
Abdel Aziz est l’homme du 3 août 2005, celui qui a fait tomber le colonel Ould Taya, tant de Mauritaniens, citoyens libres, combattants ou soldats silencieux ont applaudi, d’autres se sont plaint, l’histoire et en définitive la conscience de chacun apprécieront la porté de cet acte, de ce geste salvateur pour les exilés de l’espérance blessée, criminel et anti démocratique pour les autres. Passons, là n’est pas l’essentiel.
Le 6 août 2008, quelque soit les explications, des visiteurs de la nuit ou des exécutants de l’aube, le même Ould Abdel Aziz a mis fin à un processus démocratique, en destituant un Président élu, un Président qu’il a, selon presque tous les observateurs avertis de la scène Mauritanienne, fait élire, déni du suffrage universel, déni de l’espérance d’un peuple qui a ou croit que le geste des institutions, le libre choix du vote suffit à panser ses plaies, reste que un an après ce vote, les plaies de la Mauritanie restent béantes. Et ce même peuple a aussi en partie applaudi cet acte considéré comme anti démocratique, mais il va ainsi de ce pays, sans repères, sans principes autres que l’intérêt immédiat, qui alors osera en sa conscience, devant Dieu et l’histoire jeter la pierre, la responsabilité est collective, les remèdes sont à trouver collectivement, parlons simple et justes, sans accusation pour dire le vide, sans punition pour taire le faux.
Ces ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils eu raison de rencontrer l’homme du palais ocre ?
1987, manifeste du Négro mauritanien opprimé, Ould Taya aidé d’hommes rompus aux ficelles du pouvoir, contrôlant les circuits de l’Etat, prend la décision ultime, arrêter, torturer, laisser enfin mourir, le fallait il, certains affirment que oui, d’autres pensent que non, mais personne ne s’est dressé physiquement pour bloquer ces actes qui constituent en Islam et en droit universel un crime contre l’homme, la Mauritanie a continué de vivre comme si rien ne c’était passé, les Mauritaniens ont continué de vivre, de temps à autre quelques bonnes consciences ont levé la voix, et plus tard ils diront "on ne savait pas, on ne savait pas, ou encore nous avons parlé mais la force brutale nous oblige au silence, ce silence qui tue..."
1989, drame frontalier, drame de civilisation, atteinte contre l’esprit de partage, de fraternité des hommes liés par l’islam, la terre, l’espoir d’une Afrique meilleure, de part et d’autre de la frontière, ils tuèrent sans répit, ils détruisirent le plus grand en l’homme, cette notion simple et de juste de la Ouma, la communauté des hommes , la communauté des musulmans, cette communauté sans couleur, sans argent, cette communauté des hommes soumis à Allah, ou l’humilité, la fraternité, le refus du crime et du mal est essence, et fondement, ils la brisèrent, et pourtant les Mauritaniens là encore ont continué à vivre, et à vivre encore et encore.
Dans le palais silencieux de leurs consciences, Ould Taya et ses soutiens, en vérité des mordus des pouvoirs et du bien être sans fraternité, ni humilité, ont décidé d’en finir avec la question nationale, déportation en masse de Mauritaniens au nom d’un mensonge, d’une injustice, d’un crime contre l’Islam, semant le doute dans le cœur et l’esprit des peuples qui depuis l’âge de la mémoire ont vécu ensemble sur la plus belle et la plus majestueuse terre, terre d’histoires, certes parfois violentes, parfois harmonieuses, ou jamais en dépit des rezzous et traités sans lendemains, personne n’a été déportée;
Et pourtant là aussi les Mauritaniens ont crû en cette parole officielle, cette parole officielle qui a déporté et tué tant d’hommes.
Et là aussi, tant de Mauritaniens, des citoyens révoltés ou complices par leurs silences, ou leurs acquiescements, terrés sous la barre très haute de la propagande ont continué à vivre et à sourire quand leurs frères mourraient dans les mouroirs de la honte, la honte collective des mauritaniens, la honte collective des peuples qui se sont laissés embarquer devant Allah et l’histoire, dans des tueries sans fondement, de part et d’autre de la frontière, de part et d’autre de notre barbarie faite homme.
