
A qui des armes subtilisées dans l’armurerie de l’Armée nationale ont-elles été vendues ? C’est la question la plus urgente à résoudre, au moment où deux officiers se renvoient la balle dans ce qui s’apparente à un trafic établi depuis belle lurette.
En effet, un officier, chargé du contrôle de la logistique en armes, à Nouakchott, vient d’être limogé de la grande muette pour des soupçons de trafic d’armes. Il clame son innocence et parle d’un règlement de compte dont il serait la victime.
Un commandant de l’armée, Sidna Oumar Ould Elemine, traverse actuellement une mauvaise passe après avoir été limogé de l’armée pour sa responsabilité supposée dans un trafic d’armes légères dont il se défend et parle d’un coup fourré d’une certaine hiérarchie de son ex-corps pour protéger le véritable coupable de la disparition «mystérieuse » d’un important arsenal d’armes légères (Fal et Séminov).
L’affaire est très grave car l’on ne s’intéresse pas encore à la destination prise par ces armes. Ont-elles été vendues à des terroristes ? Ou au contraire, ont-elles servi à une vente pour des particuliers (sécurité personnelle ou encore tir à la cible) ?
Un arsenal «inutilisable »
Selon le commandant limogé auquel incombait la mission de contrôle et de vérification de l’armement au niveau de la 6ème région militaire (Nouakchott), interrogé par nos confrères de l’Ani, cette affaire remonte à l’année 2006 lorsqu’il s’est agi de vérifier les stocks d’armes normalement destinés à la casse depuis 1989.
Selon le commandant Ould Elemine, un adjudant Chef, Mohamed Salem Ould Maloum était le premier responsable devant répondre de ce stock. Dans sa version, le commandant limogé accuse ce responsable d’avoir, à chaque fois, trouvé une excuse pour ajourner la mission de contrôle avant de disparaître, sans laisser de trace, en 2006.
Le commandant qui s’estime sacrifié, ajoute également que l’adjudant Chef est réapparu, en février 2009, après trois ans de cavale. Néanmoins Ould Elemine estime que l’adjudant Chef, finalement arrêté, n’est probablement réapparu qu’après avoir reçu «des assurances » de l’actuel commandant de la 6ème région militaire qu’il ne serait pas inquiété.
Des armes ont disparu
Quoiqu’il en soit, l’enquête a révélé que des armes ont disparu des stocks enregistrés sur ce site. En apparences, les deux officiers en paient les conséquences. Le premier est en prison et prétendrait qu’il aurait été protégé par Ould Elemine qui était censé le contrôler.
Mais la question la plus lancinante et à laquelle on cherche réponse, c’est dans quel gouffre s’est introduit cet arsenal sans vétuste mais qui forcément a trouvé repreneur. De quoi donner la chaire de poule, si d’aventure il tombait en de mauvaises mains.
Pour certains, la disparition de ces armes relancent le débat sur la floraison dans toute la sous-région de ces armes d’assaut. Car, dans le meilleur des cas, si elles sont véritablement inutilisables, elles serviraient à pourvoir en pièces détachées. Mais qui? That’s the question !
JD
Le Quotidien de Nouakchott
En effet, un officier, chargé du contrôle de la logistique en armes, à Nouakchott, vient d’être limogé de la grande muette pour des soupçons de trafic d’armes. Il clame son innocence et parle d’un règlement de compte dont il serait la victime.
Un commandant de l’armée, Sidna Oumar Ould Elemine, traverse actuellement une mauvaise passe après avoir été limogé de l’armée pour sa responsabilité supposée dans un trafic d’armes légères dont il se défend et parle d’un coup fourré d’une certaine hiérarchie de son ex-corps pour protéger le véritable coupable de la disparition «mystérieuse » d’un important arsenal d’armes légères (Fal et Séminov).
L’affaire est très grave car l’on ne s’intéresse pas encore à la destination prise par ces armes. Ont-elles été vendues à des terroristes ? Ou au contraire, ont-elles servi à une vente pour des particuliers (sécurité personnelle ou encore tir à la cible) ?
Un arsenal «inutilisable »
Selon le commandant limogé auquel incombait la mission de contrôle et de vérification de l’armement au niveau de la 6ème région militaire (Nouakchott), interrogé par nos confrères de l’Ani, cette affaire remonte à l’année 2006 lorsqu’il s’est agi de vérifier les stocks d’armes normalement destinés à la casse depuis 1989.
Selon le commandant Ould Elemine, un adjudant Chef, Mohamed Salem Ould Maloum était le premier responsable devant répondre de ce stock. Dans sa version, le commandant limogé accuse ce responsable d’avoir, à chaque fois, trouvé une excuse pour ajourner la mission de contrôle avant de disparaître, sans laisser de trace, en 2006.
Le commandant qui s’estime sacrifié, ajoute également que l’adjudant Chef est réapparu, en février 2009, après trois ans de cavale. Néanmoins Ould Elemine estime que l’adjudant Chef, finalement arrêté, n’est probablement réapparu qu’après avoir reçu «des assurances » de l’actuel commandant de la 6ème région militaire qu’il ne serait pas inquiété.
Des armes ont disparu
Quoiqu’il en soit, l’enquête a révélé que des armes ont disparu des stocks enregistrés sur ce site. En apparences, les deux officiers en paient les conséquences. Le premier est en prison et prétendrait qu’il aurait été protégé par Ould Elemine qui était censé le contrôler.
Mais la question la plus lancinante et à laquelle on cherche réponse, c’est dans quel gouffre s’est introduit cet arsenal sans vétuste mais qui forcément a trouvé repreneur. De quoi donner la chaire de poule, si d’aventure il tombait en de mauvaises mains.
Pour certains, la disparition de ces armes relancent le débat sur la floraison dans toute la sous-région de ces armes d’assaut. Car, dans le meilleur des cas, si elles sont véritablement inutilisables, elles serviraient à pourvoir en pièces détachées. Mais qui? That’s the question !
JD
Le Quotidien de Nouakchott