
L’esclavage par ascendance, c’est-à-dire par la mère, est la forme d’esclavage la plus ancienne et celle qui perdure le plus en Mauritanie, a déclaré Boubacar Messoud, président de l’ONG SOS Esclaves.
Dans ce cas, « on est esclave depuis la naissance », a-t-il précisé, ajoutant qu’il « y a plusieurs formes d’esclavage » en Mauritanie.
M. Messoud qui s’exprimait samedi sur les ondes de Radio France Internationale (écouter entretien ci-dessous) a expliqué que ces victimes sont « soumises et travaillent pour leurs maîtres gratuitement sans aucune rémunération sauf qu’elles sont nourries, entretenues comme des domestiques ».
Elles (victimes) peuvent être « cédées et même vendues » par leurs maîtres et, « à leur décès, ce ne sont pas les enfants qui héritent mais le maître lui-même », s’est il indigné, soulignant que « c’est ça l’esclavage traditionnel qui est encore répandu dans les campagnes ».
Selon lui, ce genre d’esclavage est rare dans les villes mais il y existe. Interrogé sur le nombre de victimes, M. Messoud répond qu’il « n’existe pas de chiffres puisque le pouvoir lui-même n’a jamais voulu mener une enquête quantitative et il se réfugie toujours derrière le fait que l’esclavage a disparu et qu’il n’en reste que des séquelles ».
Il a considéré que « la loi de 2007 qui incrimine l’esclavage n’a pas changé les choses » car « les autorités ont toujours refusé de reconnaitre les cas d’esclavage qu’on leur a présentés, évoquant à chaque fois « des insuffisances de preuves ».
Le président de SOS Esclaves a réclamé que les organisations de droits de l’homme soient autorisées à « se porter partie civile représentant les victimes qui, souvent, n’ont pas les moyens psychologiques de se présenter en justice et de maintenir leur plainte ».
« Il faut créer des brigades de police pour s’occuper de ce problème », a-t-il aussi préconisé, affirmant que « tant qu’il n’y a pas de sanctions, personne ne croira à la volonté du pouvoir d’éradiquer l’esclavage ».
Par ailleurs, M. Messoud s’est dit satisfait qu’une personnalité comme le rapporteur spécial de l’ONU témoigne que l’esclavage persiste en Mauritanie.
Le rapporteur spécial de l’ONU sur l’esclavage, Gouimara Chahinian, a dénoncé mardi mardi 3 novembre à Noukchott, l’existence de personnes victimes d’esclavage en Mauritanie aussi bien dans les zones rurales que dans les villes.
Source: APA
Dans ce cas, « on est esclave depuis la naissance », a-t-il précisé, ajoutant qu’il « y a plusieurs formes d’esclavage » en Mauritanie.
M. Messoud qui s’exprimait samedi sur les ondes de Radio France Internationale (écouter entretien ci-dessous) a expliqué que ces victimes sont « soumises et travaillent pour leurs maîtres gratuitement sans aucune rémunération sauf qu’elles sont nourries, entretenues comme des domestiques ».
Elles (victimes) peuvent être « cédées et même vendues » par leurs maîtres et, « à leur décès, ce ne sont pas les enfants qui héritent mais le maître lui-même », s’est il indigné, soulignant que « c’est ça l’esclavage traditionnel qui est encore répandu dans les campagnes ».
Selon lui, ce genre d’esclavage est rare dans les villes mais il y existe. Interrogé sur le nombre de victimes, M. Messoud répond qu’il « n’existe pas de chiffres puisque le pouvoir lui-même n’a jamais voulu mener une enquête quantitative et il se réfugie toujours derrière le fait que l’esclavage a disparu et qu’il n’en reste que des séquelles ».
Il a considéré que « la loi de 2007 qui incrimine l’esclavage n’a pas changé les choses » car « les autorités ont toujours refusé de reconnaitre les cas d’esclavage qu’on leur a présentés, évoquant à chaque fois « des insuffisances de preuves ».
Le président de SOS Esclaves a réclamé que les organisations de droits de l’homme soient autorisées à « se porter partie civile représentant les victimes qui, souvent, n’ont pas les moyens psychologiques de se présenter en justice et de maintenir leur plainte ».
« Il faut créer des brigades de police pour s’occuper de ce problème », a-t-il aussi préconisé, affirmant que « tant qu’il n’y a pas de sanctions, personne ne croira à la volonté du pouvoir d’éradiquer l’esclavage ».
Par ailleurs, M. Messoud s’est dit satisfait qu’une personnalité comme le rapporteur spécial de l’ONU témoigne que l’esclavage persiste en Mauritanie.
Le rapporteur spécial de l’ONU sur l’esclavage, Gouimara Chahinian, a dénoncé mardi mardi 3 novembre à Noukchott, l’existence de personnes victimes d’esclavage en Mauritanie aussi bien dans les zones rurales que dans les villes.
Source: APA