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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Entretien avec Maimouna Sarr, Grande sœur de Soumaya.

Le journal Assiraje Hebdo a rencontré pour vous Maimouna Sarr, sa grande sœur, qui a voulu nous livrer beaucoup d’angles de sa vie.


Entretien avec Maimouna Sarr, Grande sœur de Soumaya.
« Soumaya Sarr était une femme de cœur »

«Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Dieu. Certains d\'entre eux ont atteint leur fin, et d\'autres attendent encore; et ils n\'ont varié aucunement (dans leur engagement) ». Telle était le cas de cette femme appelée Tacko Samba Sarr, plus connue sous le surnom de "Soumaya".

Son voyage au Togo, bouleversera sa vie. Puisqu’elle rencontrera celle qui sera la cause de son changement. Une chrétienne voyant son habillement indécent lui posera la question, qui lui semblera bizarre « êtes vous musulmane ? » … « C\'est parce qu\'une musulmane ne doit pas s\'habiller ainsi». Depuis ce jour Cette question suivie de sa réponse accompagnera Soumaya, jusqu’à ce vendredi 18 Septembre 2009, où elle rendra l’âme alors qu’elle était en Iftikaf dans la mosquée Al Khaïr à Sebkha.

Assiraje Hebdo : Qui était réellement Soumaya ?

Maimouna Sarr : Elle s\'appelait Tacko Samba Sarr dite Soumaya. Elle est née en 1962 à Nouakchott mère d\'une fille. Elle est la troisième fille de sa famille, l\'ainé est décédé ainsi que la cadette. Elle a fait tout son cursus scolaire ici à Nouakchott. Avant de continuer sur son cursus scolaire, je vais m\'arrêter un peu avec vous pour vous expliquer comment ce nom de Soumaya lui est venu. Très engagée en religion, un beau jour, elle s\'est réveillées et a décidé subitement de rebaptiser son ancien nom en l’occurence Tacko Sarr pour le remplacer par ce nouveau nom que détenait l\'une des premières femme à se convertir en islam et surtout la première martyre de cette religion "Soumaya". En ce qui concerne ses études, comme je l\'ai rappelé tantôt, après le fondamental, elle a fait un concours de Maître d\'éducation physique qui lui a réussi, puis professeur dans le même sens, elle fut affectée au Lycée des jeunes fille de Nouakchott.

Assiraje Hebdo : Pouvez- vous nous parler un peu de sa jeunesse?

Maimouna Sarr : Elle était à ses débuts Basketteuse, puis arbitre dans cette même discipline, elle avait beaucoup voyagé pour participer à des compétitions internationales. Malgré le libertinage que l\'on constate chez les jeune filles qui font actuellement ce même sport, elle au contraire, à part son hobby, elle est à la maison, c\'est-à-dire qu\'elle avait peu de fréquentations.

Assiraje Hebdo : Comment était son début d\'engagement en islam ?

Maimouna Sarr : Lors d\'un voyage au Togo plus particulièrement à Lomé pour une formation en arbitrage, elle a rencontré une chrétienne qui lui posa une question : Etes vous musulmane ? Et cette question lui sembla bizarre, elle répondit pourquoi me posez-vous cette question ? , elle répond, c\'est parce qu\'une musulmane ne doit pas s\'habiller ainsi. Et depuis lors elle eu un déclic qui lui perturba jusqu\'à son retour à Nouakchott. Et la première chose qu\'elle fut à son retour est de décider de comprendre l\'islam. Après beaucoup de recherches qui l\'ont conduit aux différentes Tarîqa soufi tel que la Tarîqa Tidjiania etc. Cette recherche de la foi l\'a permis de faire des cours chez l\'imam de la Mosquée Marocaine Abdoul Aziz Sy, puis dans la Mosquée El Khair de L\'imam Abdoulaye Sarr, et enfin chez l\'imam Abdourahmane Ould Boydiel au 6ème Arrondissement. Grâce à Dieu et a ses illustres imams, elle découvrit la souna du prophète (PSL) qui l\'a conduit a porter le voile islamique qu\'elle n\'a pas quitté jusqu\'à sa mort.

Assiraje Hebdo : Parlez nous un peu de sa vie sociale?

Maimouna Sarr : Elle était le soutien de la famille et tenait beaucoup à leur éducation surtout religieuse, elle n\'acceptait jamais que l\'on parle derrière quelqu\'un, elle nous mettait souvent en garde contre les méfaits de la médisance. Elle ne se mêlais jamais de ce qui ne lui concernait pas et surtout n\'avait pas beaucoup de fréquentations et était un peu réservée. Toute la famille la respectait, elle avait un respect spécial envers ses parents. Pour rappel, n’oublions pas qu’elle était allée seule à l’hôpital National pour prendre un enfant abandonné en charge pour l’adoption. Elle l’avait nommé Sarata, épouse du Prophète (PSL) Ibrahim, tout ça en vue de Dieu. C’était une femme de cœur.

Assiraje Hebdo : Vous êtes la mieux placée pour nous donner des éclaircissements sur les circonstances de son décès en ce Vendredi, dans la Mosquée El khair ?