1990, tentative de déstabilisation de l’Etat disent les uns, tentative de limitation de la barbarie affirment les autres, où est la frontière, où est la vérité, parlons des faits, des actes simples, au-delà des manipulations des uns et des autres, la réalité est celle-là , des officiers, sous officiers, soldats, ethniquement homogènes, des hommes simplement et c’est cela que l’honneur commande d’affirmer ont été tués en masse, au nom d’une idée fausse, blessant la communauté mauritanienne dans son ensemble, la communauté des hommes de vérité et de justice, la communauté des musulmans dans l’essence même de la parole d’Allah, et ces crimes ont laissés en vie des femmes rendues veuves sans sépultures, des enfants rendus orphelins sans le rire de leurs pères, des frères et sœurs frappés de douleurs sans port d’attache, et cela dure et dure et dure.
Les Mauritaniens, ceux qui crient dans le vide et ceux pleurent dans leurs demeures, sans soutiens, là aussi continuent à vivre, comme des ombres que l’on a châtiées, faut il alors laisser couler le temps et l’abreuver de litanies vides, de solgans absurdes, faut il tuer la douleur par la douleur de l’oubli, qui se confond aux discours sur internet, cela dure et dure, Ould Taya vit comme un éphèbe, si la justice des hommes ne le prend, celle d’Allah est imparable, mais cette justice est aussi pour tous les Mauritaniens, les complices silencieux de la bêtise qui a triomphé sur nos âmes, et notre foi, qui a aveuglé nos yeux et brulé notre esprit, et ils sont devenus aussi complices, les porteurs de pancartes sur les pavés de Paris et qui rentrent chez eux vivre avec leurs familles, sirotant le lait devant la télé et qui a force de marches et de réunions sans lendemains, sont aussi dans leur état de victimes, les auteurs inconscients de la duperie, et de la perpétuation inconsciente de la douleur des enfants des soldats morts pour rien, des souffrances des veuves mères sans avenir. Parlons-en.
Oui le temps est venu où la vérité doit être dite clairement contre les manipulations des tenants du pourvoir, et des opposants sans conscience, la vérité doit être affirmée devant eux , eux les victimes et les amis des victimes, qui à force de combats sans sens ont tué le sens même de leurs actions, des victimes qui ont oublié à force de luttes sans lendemains, qui ont abdiqué devant la force du désespoir et qui comme tant d’autres dans l’histoire de l’homme finissent par confondre leurs personnes et les sens premiers du droit, et de justice.
D’autres peuples, d’autres guerres pleines d’horreurs ont fini sur la table du dialogue, chaque protagoniste est venu avec sa vérité et dans un geste humain et historique a fini par parler à l’ennemi d’hier, celui qui a tué son fils et son père, sa femme et sa sœur, oui et chaque homme est une vie, chaque mort est un homme qui mérite sépulture, les morts du peuple Mauritanien méritent une sépulture digne, comme les autres morts des drames du monde et de l’homme, la sépulture des morts est la première vérité, et il n’y a pas de sépulture sans devoir de vérité, et vient alors la justice et enfin seulement le pardon et l’indemnisation des ayants droits et eux seuls peuvent dire le pardon, ni Etat, ni juge, ni oulémas, eux seuls , au nom du sang du père et de l’enfant, du mari et du frère, le dire est salvateur, le crier dans le palais ocre, est encore plus majestueux.
Les ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils dit autre chose, ont-ils affirmé une autre vérité, une autre justice, si oui, alors oui, ils méritent que l’on les condamnent, si non, alors saluons le courage, tenons nous au sens et oublions jusqu’au nom de ces hommes, saluons enfin que la parole soit dite devant les hommes du palais ocre, de façon claire et limpide, parce que nous le savons, on peut parler à l’autre sans se renier, c’est la seule leçon des années de lutte, de toutes luttes pour le droit et la liberté, et nous le savons aussi ou alors tenons le pour dit, les querelles de chapelles sont des insultes aux morts, aux enfants des morts, aux veuves, les combats que l’on cache derrière les mots ne sont encore que des manipulations de ceux qui ne vivent que de slogans futiles, ils vivent à Paris ou ailleurs, ils dorment quand leurs frères en Mauritanie meurent de famine et de honte silencieuse, leurs enfants vont à l’école, regardent la télévision, jouent au Game Boy, pas ceux des orphelins de Nouakchott, pas les veuves de la Mauritanie, pas les déportés des camps sans survie.
