
En 2009, le Gouvernement a dépensé un milliard cent millions d'ouguiyas pour subventionner les produits de première nécessité à l'occasion du mois de Ramadan. Cette opération a permis de diminuer à hauteur de 35% les prix des huiles alimentaires, des produits laitiers, du sucre, des pommes de terre et des oignons. Sur toute l'entendue du territoire, les personnes pauvres et les ménages à faible revenu avaient profité de ces baisses de prix.
Malheureusement ce n’était qu’un geste circonstanciel, car cinq mois plu tard, retour à la « cruauté » des prix. Si une majorité de la population avait salué à bras ouvert ce geste de l’Etat, ils sont des milliers à crier leur désarroi aujourd’hui face à la hausse vertigineuse des prix des denrées de premières nécessités. Une crise aiguë qui frappe toute la population et qui commence à appauvrir le panier du ménager.
Reportage dans les allées du grenier de la Capitale ; le marché de la SOCIM de Nouakchott. Situé en amont de la Capitale, le marché de la SOCIM peut se targuer d’être le lieu le plus fréquenté de la ville. IL doit cette réputation aux quantités importantes de denrées alimentaires qui emplissent ses ruelles et ses nombreuses cantines. Mais aussi, par ses bas prix qui le diffère principalement des autres marchés de la place. Une vraie fourmilière qui voie défiler tous les jours, dans ses antres, une multitude de commerçants qui viennent s’approvisionner en fruits et légumes. Derrière ce brouhaha, s’ajoutent les cacophonies, des détaillants et charretiers qui semblent être les maîtres du lieu. Dans ce tohu-bohu monstre, les hommes derrière leur étal de légumes, semblent ravir la vedette aux femmes. Ici le kilo de pomme de terre se négocie à 160UM chez le détaillant, l’oignon à 140UM, la carotte marocaine à 250UM, la tomate fraîche à 160UM. Des prix jugés « déraisonnables » que tente, cependant de justifier MMD, détaillent : « Ce n’est pas de notre faute, si les prix sont élevés, il faut demander les grossistes, combien ils nous vendent le sac de pomme de terre ou d’oignon. »
Entre marchandages des clients et spéculations des vendeurs, les grossistes tentent de calmer les ardeurs. Refusant de porter le bonnet d’âne, un des leurs, déclare « il ne faut pas nous renvoyer la balle, car nous, on applique que les prix normaux. Après c’est au vendeur, de choisir son prix. » Des prix des détaillants qui différent malheureusement entre 10 et 20 UM, obligeant la pauvre ménagère à se plier à ce jeu.
« C’est vrai que le pays traverse une crise, mais ce n’est pas une raison de brader nos marchandises. C’est à l’Etat mauritanien de trouver des solutions, face à cette inflation des prix, et non les commerçants» témoigne un autre grossiste.
Des avis non partagés par cette dame : « les commerçants imposent leur loi sur les détaillants, à leur tour, ils imposent leur prix sur les clients. Ce n’est pas normal d’acheter un sac de riz, ici, au même prix que dans les boutiques de la banlieue. »
Un casse-tête habituel de la ménagère mauritanienne qui vient se heurter à la cupidité des grossistes qui semblent tous appliquer le même prix au grand dam de la population.
Dans ces différentes casernes d’Ali Baba, le sac de 50 kilos de riz parfumé est négocié à 9500UM, tandis que le 2e choix revient à 8400UM. Les amateurs de « Zrigh » vont certainement avoir des sueurs froides, car le sac de 25 kg de (Célia) lait en poudre s’échange à 25000UM. Idem pour le sucre qui coûte 10500Um le sac de 50 kg. Les restaurants et autres gargotes de la place seront obligés de revoir leur menu, car le sac de 25 kg de pommes de terre se négocie à 2500Um, le sac de 25 kg d’oignons à 4000UM. Très utilisée, dans notre art culinaire, la carotte importée du Maroc se taille la part du lion, avec 2400UM, le sac de 10 Kg.
