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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Il faut appeler un dictateur un dictateur


Il faut appeler un dictateur un dictateur
Les événements d'Egypte et de Tunisie posent aux démocraties occidentales une question importante: doivent-elles pratiquer une diplomatie publique d'engagement au service de valeurs " universelles " ? En somme, le drapeau des libertés publiques et des droits de l'homme, faut-il le garder en poche, le sortir à moitié ou le déployer en permanence ? Faut-il être discret ou incisif sur le sujet ?

Ce n'est pas seulement une affaire de morale ou de fidélité à ses convictions. Il en va aussi de la défense de nos intérêts - matériels et stratégiques. Pour s'être refusée à pointer publiquement la nature du régime tunisien - une kleptocratie brutale -, la France paiera un prix dans la Tunisie de demain. Pour avoir soutenu à bout de bras le régime d'Hosni Moubarak, les Etats-Unis seront sur la défensive dans l'Egypte de demain.

Américains et Européens ont évolué sur cette question. Dans la foulée de la présidence Jimmy Carter (1976-1980), la défense des droits de l'homme, en URSS et ailleurs, était devenue un des éléments ouvertement affichés des diplomaties occidentales. C'était la transposition officielle d'un courant d'idées d'abord porté par des ONG comme Médecins sans frontières, puis qui déboucha, à la fin de la guerre froide, sur une réflexion sur le devoir ou le droit d'ingérence.

Au nom de la défense des droits de l'homme, on bousculait le sacro-saint principe de la souveraineté des Etats : en paroles, en disant leur fait aux dictateurs de la planète ; voire en actes, en les boycottant à des degrés divers.

Dans son expression la plus radicale, cette attitude - que LeMonde défendit souvent - est celle des néoconservateurs américains. Bien avant les attentats du 11 septembre 2001, ils n'ont eu de cesse de stigmatiser la complaisance des Etats-Unis à l'égard des régimes saoudien, égyptien ou chinois.

Il y eut un retour de balancier. Il prit la forme d'une critique du " droit de l'hommisme ". La diplomatie de pays comme la France ou les Etats-Unis ne pouvait être guidée par le seul souci des droits de l'homme.

La politique étrangère d'un Etat qui prétend défendre ses intérêts et même ses valeurs d'un bout à l'autre du globe, cette politique commande d'être en mesure de parler à tout le monde - même aux régimes les plus détestables. Le " droit de l'hommisme " fut vite qualifié d'" occidentalisme " ; c'était une vision du monde " ethnocentriste " qui conduisait à adresser des leçons de morale à la terre entière.

Et la diplomatie publique occidentale replia très largement le drapeau des droits de l'homme. Au nom du réalisme, des intérêts économiques, de la stabilité stratégique et d'un relativisme culturel porté par le sentiment que l'" homme blanc " avait trop péché durant l'ère coloniale pour prêcher quoi que ce soit à qui que ce soit.

Le balancier est allé trop loin. Les manifestants du Caire et de Tunis adressent un message à l'école diplomatique " réaliste " : il faut appeler un dictateur un dictateur, toujours et tout haut.



Source: Lemonde
Mardi 1 Février 2011 - 20:19
Mardi 1 Février 2011 - 20:37
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