Le 28 mars, les ex officiers qui ont rencontré Ould Abdel Aziz ont affirmé sans ambiguïté, qu’ils ont dit au chef du palais ocre que « la vérité exige de situer les responsabilités individuelles et collectives, de juger ces hommes, de les condamner, et ensuite et ensuite seulement l’indemnisation, et le pardon des ayants droits qui est un geste libre », ils ont dit sans ambigüité que cette rencontre avait un seul sens, dire devant l’homme du palais ocre la vérité des exilés, des bannis de l’histoire, le dire sans peur et en face de l’histoire, sans renier un seul principe, et il s’agit là de la parole de ceux qui ont souffert dans leur sang et qui continuent à souffrir des drames des veuves et des enfants des victimes, rien de moins, rien de plus, écoutons cette parole, écoutons les leçons de l’histoire, tirons les drames de l’homme vers le haut, tirons-en librement une substance, et avançons, avançons, la Mauritanie en a tant besoin.
Pour le reste la légitimité de Ould Abdel Aziz ou pas, c’est une question citoyenne, chacun est libre d’apprécier, et de le combattre, mais cela ne peut tuer la vérité et la douleur de ceux qui depuis plus de 20 ans attendent en silence qu’enfin on donne une sépulture aux pères, aux maris que même le sable a enterrés, et pour finir un mot et un seul mot, à nos morts, pour les morts de nos combats, voilà la parole des justes, faisons de l'espérance un rêve, donnons au rêve une vie, un chant s'élève sur nos ames, il est fait d'abnégation, de courage, d'humilité, de dépassement de soi et enfin de dialogue dans l’honneur, et sur cette marche, les ex officiers n’ont pas failli aux chemins de l’honneur.
D. Diankhonté
ddiankhonte@yahoo.fr
Le 6 août 2008, quelque soit les explications, des visiteurs de la nuit ou des exécutants de l’aube, le même Ould Abdel Aziz a mis fin à un processus démocratique, en destituant un Président élu, un Président qu’il a, selon presque tous les observateurs avertis de la scène Mauritanienne, fait élire, déni du suffrage universel, déni de l’espérance d’un peuple qui a ou croit que le geste des institutions, le libre choix du vote suffit à panser ses plaies, reste que un an après ce vote, les plaies de la Mauritanie restent béantes. Et ce même peuple a aussi en partie applaudi cet acte considéré comme anti démocratique, mais il va ainsi de ce pays, sans repères, sans principes autres que l’intérêt immédiat, qui alors osera en sa conscience, devant Dieu et l’histoire jeter la pierre, la responsabilité est collective, les remèdes sont à trouver collectivement, parlons simple et justes, sans accusation pour dire le vide, sans punition pour taire le faux.
Ces ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils eu raison de rencontrer l’homme du palais ocre ?
1987, manifeste du Négro mauritanien opprimé, Ould Taya aidé d’hommes rompus aux ficelles du pouvoir, contrôlant les circuits de l’Etat, prend la décision ultime, arrêter, torturer, laisser enfin mourir, le fallait il, certains affirment que oui, d’autres pensent que non, mais personne ne s’est dressé physiquement pour bloquer ces actes qui constituent en Islam et en droit universel un crime contre l’homme, la Mauritanie a continué de vivre comme si rien ne c’était passé, les Mauritaniens ont continué de vivre, de temps à autre quelques bonnes consciences ont levé la voix, et plus tard ils diront "on ne savait pas, on ne savait pas, ou encore nous avons parlé mais la force brutale nous oblige au silence, ce silence qui tue..."