Face à cette inflation intenable, le citoyen lambda semble être impuissant.
Dialtabé
le quotidien de Nouakchott
Malheureusement ce n’était qu’un geste circonstanciel, car cinq mois plu tard, retour à la « cruauté » des prix. Si une majorité de la population avait salué à bras ouvert ce geste de l’Etat, ils sont des milliers à crier leur désarroi aujourd’hui face à la hausse vertigineuse des prix des denrées de premières nécessités. Une crise aiguë qui frappe toute la population et qui commence à appauvrir le panier du ménager.
Reportage dans les allées du grenier de la Capitale ; le marché de la SOCIM de Nouakchott. Situé en amont de la Capitale, le marché de la SOCIM peut se targuer d’être le lieu le plus fréquenté de la ville. IL doit cette réputation aux quantités importantes de denrées alimentaires qui emplissent ses ruelles et ses nombreuses cantines. Mais aussi, par ses bas prix qui le diffère principalement des autres marchés de la place. Une vraie fourmilière qui voie défiler tous les jours, dans ses antres, une multitude de commerçants qui viennent s’approvisionner en fruits et légumes. Derrière ce brouhaha, s’ajoutent les cacophonies, des détaillants et charretiers qui semblent être les maîtres du lieu. Dans ce tohu-bohu monstre, les hommes derrière leur étal de légumes, semblent ravir la vedette aux femmes. Ici le kilo de pomme de terre se négocie à 160UM chez le détaillant, l’oignon à 140UM, la carotte marocaine à 250UM, la tomate fraîche à 160UM. Des prix jugés « déraisonnables » que tente, cependant de justifier MMD, détaillent : « Ce n’est pas de notre faute, si les prix sont élevés, il faut demander les grossistes, combien ils nous vendent le sac de pomme de terre ou d’oignon. »
Entre marchandages des clients et spéculations des vendeurs, les grossistes tentent de calmer les ardeurs. Refusant de porter le bonnet d’âne, un des leurs, déclare « il ne faut pas nous renvoyer la balle, car nous, on applique que les prix normaux. Après c’est au vendeur, de choisir son prix. » Des prix des détaillants qui différent malheureusement entre 10 et 20 UM, obligeant la pauvre ménagère à se plier à ce jeu.
« C’est vrai que le pays traverse une crise, mais ce n’est pas une raison de brader nos marchandises. C’est à l’Etat mauritanien de trouver des solutions, face à cette inflation des prix, et non les commerçants» témoigne un autre grossiste.
Des avis non partagés par cette dame : « les commerçants imposent leur loi sur les détaillants, à leur tour, ils imposent leur prix sur les clients. Ce n’est pas normal d’acheter un sac de riz, ici, au même prix que dans les boutiques de la banlieue. »
Un casse-tête habituel de la ménagère mauritanienne qui vient se heurter à la cupidité des grossistes qui semblent tous appliquer le même prix au grand dam de la population.
Dans ces différentes casernes d’Ali Baba, le sac de 50 kilos de riz parfumé est négocié à 9500UM, tandis que le 2e choix revient à 8400UM. Les amateurs de « Zrigh » vont certainement avoir des sueurs froides, car le sac de 25 kg de (Célia) lait en poudre s’échange à 25000UM. Idem pour le sucre qui coûte 10500Um le sac de 50 kg. Les restaurants et autres gargotes de la place seront obligés de revoir leur menu, car le sac de 25 kg de pommes de terre se négocie à 2500Um, le sac de 25 kg d’oignons à 4000UM. Très utilisée, dans notre art culinaire, la carotte importée du Maroc se taille la part du lion, avec 2400UM, le sac de 10 Kg.
Face à cette inflation intenable, le citoyen lambda semble être impuissant.
Dialtabé
le quotidien de Nouakchott