
Devant l’afflux de mails provenant de lecteurs qui s’interrogent sur les difficultés que rencontre actuellement le site Cridem et qui ont été évoquées dans l’article ‘’Cridem et M. Claude K*’’ paru il y’a quelques jours, nous avons fait le choix, plutôt que de répondre individuellement à chacun d'entre eux, de publier des réponses à vos interrogations concernant la survie de ce site qui vous concerne autant que nous.
Fervents défenseurs de la liberté d’informer, nous faisons depuis des années de Cridem une vitrine de la presse francophone en Mauritanie, et un miroir de la société d’aujourd’hui.
Cette image, que nous rendons le plus fidèlement possible n’est pas faite par nous, n’est pas de notre fabrication, mais reflète ce qui se fait jour, à chaque instant dans ce pays, avec son génie, ses imperfections , ses outrances, ses passions, sa médiocrité ou sa recherche d’absolu.
Ce pluralisme des opinions, cette diversité de langage et d’interprétation, cette oasis de débats pacifiques, déplaît semble-t-il fortement à des personnes prétendument haut placées, au point que ces personnes ont cru nécessaire et urgent de bloquer l’accès de Cridem aux ressources publicitaires qui sont le moyen de sa subsistance et la garantie de son indépendance éditoriale et financière.
A l’heure où la liberté d’expression et le droit à l’information ont dans notre pays une valeur quasi-constitutionnelle, il est inadmissible que des personnes, utilisant une position acquise artificiellement, prétendent s’ériger en arbitre des élégances, voire en censeur de ce qui peut ou doit paraître sur le site Cridem, prétendant lui interdire la reprise de tel ou tel organe de presse.
Nous devons à la vérité, et à nos lecteurs de dire que nous refusons ce chantage, et que si nous avons aujourd’hui à choisir entre entériner l’inacceptable ou à mourir de notre belle mort, eh bien ! Nous mourrons, soit, puisqu’il le faut, mais nous dirons non à ceux qui, n’ayant rien compris au sens de l’Histoire veulent nous mettre en coupe réglée en se prévalant de la ‘’protection’’ et du ‘’parrainage’’ des plus hautes autorités de l’Etat.
Non, Cridem n’est pas la propriété de Claude K, ni d’un homme politique, ni de la classe politique,ni de l’Etat mauritanien, il appartient bien à l’ensemble de ses lecteurs, et, au-delà, à tous ceux qui, épris de pluralisme et de diversité, chérissent la Liberté en tant qu’absolu, et la déclinent dans la pratique quotidienne en libertés plurielles, dont la moindre n’est pas celle d’informer, et d’avoir une opinion hors de toute contrainte, sauf à répondre devant la Loi.
C’est armés de ces principes simples mais fondamentaux que nous entamons la bataille pour la survie de cet espace; cette bataille trouvera son épilogue avant la fin du mois de juillet 2010 : soit nous avons les moyens de notre survie -par les ressources publicitaires qui sont le garant de notre indépendance - soit nous arrêterons le site Cridem avec des regrets, certes, mais dans la foi d’une mission qui reste à accomplir pour le pays, et dans la certitude que rien ne se fait sans la liberté et hors de la servitude.
”Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni passions”,
R. Char
Claude K.
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* Article "Cridem et M. Claude K" paru dans Le Calame
Source: http://www.cridem.org/
Fervents défenseurs de la liberté d’informer, nous faisons depuis des années de Cridem une vitrine de la presse francophone en Mauritanie, et un miroir de la société d’aujourd’hui.
Cette image, que nous rendons le plus fidèlement possible n’est pas faite par nous, n’est pas de notre fabrication, mais reflète ce qui se fait jour, à chaque instant dans ce pays, avec son génie, ses imperfections , ses outrances, ses passions, sa médiocrité ou sa recherche d’absolu.
Ce pluralisme des opinions, cette diversité de langage et d’interprétation, cette oasis de débats pacifiques, déplaît semble-t-il fortement à des personnes prétendument haut placées, au point que ces personnes ont cru nécessaire et urgent de bloquer l’accès de Cridem aux ressources publicitaires qui sont le moyen de sa subsistance et la garantie de son indépendance éditoriale et financière.
A l’heure où la liberté d’expression et le droit à l’information ont dans notre pays une valeur quasi-constitutionnelle, il est inadmissible que des personnes, utilisant une position acquise artificiellement, prétendent s’ériger en arbitre des élégances, voire en censeur de ce qui peut ou doit paraître sur le site Cridem, prétendant lui interdire la reprise de tel ou tel organe de presse.
Nous devons à la vérité, et à nos lecteurs de dire que nous refusons ce chantage, et que si nous avons aujourd’hui à choisir entre entériner l’inacceptable ou à mourir de notre belle mort, eh bien ! Nous mourrons, soit, puisqu’il le faut, mais nous dirons non à ceux qui, n’ayant rien compris au sens de l’Histoire veulent nous mettre en coupe réglée en se prévalant de la ‘’protection’’ et du ‘’parrainage’’ des plus hautes autorités de l’Etat.
Non, Cridem n’est pas la propriété de Claude K, ni d’un homme politique, ni de la classe politique,ni de l’Etat mauritanien, il appartient bien à l’ensemble de ses lecteurs, et, au-delà, à tous ceux qui, épris de pluralisme et de diversité, chérissent la Liberté en tant qu’absolu, et la déclinent dans la pratique quotidienne en libertés plurielles, dont la moindre n’est pas celle d’informer, et d’avoir une opinion hors de toute contrainte, sauf à répondre devant la Loi.
C’est armés de ces principes simples mais fondamentaux que nous entamons la bataille pour la survie de cet espace; cette bataille trouvera son épilogue avant la fin du mois de juillet 2010 : soit nous avons les moyens de notre survie -par les ressources publicitaires qui sont le garant de notre indépendance - soit nous arrêterons le site Cridem avec des regrets, certes, mais dans la foi d’une mission qui reste à accomplir pour le pays, et dans la certitude que rien ne se fait sans la liberté et hors de la servitude.
”Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni passions”,
R. Char
Claude K.
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* Article "Cridem et M. Claude K" paru dans Le Calame
Source: http://www.cridem.org/