1989, drame frontalier, drame de civilisation, atteinte contre l’esprit de partage, de fraternité des hommes liés par l’islam, la terre, l’espoir d’une Afrique meilleure, de part et d’autre de la frontière, ils tuèrent sans répit, ils détruisirent le plus grand en l’homme, cette notion simple et de juste de la Ouma, la communauté des hommes , la communauté des musulmans, cette communauté sans couleur, sans argent, cette communauté des hommes soumis à Allah, ou l’humilité, la fraternité, le refus du crime et du mal est essence, et fondement, ils la brisèrent, et pourtant les Mauritaniens là encore ont continué à vivre, et à vivre encore et encore.
Dans le palais silencieux de leurs consciences, Ould Taya et ses soutiens, en vérité des mordus des pouvoirs et du bien être sans fraternité, ni humilité, ont décidé d’en finir avec la question nationale, déportation en masse de Mauritaniens au nom d’un mensonge, d’une injustice, d’un crime contre l’Islam, semant le doute dans le cœur et l’esprit des peuples qui depuis l’âge de la mémoire ont vécu ensemble sur la plus belle et la plus majestueuse terre, terre d’histoires, certes parfois violentes, parfois harmonieuses, ou jamais en dépit des rezzous et traités sans lendemains, personne n’a été déportée;
Et pourtant là aussi les Mauritaniens ont crû en cette parole officielle, cette parole officielle qui a déporté et tué tant d’hommes.
Et là aussi, tant de Mauritaniens, des citoyens révoltés ou complices par leurs silences, ou leurs acquiescements, terrés sous la barre très haute de la propagande ont continué à vivre et à sourire quand leurs frères mourraient dans les mouroirs de la honte, la honte collective des mauritaniens, la honte collective des peuples qui se sont laissés embarquer devant Allah et l’histoire, dans des tueries sans fondement, de part et d’autre de la frontière, de part et d’autre de notre barbarie faite homme.
1990, tentative de déstabilisation de l’Etat disent les uns, tentative de limitation de la barbarie affirment les autres, où est la frontière, où est la vérité, parlons des faits, des actes simples, au-delà des manipulations des uns et des autres, la réalité est celle-là , des officiers, sous officiers, soldats, ethniquement homogènes, des hommes simplement et c’est cela que l’honneur commande d’affirmer ont été tués en masse, au nom d’une idée fausse, blessant la communauté mauritanienne dans son ensemble, la communauté des hommes de vérité et de justice, la communauté des musulmans dans l’essence même de la parole d’Allah, et ces crimes ont laissés en vie des femmes rendues veuves sans sépultures, des enfants rendus orphelins sans le rire de leurs pères, des frères et sœurs frappés de douleurs sans port d’attache, et cela dure et dure et dure.
Les Mauritaniens, ceux qui crient dans le vide et ceux pleurent dans leurs demeures, sans soutiens, là aussi continuent à vivre, comme des ombres que l’on a châtiées, faut il alors laisser couler le temps et l’abreuver de litanies vides, de solgans absurdes, faut il tuer la douleur par la douleur de l’oubli, qui se confond aux discours sur internet, cela dure et dure, Ould Taya vit comme un éphèbe, si la justice des hommes ne le prend, celle d’Allah est imparable, mais cette justice est aussi pour tous les Mauritaniens, les complices silencieux de la bêtise qui a triomphé sur nos âmes, et notre foi, qui a aveuglé nos yeux et brulé notre esprit, et ils sont devenus aussi complices, les porteurs de pancartes sur les pavés de Paris et qui rentrent chez eux vivre avec leurs familles, sirotant le lait devant la télé et qui a force de marches et de réunions sans lendemains, sont aussi dans leur état de victimes, les auteurs inconscients de la duperie, et de la perpétuation inconsciente de la douleur des enfants des soldats morts pour rien, des souffrances des veuves mères sans avenir. Parlons-en.