Maimouna Sarr : C\'était les dix derniers jours de Ramadan, Elle faisait Itikaf dans la Mosquée El Kheir à Sebkha c\'est-à-dire la retraite spirituelle. C\'est le fait de prendre place dans une Mosquée les dix derniers jours de Ramadan en se consacrant à l\'adoration de Dieu et à la quête de la nuit du destin. Le jeudi, on était ensemble jusqu\'au matin ; car il y\'avait notre petite sœur qui baptisait. Le matin de bonne heure lorsque j\'ai décidé de quitter la Mosquée, elle me retient en me rappelant un hadith du prophète (PSL) qui disait : si quelqu\'un prie la prière du matin dans une Mosquée et y reste jusqu\'au lever du soleil, il aura le mérite d\'un hadj (Pèlerinage de la Meque) et oumra complet. J\'y suis restée jusqu\'au lever du soleil, et partit à la maison ensuite. Elle me rejoint après à la maison en faisant une partie de la cuisine, pour le baptême, avant de retourner à la mosquée. je vous rappelle qu\'elle faisait très bien la cuisine, l\'ONG des femmes (Association Feminine de Lutte contre la pauvreté et l’igorance) faisait souvent appel à ses services dans leurs manifestations. Je lui demande de rester avec nous au moins la journée à la maison pour le baptême, elle me répondit, le bien que cette retraite me procure, c\'est moi seule qui le sait.

Vers 9 heures, on me téléphone pour me dire qu\'elle est tombée en faisant ses ablutions. Je viens, c\'était les derniers moments de soupire, elle rendit l\'âme dans la mosquée, en jeûnant. Rappelons qu\'elle avait fait la veille un cours de la jurisprudence sur la prière, et avait récité toute la sourate qu\'elle aimait tant "Souratou Nour" (la lumière), et en plus de cela c\'était un jour de vendredi. Et par coïncidence, il pleuvait. Que Dieu l\'accueille dans son paradis.


Assiraje Hebdo : Merci

Propos recueillis par Moustapha Lô

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Témoignages

Imam Abdourahmane Ould Boydiel


Soumaya était une femme qui sort de l\'ordinaire, elle était une personne qui aimait beaucoup le conseil. Elle donnait beaucoup de conseils à ses amies. C\'était l\'une de mes élèves, c\'est moi qui l\'ai enseigné cette fameuse sourate qu\'elle aimait tant; "Souratou Nour". Elle voulait faire sa retraite spirituelle "Itikaf" cette année dans ma Mosquée, mais il s\'était avéré qu\'elle était un peu étroite pour elle, c\'est pourquoi elle a choisi finalement celle de L\'imam Sarr.

Elle était très attachée à cette religion qui est l\'islam de telle sorte qu\'elle s\'était séparée de son premier mari à cause du voile qu\'elle portait. Et à un certain moment de sa vie, après beaucoup de déception dans le mariage, elle décida de se consacrer finalement à son seigneur.

Elle tenait trop à son travail. Elle était professeur d\'éducation physique au Lycée des jeunes filles. La Direction du lycée avait décidé de lui confier elle et une autre professeur, la responsabilité de la bibliothèque, elle refusa, en disant si une fois que ça ne marchait pas, responsabilité sera partagée, alors elle préférerait qu\'on lui cède seule la gestion de la bibliothèque comme ça, si ça ne va pas, on saura qui est responsable. La Direction accepta sa proposition, et vers la fin de l\'année, elle eut une félicitation de bonne gestion. La direction lui avait promis une bonne promotion à l\'ouverture de l\'année prochaine, c\'est-à-dire cette année, mais le destin à voulu autrement, elle rendit l\'âme avant. Que Dieu l\'accueille dans son paradis.

Témoignage d\'un confident Madiaw Sarr

C\'était une femme très pieuse, éveillée et réservée. Sa fréquentation était limitée, à part le travail, elle se consacrait aux cours religieux, et à sa famille. L\'islam était sa priorité, pour vous dire qu\'elle a rejeté des prétendants au mariage a cause du manque de comportement des règles de l\'islam par ses derniers. A la veille de sa mort, je l\'ai aperçu en ville, il faisait très chaud et malgré cela elle était en voile et en la regardant marcher, j\'étais fière d\'elle du fait de porter le voile dans ces moments critiques ou chacun cherchait refuge en portant des tenues légères pour se mettre à l\'abri de cette chaleur. Et bizarrement j\'ai senti une fierté que je n\'avait jamais ressenti auparavant du fait de sa soumission en vers Allah. Elle s\'autocritiquait beaucoup, un jour elle m\'a dit d\'aller voir un tel, car elle pensait de son fort intérieur qu\'elle lui portait préjudice. En rencontrant ce dernier, il me dit qu\'il n\'avait rien contre elle, pour vous dire combien elle avait une crainte d\'Allah en pensant porter préjudice à quelqu\'un sans s\'en rendre compte.

Rappelons qu\'elle s\'était rendue au pèlerinage de la Mecque à un moment ou beaucoup de jeunes de son âge pensaient immigrer ailleurs pour une vie meilleure.

source: http://www.essirage.net/?menuLink=9bf31c7ff062936a96d3c8bd1f8f2ff3&idNews=2966
Vendredi 2 Octobre 2009 - 08:17
Vendredi 2 Octobre 2009 - 08:41
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