
«Pauvre Zaïre riche» avait dit un journaliste français aux pires moments de la rébellion anti-Mobutu dirigé par Kabila. On peut dire la même chose de la Guinée Conakry. Or, diamant, gigantesques potentialités hydrologiques et agricoles… la Guinée qui a tout pour être un pays émergent, est au 160ème rang sur 177 du classement des Nations Unies en matière de développement humain.
Après 26 ans de règne de Sékou Touré marqués par le verbiage, la répression, le camp Boireau…les guinéens ont été récupérés par un autre dictateur, moins bavard mais aussi sanglant que son prédécesseur. Lansana Conté qui a passé une bonne partie de ses 24 ans de pouvoir couché pour cause de maladie, n’hésitait jamais à envoyer ses militaires mater les manifestants désarmés. En décembre 2008 Conté s’allonge pour l’éternité.
Le capitaine Dadis Camara, 44 ans, profite de la confusion et s’empare du pouvoir par coup d’Etat. Son discours Robin des bois séduit l’opinion guinéenne. Ses shows télévisés font rire les téléspectateurs. Dadis promet de rendre le pouvoir aux civils. Quelques mois après il se rétracte.
Le 28 septembre, l’opposition appelle à manifester contre sa candidature. Au stade de Conakry, l’armée prend le peuple au piège. Les soldats laissent les manifestants investir l’air de jeu. Ils ferment les issues et ouvrent le feu.
Bilan : une centaine de mort. Le monde entier découvre que derrière le Clown Dadis, il y a le dictateur sanguinaire en herbe prêt à massacrer pour rester au pouvoir.
Dadis n’est pas seulement dictateur prêt à tout. Il n’a pas de discernement. Le peuple guinéen est en danger. Il a besoin, dans l’urgence, d’être secouru. L’heure n’est pas aux condamnations, indignations. Les guinéen ne peuvent attendre les longues procédures des mécanismes des accords de Cotonou.
Pour une fois, l’Union africaine est sommée d’agir. Autrement, elle sera tenue coresponsable d’un crime contre l’humanité en cours de commission.
Khalilou Diagana
Le quotidien de Nouakchott
Source: CRIDEM
Après 26 ans de règne de Sékou Touré marqués par le verbiage, la répression, le camp Boireau…les guinéens ont été récupérés par un autre dictateur, moins bavard mais aussi sanglant que son prédécesseur. Lansana Conté qui a passé une bonne partie de ses 24 ans de pouvoir couché pour cause de maladie, n’hésitait jamais à envoyer ses militaires mater les manifestants désarmés. En décembre 2008 Conté s’allonge pour l’éternité.
Le capitaine Dadis Camara, 44 ans, profite de la confusion et s’empare du pouvoir par coup d’Etat. Son discours Robin des bois séduit l’opinion guinéenne. Ses shows télévisés font rire les téléspectateurs. Dadis promet de rendre le pouvoir aux civils. Quelques mois après il se rétracte.
Le 28 septembre, l’opposition appelle à manifester contre sa candidature. Au stade de Conakry, l’armée prend le peuple au piège. Les soldats laissent les manifestants investir l’air de jeu. Ils ferment les issues et ouvrent le feu.
Bilan : une centaine de mort. Le monde entier découvre que derrière le Clown Dadis, il y a le dictateur sanguinaire en herbe prêt à massacrer pour rester au pouvoir.
Dadis n’est pas seulement dictateur prêt à tout. Il n’a pas de discernement. Le peuple guinéen est en danger. Il a besoin, dans l’urgence, d’être secouru. L’heure n’est pas aux condamnations, indignations. Les guinéen ne peuvent attendre les longues procédures des mécanismes des accords de Cotonou.
Pour une fois, l’Union africaine est sommée d’agir. Autrement, elle sera tenue coresponsable d’un crime contre l’humanité en cours de commission.
Khalilou Diagana
Le quotidien de Nouakchott
Source: CRIDEM