Oui le temps est venu où la vérité doit être dite clairement contre les manipulations des tenants du pourvoir, et des opposants sans conscience, la vérité doit être affirmée devant eux , eux les victimes et les amis des victimes, qui à force de combats sans sens ont tué le sens même de leurs actions, des victimes qui ont oublié à force de luttes sans lendemains, qui ont abdiqué devant la force du désespoir et qui comme tant d’autres dans l’histoire de l’homme finissent par confondre leurs personnes et les sens premiers du droit, et de justice.
D’autres peuples, d’autres guerres pleines d’horreurs ont fini sur la table du dialogue, chaque protagoniste est venu avec sa vérité et dans un geste humain et historique a fini par parler à l’ennemi d’hier, celui qui a tué son fils et son père, sa femme et sa sœur, oui et chaque homme est une vie, chaque mort est un homme qui mérite sépulture, les morts du peuple Mauritanien méritent une sépulture digne, comme les autres morts des drames du monde et de l’homme, la sépulture des morts est la première vérité, et il n’y a pas de sépulture sans devoir de vérité, et vient alors la justice et enfin seulement le pardon et l’indemnisation des ayants droits et eux seuls peuvent dire le pardon, ni Etat, ni juge, ni oulémas, eux seuls , au nom du sang du père et de l’enfant, du mari et du frère, le dire est salvateur, le crier dans le palais ocre, est encore plus majestueux.
Les ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils dit autre chose, ont-ils affirmé une autre vérité, une autre justice, si oui, alors oui, ils méritent que l’on les condamnent, si non, alors saluons le courage, tenons nous au sens et oublions jusqu’au nom de ces hommes, saluons enfin que la parole soit dite devant les hommes du palais ocre, de façon claire et limpide, parce que nous le savons, on peut parler à l’autre sans se renier, c’est la seule leçon des années de lutte, de toutes luttes pour le droit et la liberté, et nous le savons aussi ou alors tenons le pour dit, les querelles de chapelles sont des insultes aux morts, aux enfants des morts, aux veuves, les combats que l’on cache derrière les mots ne sont encore que des manipulations de ceux qui ne vivent que de slogans futiles, ils vivent à Paris ou ailleurs, ils dorment quand leurs frères en Mauritanie meurent de famine et de honte silencieuse, leurs enfants vont à l’école, regardent la télévision, jouent au Game Boy, pas ceux des orphelins de Nouakchott, pas les veuves de la Mauritanie, pas les déportés des camps sans survie.
Le 28 mars, les ex officiers qui ont rencontré Ould Abdel Aziz ont affirmé sans ambiguïté, qu’ils ont dit au chef du palais ocre que « la vérité exige de situer les responsabilités individuelles et collectives, de juger ces hommes, de les condamner, et ensuite et ensuite seulement l’indemnisation, et le pardon des ayants droits qui est un geste libre », ils ont dit sans ambigüité que cette rencontre avait un seul sens, dire devant l’homme du palais ocre la vérité des exilés, des bannis de l’histoire, le dire sans peur et en face de l’histoire, sans renier un seul principe, et il s’agit là de la parole de ceux qui ont souffert dans leur sang et qui continuent à souffrir des drames des veuves et des enfants des victimes, rien de moins, rien de plus, écoutons cette parole, écoutons les leçons de l’histoire, tirons les drames de l’homme vers le haut, tirons-en librement une substance, et avançons, avançons, la Mauritanie en a tant besoin.
Pour le reste la légitimité de Ould Abdel Aziz ou pas, c’est une question citoyenne, chacun est libre d’apprécier, et de le combattre, mais cela ne peut tuer la vérité et la douleur de ceux qui depuis plus de 20 ans attendent en silence qu’enfin on donne une sépulture aux pères, aux maris que même le sable a enterrés, et pour finir un mot et un seul mot, à nos morts, pour les morts de nos combats, voilà la parole des justes, faisons de l'espérance un rêve, donnons au rêve une vie, un chant s'élève sur nos ames, il est fait d'abnégation, de courage, d'humilité, de dépassement de soi et enfin de dialogue dans l’honneur, et sur cette marche, les ex officiers n’ont pas failli aux chemins de l’honneur.
D. Diankhonté
ddiankhonte@yahoo.fr