture ». « Tuer une langue qui exprime le génie du peuple, c’est priver son peuple de son âme. C’est un crime contre l’humanité », disait Mourtoudo
La Mauritanie, en dépit de sa richesse ne peut se développer en faisant fi de ses langues et cultures nationales.
Depuis l’arrivée au Pouvoir de Mohamed O. Abdel Aziz, les langues nationales sont de plus en plus ridiculisées à la Radio et la Télévision nationale. Pourtant Sidi O Cheikh Abdallahi, les avait poussées dans ces médias publics. Une véritable promotion des langues nationales à l’époque avec le concours de la radio citoyenne, aujourd’hui fermée. « Pour avoir ignoré la question des nationalités, nos responsables politiques animés d’une idéologie chauvine, bancale et blafarde ont embourbé le pays à travers de sanglantes fratricides », disait Mamadou Samba Diop
Les élus doivent respecter le peuple qui les a élus en recourant à leurs parlers à coté de l’Arabe et de l’Hassaniya. En attendant l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, l’Etat doit faire appel au système de traduction simultanée. Car notre pays peut profiter des progrès inouïs de la technique et de la science pour éviter l’explosion d’une guerre des langues.
En Algérie, à Tizi Ouzou, bien que musulmans, les Berbères de ce pays mènent des luttes acharnées pour l’enseignement de leurs langues.
Au Maroc, Hassan II a évité cette tension en créant l’académie berbère. Au Soudan, depuis plusieurs années, les catholiques Anianias se battent pour la reconnaissance de leur identité culturelle.
En Suisse, il n’y a que trois langues régionales, le français, l’Italien et l’Allemand. Elles sont toutes officielles. La direction politique est rotative. Chaque représentant d’une ethnie, français, italien ou allemand peut le diriger en un temps déterminé. C’est cette grenade de linguistique, qui n’a pas été maniée avec doigté qui a fait exploser l’ancienne URSS.
Si la Mauritanie ne résout pas ce problème, surtout à la Radio et la Télévision nationales, la guerre des langues en Mauritanie peut exploser un jour. La solution de ce problème crucial contribuera à réaliser l’unité nationale tant souhaitée. Sinon après les Coups d’Etat, la Mauritanie rentrera dans des affrontements ethniques.
Marcel
source : La Tribune via cridem
Un grand homme mauritanien Mamadou Samba Diop dit Mourtoudo disait que la langue est l’élément fondamental qui différencie l’homme de l’animal. Elle est un instrument de communication, d’identification et de transmission de connaissances. Elle est une clé sociale. Dans plusieurs pays, elle a été utilisée comme un moyen de domination raciale, religieuse et d’assimilation culturelle.
En Mauritanie, les langues nationales sont marginalisées, blessées et écartées dans l’indifférence totale des uns et des autres. A la Télévision et la Radio les langues nationales n’ont pas le temps d’antenne. On a l’impression que ceux qui parlent le Pulaar, le Soninké et le Wolof ne sont pas mauritaniens.
Pour ces trois langues, par exemple, la Télévision Nationale (première Chaîne) ne leur a accordé que 55 minutes par jour. 10 minutes de journal et 25 minutes de programme (émission) pour chaque langue. Tout le reste du temps est donné à une seule langue Hassaniya dans un pays, pourtant, biracial et multiculturel.
La langue arabe étant officielle dans le pays, le Hassaniya considérée comme l’arabe, est mieux vue que les autres langues. Les émissions dans les langues négro africaines sont télédiffusées par la TVM2 qui n’est pas captée sur satellite.
Même situation à la Radio nationale. Le temps d’antenne n’existe pas non plus pour les langues nationales.
Les émissions en langues nationales n’existent presque pas sur la radio Mère. Elles sont diffusées, là aussi, sur la radio rurale (deuxième chaîne) entre 15H et 18H seulement. Le temps précieux (la nuit) c'est-à-dire les moments où la radio est plus écoutée, est réservé aux émissions Hassaniya.
Pourtant Mohamed O/ Abdel Aziz, avait promu au peuple de construire une nouvelle Mauritanie une fois élu à la magistrature suprême. Et il a été élu par ce peuple toutes couches confondues loin de tout vote racial. Il a gagné, par exemple, à la Commune de Mbagne devant Ibrahima Sarr et Kane Hamidou Baaba issus de la vallée.
« L’homme ne vit pas seulement que du pain, mais aussi de culture ». « Tuer une langue qui exprime le génie du peuple, c’est priver son peuple de son âme. C’est un crime contre l’humanité », disait Mourtoudo
La Mauritanie, en dépit de sa richesse ne peut se développer en faisant fi de ses langues et cultures nationales.
Depuis l’arrivée au Pouvoir de Mohamed O. Abdel Aziz, les langues nationales sont de plus en plus ridiculisées à la Radio et la Télévision nationale. Pourtant Sidi O Cheikh Abdallahi, les avait poussées dans ces médias publics. Une véritable promotion des langues nationales à l’époque avec le concours de la radio citoyenne, aujourd’hui fermée. « Pour avoir ignoré la question des nationalités, nos responsables politiques animés d’une idéologie chauvine, bancale et blafarde ont embourbé le pays à travers de sanglantes fratricides », disait Mamadou Samba Diop
Les élus doivent respecter le peuple qui les a élus en recourant à leurs parlers à coté de l’Arabe et de l’Hassaniya. En attendant l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, l’Etat doit faire appel au système de traduction simultanée. Car notre pays peut profiter des progrès inouïs de la technique et de la science pour éviter l’explosion d’une guerre des langues.
En Algérie, à Tizi Ouzou, bien que musulmans, les Berbères de ce pays mènent des luttes acharnées pour l’enseignement de leurs langues.
Au Maroc, Hassan II a évité cette tension en créant l’académie berbère. Au Soudan, depuis plusieurs années, les catholiques Anianias se battent pour la reconnaissance de leur identité culturelle.
En Suisse, il n’y a que trois langues régionales, le français, l’Italien et l’Allemand. Elles sont toutes officielles. La direction politique est rotative. Chaque représentant d’une ethnie, français, italien ou allemand peut le diriger en un temps déterminé. C’est cette grenade de linguistique, qui n’a pas été maniée avec doigté qui a fait exploser l’ancienne URSS.
Si la Mauritanie ne résout pas ce problème, surtout à la Radio et la Télévision nationales, la guerre des langues en Mauritanie peut exploser un jour. La solution de ce problème crucial contribuera à réaliser l’unité nationale tant souhaitée. Sinon après les Coups d’Etat, la Mauritanie rentrera dans des affrontements ethniques.
Marcel
source : La Tribune via cridem