
Cette fois-ci, c’est la bonne... Après deux report consécutifs, le Bénin, qui est considéré en Afrique comme le laboratoire de la démocratie en Afrique francophone, organise aujourd’hui le premier tour d’une présidentielle très ouverte. Plus de 3 millions et demi d’électeurs sont appelés à voter dans plus 13 000 bureaux de vote dans un contexte de contestation des listes électorales avant le scrutin. Sur les quatorze candidats qui sont en lice, trois tiennent la corde.
«Les élections chez nous, c’est toujours le suspens !». Parole de Béninois qui ne se dément pas cette année : 2011 est tout sauf un scrutin joué d’avance. Pourtant, si cette présidentielle ne déroge pas à la tradition, le climat pré-électoral n’a, dit-t-on, jamais été aussi délétère, emprunt de méfiance et d’incertitudes.
ncertitudes concernant le déroulement à proprement parler du vote. Est-ce que chacun pourra retrouver son nom sur la liste pour pouvoir voter ? Est-ce que le scrutin se déroulera partout dans la sérénité ? Joseph Gnonlonfoun, le président de la Commission électorale, reconnaît qu’il a quelque inquiétude mais il se dit confiant.
Autre question : les polémiques sur la fiabilité de la liste électorale, sur les «exclus de la Lépi», comme on les appelle, préfigurent-elles des contestations post électorales. Le risque est là, tous les candidats le reconnaissent surtout si les résultats sont serrés.
Un responsable de la société civile béninoise se déclare inquiet comme jamais : «C’est notre modèle de démocratie qui est en jeu».
Sur quatorze candidats, trois ont la faveur des pronostics
lElu au second tour en 2006 avec 75 % des voix, le président Boni Yayi ne semble plus susciter l’enthousiasme observé lors de son entrée fracassante dans l’arène politique béninoise. Ses détracteurs lui reprochent de mettre en danger la démocratie. Sa présidence a été marquée par plusieurs scandales financiers.
Pourtant le chef de l’Etat béninois n’a pas dit son dernier mot : il défend son bilan et jouit d’une réelle popularité, notamment auprès des femmes qui ont bénéficié de son programme de microcrédits.
Face à lui, l’opposant Adrien Houngbedji qui livre cette année son dernier combat. Il brigue la magistrature suprême pour la cinquième fois. Si aux yeux de certains, cela lui confère une image d’éternel perdant, il peut compter et c’est une première, sur le soutien de ses anciens rivaux, notamment l’ancien président Nicéphore Soglo et Bruno Amoussou.
Abdoulaye Bio Tchané est lui en embuscade. L’ancien patron de la Banque ouest-africaine de développement a le même profil que le chef de l’Etat et chasse sur les mêmes terres du Nord. «Mais la comparaison s’arrête là», insiste l’un de ses proches avant d’avertir : «méfiez vous des pronostics, tout est possible cette année au Bénin».
La Commission électorale affirme qu’elle annoncera les premières «grandes tendances» mercredi ou jeudi. Et c’est la Cour constitutionnelle qui proclamera les résultats provisoires… puis définitifs.
Source: RFI
«Les élections chez nous, c’est toujours le suspens !». Parole de Béninois qui ne se dément pas cette année : 2011 est tout sauf un scrutin joué d’avance. Pourtant, si cette présidentielle ne déroge pas à la tradition, le climat pré-électoral n’a, dit-t-on, jamais été aussi délétère, emprunt de méfiance et d’incertitudes.
ncertitudes concernant le déroulement à proprement parler du vote. Est-ce que chacun pourra retrouver son nom sur la liste pour pouvoir voter ? Est-ce que le scrutin se déroulera partout dans la sérénité ? Joseph Gnonlonfoun, le président de la Commission électorale, reconnaît qu’il a quelque inquiétude mais il se dit confiant.
Autre question : les polémiques sur la fiabilité de la liste électorale, sur les «exclus de la Lépi», comme on les appelle, préfigurent-elles des contestations post électorales. Le risque est là, tous les candidats le reconnaissent surtout si les résultats sont serrés.
Un responsable de la société civile béninoise se déclare inquiet comme jamais : «C’est notre modèle de démocratie qui est en jeu».
Sur quatorze candidats, trois ont la faveur des pronostics
lElu au second tour en 2006 avec 75 % des voix, le président Boni Yayi ne semble plus susciter l’enthousiasme observé lors de son entrée fracassante dans l’arène politique béninoise. Ses détracteurs lui reprochent de mettre en danger la démocratie. Sa présidence a été marquée par plusieurs scandales financiers.
Pourtant le chef de l’Etat béninois n’a pas dit son dernier mot : il défend son bilan et jouit d’une réelle popularité, notamment auprès des femmes qui ont bénéficié de son programme de microcrédits.
Face à lui, l’opposant Adrien Houngbedji qui livre cette année son dernier combat. Il brigue la magistrature suprême pour la cinquième fois. Si aux yeux de certains, cela lui confère une image d’éternel perdant, il peut compter et c’est une première, sur le soutien de ses anciens rivaux, notamment l’ancien président Nicéphore Soglo et Bruno Amoussou.
Abdoulaye Bio Tchané est lui en embuscade. L’ancien patron de la Banque ouest-africaine de développement a le même profil que le chef de l’Etat et chasse sur les mêmes terres du Nord. «Mais la comparaison s’arrête là», insiste l’un de ses proches avant d’avertir : «méfiez vous des pronostics, tout est possible cette année au Bénin».
La Commission électorale affirme qu’elle annoncera les premières «grandes tendances» mercredi ou jeudi. Et c’est la Cour constitutionnelle qui proclamera les résultats provisoires… puis définitifs.
Source: RFI