
Permettez-moi, Monsieur Ould Saiboutt, de jeter mon grain de sel à cette question tant épineuse de la cohabitation entre nos communautés. D’entrée de jeu, j’avouerai que vos propos peuvent être appliques en leur forme exacte, il y a vingt ans en 1990 quand aucune personne noire, qu’elle soit paysanne ou politique, homme ou femme ne pouvait s’exprimer dans le pays sans être flagellée.
Je m’explique.
- Traiter Ibrahima Sarr de Flamiste séparatiste est la plus facile des attaques. Tous ceux qui se rappellent des années de braises sous le régime Taya ont entendu ces mêmes mots qui définissaient toute personne qui osait s’opposer ou s’exprimer sur la situation des noirs de Mauritanie. Ce que vous semblez ignorer ou sciemment oublier, c’est que Monsieur Sarr et les Flam, bien que demandant les même droits pour les mêmes peuples opprimes en Mauritanie, ne sont pas la même chose.
- Citer Kane Hamidou Baba dans un esprit de division est une autre ancienne stratégie, qui sent l’ère Taya. Dans la foulée, vous jouez la fameuse carte de la citoyenneté qui a coûté des centaines de milliers de noirs mauritaniens leur nationalité et même leurs vies durant la même période.
Monsieur Saiboutt, vous êtes un nostalgique du passé, je me demande, si par hasard, vous ne confondiez parfois le Président Aziz avec Ould Taya. Enfin, y’a-t-il une différence? Du moins pas pour la communauté noire de Mauritanie qu’elle soit Harratine, Wolof, Soninké ou Pulaar qui semble croupir sous les mêmes injustices. Le même bâton frappe les mêmes victimes, seule la main frappeuse a changé.
Enfin, je vous rappelle que si vous êtes reste coincé aux années 90, le monde lui a progressé. La nouvelle Mauritanie, est celle qui n’a pas honte d’elle. C’est celle qui ose se regarder en face, débattre de ses problèmes et trouver des solutions entre Frères et Sœurs sans distinction de race. Vous prouvez là que vous avez peur du débat. Si vous êtes partisan de la pensée unique, votre temps est révolu et le Président Aziz devrait revoir son alliance avec vos groupes. Maayouya ould Taya a été victime lui aussi d’alliances destructrices et a été aveugle des années durant par des maitre penseurs qui se jouaient de la cohésion nationale.
Je voudrais vous faire savoir ceci, Monsieur Ibrahima Sarr n’a fait que son devoir de citoyen. Toute personne soucieuse du futur de la Mauritanie devrait profondément réfléchir à la question et bien peser sa valeur avant de sauter à des conclusions hâtives dénotant la haine et l’incapacité de se soumettre au débat. Je suis Mauritanien, parmi des milliers, qui voudraient qu’un vrai débat responsable s’ouvre en Mauritanie et que les questions du passif humanitaire, des langues nationales, de l’esclavage, de l’éducation, de la santé et pourquoi pas du nom du pays soient soulevées et discutées.
Si vous voulez juger par vous-mêmes parlez aux Mauritaniens et Mauritaniennes a propos du ras-le-bol qu’ils ont de devoir se taire et croupir dans la discrimination et la pauvreté.
Mamadou Guissé
Pour avomm.com
Source: M.Guissé
Je m’explique.
- Traiter Ibrahima Sarr de Flamiste séparatiste est la plus facile des attaques. Tous ceux qui se rappellent des années de braises sous le régime Taya ont entendu ces mêmes mots qui définissaient toute personne qui osait s’opposer ou s’exprimer sur la situation des noirs de Mauritanie. Ce que vous semblez ignorer ou sciemment oublier, c’est que Monsieur Sarr et les Flam, bien que demandant les même droits pour les mêmes peuples opprimes en Mauritanie, ne sont pas la même chose.
- Citer Kane Hamidou Baba dans un esprit de division est une autre ancienne stratégie, qui sent l’ère Taya. Dans la foulée, vous jouez la fameuse carte de la citoyenneté qui a coûté des centaines de milliers de noirs mauritaniens leur nationalité et même leurs vies durant la même période.
Monsieur Saiboutt, vous êtes un nostalgique du passé, je me demande, si par hasard, vous ne confondiez parfois le Président Aziz avec Ould Taya. Enfin, y’a-t-il une différence? Du moins pas pour la communauté noire de Mauritanie qu’elle soit Harratine, Wolof, Soninké ou Pulaar qui semble croupir sous les mêmes injustices. Le même bâton frappe les mêmes victimes, seule la main frappeuse a changé.
Enfin, je vous rappelle que si vous êtes reste coincé aux années 90, le monde lui a progressé. La nouvelle Mauritanie, est celle qui n’a pas honte d’elle. C’est celle qui ose se regarder en face, débattre de ses problèmes et trouver des solutions entre Frères et Sœurs sans distinction de race. Vous prouvez là que vous avez peur du débat. Si vous êtes partisan de la pensée unique, votre temps est révolu et le Président Aziz devrait revoir son alliance avec vos groupes. Maayouya ould Taya a été victime lui aussi d’alliances destructrices et a été aveugle des années durant par des maitre penseurs qui se jouaient de la cohésion nationale.
Je voudrais vous faire savoir ceci, Monsieur Ibrahima Sarr n’a fait que son devoir de citoyen. Toute personne soucieuse du futur de la Mauritanie devrait profondément réfléchir à la question et bien peser sa valeur avant de sauter à des conclusions hâtives dénotant la haine et l’incapacité de se soumettre au débat. Je suis Mauritanien, parmi des milliers, qui voudraient qu’un vrai débat responsable s’ouvre en Mauritanie et que les questions du passif humanitaire, des langues nationales, de l’esclavage, de l’éducation, de la santé et pourquoi pas du nom du pays soient soulevées et discutées.
Si vous voulez juger par vous-mêmes parlez aux Mauritaniens et Mauritaniennes a propos du ras-le-bol qu’ils ont de devoir se taire et croupir dans la discrimination et la pauvreté.
Mamadou Guissé
Pour avomm.com
Source: M.Guissé