
Le 25 septembre 2008, aux alentours de 11 heures, plusieurs individus se présentant comme des policiers se sont introduits par la force dans notre domicile familial, sans aucune autorisation ni mandat de quelque nature que ce soit. Après avoir bousculé des membres de la famille et proféré des grossièretés, ces individus aux allures inquiétantes m’ont trouvé dans ma chambre à coucher et ont voulu m’obliger à les suivre vers une destination inconnue. Devant leur attitude de provocation manifeste, j’ai été amenée à les suivre sans aucune indication du lieu de destination, encadrée par des policiers en tenue. Dehors, un dispositif impressionnant de police bouclait entièrement le quartier et empêchait toute entrée ou sortie. Un convoi de six véhicules remplis de policiers en tenue, s’est ébranlé et nous a déposé au Sénat. Sur place, mes deux avocats, Me Lo Goumo Abdoul et Me Moulaye Ghaly Ould Moulaye Ely nous ayons rejoint en même temps que de nombreux citoyens dont des parlementaires, venus aux nouvelles, ont été évacués de force du sénat par des dizaines de gardes et de policiers directement aux ordres des sénateurs se présentant comme des membres d’une «Commission d’enquête». L’un de mes deux avocats, Me Lo Gourmo a été rudoyé. Après l’évacuation de mes avocats, empêchés de m’assister, je suis restée seule en face des individus soi disant membres « d’une Commission d’enquête » qui semblaient réciter une leçon sans conviction et qui, à tour de rôle, m’ont posé des questions de caractère général sur la Fondation, sans se référer à aucun fait précis. Du fait de l’illégalité manifeste de « cette Commission » et des conditions de graves violations des libertés et droits à l’occasion de mon enlèvement et de ma séquestration, j’ai refusé de me prêter à la farce de cette « audition à huis clos ». Je n’ai répondu à aucune question posée malgré toutes les tentatives inquisitoriales des membres de cette « Commission ».Après plus de six heures de séquestration dont tout juste une dizaine de minutes «d’interrogatoire» et de tentatives maladroites de m’enregistrer, j’ai été relâchée sans autres explications.De cette grave violation des règles élémentaires de l’Etat de droit, il apparaît clairement que l’intention des instigateurs et exécutants de cette farce est de créer un climat de peur et de suspicion de nature à décourager toute résistance à l’action de force et à la mise en échec cuisant de leur tentative de se servir de la Fondation et de ses principaux responsables. C’est une preuve supplémentaire pour justifier et faire accepter leur forfait.
La Présidente de la Fondation KB, Khattou Mint El Boukhary
Nouakchott, le 26 septembre 2008.
source:Kalidou Diagana
cridem
La Présidente de la Fondation KB, Khattou Mint El Boukhary
Nouakchott, le 26 septembre 2008.
source:Kalidou Diagana
cridem