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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

IL Y A 56 ANS PARAISSAIT NATIONS NEGRES ET CULTURE

Le Mouvement Sema Ta Wy invite tous les Panafricanistes et les sympathisants de la cause africaine à se rassembler le Vendredi 03 Décembre 2010 à 19H00 devant l’Hôtel Sully Saint-Germain,lieu de rédaction de l’ouvrage, au 31,rue des Ecoles 75005 Paris, Métro :Maubert-Mutualité.


IL Y A 56 ANS PARAISSAIT NATIONS NEGRES ET CULTURE
Nations nègres et culture, œuvre culte du savant, historien et philosophe de l’histoire Cheikh Anta Diop est aujourd’hui cinquantenaire, parue en 1954 grâce à lamaison d’éditions africaine parisienne Présence africaine. Par la portée de son questionnement, l’ambition de «Renaissance africaine» auseuil duquel elle porte le débat, cette œuvre a passé le temps et est devenue un incontournable des œuvres intellectuelles négro-africaines et universelles.
Lorsque Aimé Césaire dans son célèbre Discours sur le colonialisme fait de Nations nègres et culture « le livre le plus audacieux qu’un nègre ait jamais écrit», il voit dans cette œuvre une puissance intemporelle de l’esprit. Nations nègres est une puissance scientifique qui explore et développe des thématiques majeures que la recherche scientifique éprouvée a depuis lors corroborée : l’origine africaine de l’Homme, l’antériorité des civilisations africaines (industries, arts, organisations, écriture…), l’appartenance de l’Egypte antique à l’Afrique noire, les grandes migrations et la formation des ethnies africaines...
La dimension universelle de Nations nègres, œuvre-programme de la pensée diopienne est affirmée dans la démonstration de la contribution africaine à l’évolution des civilisations humaines dans les domaines des mathématiques, de la médecine, des lettres, de la philosophie, de l’architecture, de l’astronomie, etc. La réflexion de Cheikh Anta Diop est consciente de son caractère révolutionnaire et attaque les préjugés et l’idéologie dominante, l’eurocentrisme et la pensée raciste rationalisée depuis Gobineau et les anthropologues africanistes européens.
La philosophie de Hegel est au centre de cette construction de la domination civilisationnelle blanche qui exclut l’Afrique en totalité du mouvement de l’histoire humaine.
Après Nations nègres, cette conception tombera de son piédestal intellectuel et sera l’objet d’une constante et plus ou moins pudique déconstruction, voire radicale une mise au rebut. Pour autant bien des survivances des idéologies n’ayant vu l’Afrique que sous le prisme des esprits prélogiques, pré-newtoniens, primitifs, des mystico-religieux impropres au rapport au rationnel, demeurent.Pis, cette conception a été inculquée aux Africains qui ne s’en sont pas complètement départis.
Nations Nègres et Culture traduit le dessein que l’auteur assigne à l’histoire, aux sciences sociales et à la réflexion des Africains: produire une érudition, bâtir un corps d’humanités classiques d’élites au service de la Renaissance africaine, en vue d’une indépendance portée vers un étatfédéral africain. Ce projet qui constitue le fil directeur de l’investissement du savant, interpellé par la marche du genre humain, l’amène à rechercher les continuités historiques reliant l’Afrique antique à l’Afrique coloniale. Ce faisant il exhume une histoire africaine et une interprétation du passé qui transforment et subvertissent la vision héritée des préjugés colonialistes africanistes.L’Afrique cesse d’être le parent pauvre de l’histoire, de la civilisation, de la science, de l’abstraction, de l’innovation sociale, organisationnelle.On s’y trouve désormais tant dans la compagnie attestée, fort flatteuse mais loin d’être mythologique, des pharaons bâtisseurs des pyramides, des grands empires du Ghana, du Mali, de Zimbabwe, que des industries pionnières des premières heures du genre humain.
Le patrimoine africain ainsi expurgé de la chape de plomb des énoncés dévalorisants, qui tentaient de légitimer l’expropriation des peuplesafricains soumis à l’agression impérialiste occidentale, prend désormais une attractivité extrêmement mobilisatrice. Nations nègressera réapproprié avec un mouvement d’excitation collective et de passion communicative que peu d’ouvrages, de réflexions, d’œuvresintellectuelles négro-africaines pourraient revendiquer. C’est que l’écriture diopienne est celle de la conscience historique et de sa restauration, elle démonte, démontre en même temps qu’elle interpelle, elle génère un double effet de connaissance et d’action.
Embrassant l’Afrique précoloniale jusqu’aux civilisations antiques d’Egypte, d’Ethiopie, de Nubie, de Zimbabwe,… Nations nègres rapproche tout le substrat négro-africain du continent africain. C’est ainsi que les Afrodescendants des Caraïbes et des Amériques ont, à la suite des travaux de Cheikh Anta Diop et d’autres, réinvesti le champ de l’histoire et de leurs origines africaines. Les travaux du savant ont contribué dans leurs effets notables à résoudre les tensions collectives liées à la frustration culturelle générée par les traumatismes négriers, esclavagistes, coloniaux et post-coloniaux.
Un style de vie tend trouver une solide confortation du fait de l’influence de la revalorisation, de la restauration historique. Les textiles africains, les œuvres d’arts et d’artisanats, les cosmétiques «black» ou «kemit» et l’esthétique égyptienne, alimentent les événements comme des défilés de mode, foires commerciales et manifestations culturelles, c'est-à-dire l’ensemble des activités quisoutiennent ces manifestations en amont.
En plus de la confirmation empirique des recherches et orientations de Cheikh Anta Diop, sa pensée a révolutionné le regard des chercheurs et du profane sur l’histoire du continent africain et sur son devenir. Plébiscité avec W.E.B. DuBois lors du premier Festival mondial des Arts nègres en 1966 à Dakar comme «l’auteur qui a exercé sur le XXè siècle, l’influence la plus féconde», le savant trouve une notoriété de plus en plus socialisée au cours des 50 années suivant son opus culte. Bien que sa démarche ne s’y réduise pas loin s’en faut, la réappropriation de la civilisation égyptienne, dans toute sa splendeur culture nègre et mélanoderme, n’est pas pour rien dans la popularité de Nations nègres. L’humain de souche africaine puise désormais à une source fraîche et intarissable une matière à se reconstruire, à reconstruire le monde, avec une exigence de vérité scientifique et une obligation de résultats sans concessions. Il envisage son rapport à l’autre déchargé et décomplexé des lourdeurs idéologiques, qui n’auraient fait de l’heureuse et inévitable rencontre humaine, que le discours stérile du même au même.

source: le Comite d'organisation
Vendredi 3 Décembre 2010 - 07:51
Vendredi 3 Décembre 2010 - 07:54
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