Deuils et festivités pour commémorer le 28 novembre

Quelq'en soit la raison, austerite ou securite, on se felicite a ne pas avoir a danser sur le corps de nos vaillants soldats executes juste pour celebrer cette meme fete.
Alhamdou Lillah.

"Non au racisme d’état en Mauritanie ! Non à l’impunité des criminels en Mauritanie ! Pour un règlement définitif, transparent et correct du passif humanitaire ! Oui à l’égalité de tous les citoyens ! Non à l’esclavage en Mauritanie ! "

Quel citoyen digne de ce nom ne serait-il pas pour le règlement de ces problèmes ?
Quel être doué de raison le différenciant de l'animal, de la bête et qui lui permet d'honorer le Seigneur ne serait-il pas pour le règlement de ces problèmes ?

La Mauritanie est elle viable sans le règlement de ces questions ? L'esclavage, la traite des noirs datent de siècles, persistent encore et leurs démons nous poursuivent. Il en sera de même pour le passif humanitaire si on ne le règle pas de façon définitive et transparente.
Réclamer le règlement de ces héritages négatifs et leurs séquelles conduisent à apaiser nos sociétés. Sans paix, aussi bien dans les corps que dans les esprits, nous ne saurons rien construire de viable par le fait que les démons non détruits seront du voyage et à tout moment de notre cheminement pourront se réveiller et tout détruire.


Oui la traite des noirs date de siècle et ses démons nous poursuivent si nous ne prenons garde et ne traitons pas avec courage le passif récent les démons se multiplieront, se renforceront et tôt ou tard nous détruiront.

A méditer ces quelques phrases prononcées lors de l’allocution d’ouverture du Colloque international sur «Les interactions culturelles issues de la traite négrière et l’esclavage dans le Monde arabo-musulman » tenu à Rabat et Marrakech au Maroc, du 17 au 19 mai 2007.

J’espère que nos dirigeants sauront à travers la lecture de cette histoire, prendre le courage nécessaire et nous épargner à augmenter à la tâche difficile commune du traitement des séquelles de crimes séculaire celles plus récentes. Il ne sert à rien d’occulter les problèmes, de reculer les échéances quand nous sommes sures qu’ils s’obstineront à nous rattraper.

Je cite :
Début de citation
L’UNESO considère que le fait d’ignorer ou d’occulter des faits historiques
majeurs comme l’esclavage constitue en soi un obstacle à la compréhension
mutuelle, à la réconciliation et à la cohabitation pacifique.
C’est donc pour contribuer à la préservation de la paix, un des objectifs
fondamentaux des Nations Unies, que l’UNESCO a décidé de faire la lumière sur
la question de la traite négrière et de l’esclavage.
Symbole de la négation des droits humains les plus élémentaires, cette tragédie
devait être rappelée à la conscience humaine.
Par le silence universel qui l’a entourée, par la violence extrême qui l’a
caractérisée et par la lumière troublante qu’elle jette sur les discours qui l’ont
justifiée, mais aussi par les échanges paradoxaux qu’elle a engendrés, cette
histoire interpelle nos sociétés multiethniques et multiculturelles.
Elle y soulève certaines des questions les plus brûlantes du monde d’aujourd’hui,
à savoir la construction des nouvelles citoyennetés, le partage du pouvoir et des
ressources, le pluralisme culturel et le dialogue interculturel
Elle permet de comprendre la configuration géopolitique mondiale et les
rapports de forces économiques et politiques dans le monde d’aujourd’hui. L’état
de développement actuel de l’Afrique ne peut, par exemple, s’expliquer sans la
déstructuration profonde des sociétés africaines et la saignée humaine,
intellectuelle et culturelle dont l’Afrique a fait l’objet de manière systématique et
durable pendant les siècles de la traite transsaharienne et transatlantique.
La connaissance de cette tragédie permet enfin de déconstruire les préjugés
raciaux qui continuent de nourrir les idéologies racistes et les discriminations
contre les descendants d’esclaves.
C’est pour contribuer à cette prise de conscience et pour prévenir les
confrontations que pourraient susciter les frustrations nées du silence sur cette
tragédie, que l’UNESCO a décidé de créer un cadre international de réflexion
pluridisciplinaire en vue de faire la lumière sur les causes profondes de la traite
négrière et ses conséquences dans les sociétés modernes.
Fin de citation

Nous en Mauritanie nous aurons à traiter et du passif séculaire et du passif récent. La tâche est ardue. Les moments ne sont pas à la fête. Non nous ne fêterons pas. Fêter quoi ?

Djibril BA