
La jungle ou peut être pas, car aucun mot du jargon des personnes normales d’une société moderne de notre ère ne peut définir réellement les rapports entre l’Etat et nos maires, les premiers responsables de nos cités. La décentralisation vidée de toute sa substance.
Les maires devenus de véritables «gobis» aux ordres ou à la merci des pouvoirs publics. Aucun maire (ils sont 216 maires) ne peut travailler convenablement autour du programme pour lequel les citoyens lui ont accordé leur confiance par la force de leurs voix s’il ne subordonne toutes ses actions au service du prince du moment.
Alors, on aura écrit longtemps sur les manquements et la mauvaise gestion des affaires du pays mais jamais on aurait pensé au sombre tableau que le premier citoyen de la ville de Nouakchott a brossé devant la presse, ce Dimanche 9 mai 2010. Le constat est amer. La déliquescence de l’Etat et le niveau de l’incurie de nos décideurs font que la Mauritanie est unique en son genre.
Après la topographie faite par Ahmed Hamza, on se rend compte que la presse ne savait qu’une partie bien infinitésimale du mal. La Mauritanie, notre pays est tout simplement à réinventer car, bien qu’ayant des attributs d’ETAT, le comportement de ses habitants, les habitudes condamnables de ses responsables, le saccage de ses richesse, son image floue, l’incertitude de son avenir le rapprochent plus de la caverne que du dernier des Pays en Voie de Développement… Ce pays-là n’est pas un bateau, il rappelle plus le radeau de la méduse…
La marche de la Mauritanie se conjugue avec amateurisme, médiocrité et ignorance de ceux qui sont à la tête des démembrements de l’Etat; lesquels se soucient peu de veiller à l’assainissement de leurs rapports avec les élus qui, qu’on le veuille ou pas, portent les doléances des populations qui aspirent à une Mauritanie développée, une Mauritanie qui fait rêver.
Malheureusement, les pouvoirs publics, incapables de donner les moyens pour les développements de nos cités, s’évertuent à mettre les bâtons dans les roues des maires qui, grâce à leur carnet d’adresse et à leur entregent, arrivent à trouver, par la coopération avec les autres, de quoi satisfaire certaines attentes des populations. Mais au lieu de s’en féliciter, les pouvoirs publics placent plutôt des peaux de banane sous les pieds des maires pour entraver leur volonté de concrétiser les projets si utiles au peuple.
Le résultat de ces mauvais rapports pouvoirs publics / élus est symbolisé par l’exemple du Marché de la Capitale, vétuste et crasseux, ne répondant plus aux normes d’un bâtiment public viable. La CUN, qui a trouvé 12 millions d’euros pour la construction d’un nouveau marché, n’arrive pourtant pas à le faire, l’Etat ne voulant pas (comble d’aberration!) donner un terrain pour la construction dudit marché.
Les pouvoirs publics prennent-ils nos maires pour des morts au point de vouloir les enterrer, eux et leurs projets? En tout cas, cette façon de freiner toute initiative et entraver tout projet pouvant permettre l’épanouissement de nos cités sont autant d’actes criminels que les populations ne pardonneront jamais à leurs auteurs.
Par Camara Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N°85
via cridem.org
Les maires devenus de véritables «gobis» aux ordres ou à la merci des pouvoirs publics. Aucun maire (ils sont 216 maires) ne peut travailler convenablement autour du programme pour lequel les citoyens lui ont accordé leur confiance par la force de leurs voix s’il ne subordonne toutes ses actions au service du prince du moment.
Alors, on aura écrit longtemps sur les manquements et la mauvaise gestion des affaires du pays mais jamais on aurait pensé au sombre tableau que le premier citoyen de la ville de Nouakchott a brossé devant la presse, ce Dimanche 9 mai 2010. Le constat est amer. La déliquescence de l’Etat et le niveau de l’incurie de nos décideurs font que la Mauritanie est unique en son genre.
Après la topographie faite par Ahmed Hamza, on se rend compte que la presse ne savait qu’une partie bien infinitésimale du mal. La Mauritanie, notre pays est tout simplement à réinventer car, bien qu’ayant des attributs d’ETAT, le comportement de ses habitants, les habitudes condamnables de ses responsables, le saccage de ses richesse, son image floue, l’incertitude de son avenir le rapprochent plus de la caverne que du dernier des Pays en Voie de Développement… Ce pays-là n’est pas un bateau, il rappelle plus le radeau de la méduse…
La marche de la Mauritanie se conjugue avec amateurisme, médiocrité et ignorance de ceux qui sont à la tête des démembrements de l’Etat; lesquels se soucient peu de veiller à l’assainissement de leurs rapports avec les élus qui, qu’on le veuille ou pas, portent les doléances des populations qui aspirent à une Mauritanie développée, une Mauritanie qui fait rêver.
Malheureusement, les pouvoirs publics, incapables de donner les moyens pour les développements de nos cités, s’évertuent à mettre les bâtons dans les roues des maires qui, grâce à leur carnet d’adresse et à leur entregent, arrivent à trouver, par la coopération avec les autres, de quoi satisfaire certaines attentes des populations. Mais au lieu de s’en féliciter, les pouvoirs publics placent plutôt des peaux de banane sous les pieds des maires pour entraver leur volonté de concrétiser les projets si utiles au peuple.
Le résultat de ces mauvais rapports pouvoirs publics / élus est symbolisé par l’exemple du Marché de la Capitale, vétuste et crasseux, ne répondant plus aux normes d’un bâtiment public viable. La CUN, qui a trouvé 12 millions d’euros pour la construction d’un nouveau marché, n’arrive pourtant pas à le faire, l’Etat ne voulant pas (comble d’aberration!) donner un terrain pour la construction dudit marché.
Les pouvoirs publics prennent-ils nos maires pour des morts au point de vouloir les enterrer, eux et leurs projets? En tout cas, cette façon de freiner toute initiative et entraver tout projet pouvant permettre l’épanouissement de nos cités sont autant d’actes criminels que les populations ne pardonneront jamais à leurs auteurs.
Par Camara Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N°85
via cridem.org