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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Interview exclusive de Mr Biram Ould Dah Ould Abeid

SOS Abbere a le plaisir d’interroger pour vous Mr Biram Ould dah ould Abeid militant infatigable des droits de l’homme en Mauritanie. Un bras de fer, une incompatibilité d’humeur, des divergences de fond ou de principes, peu importe, le mettent en situation de confrontation, ouverte en ce moment avec le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Nous avons recueilli pour vous ses impressions sur toutes les questions ou presque d’actualité à ce sujet. Nous le remercions très chaleureusement d’avoir bien voulu se prêter à ce jeu de question- réponse, nous saluons au passage sa franchise et sa disponibilité.


Interview exclusive de Mr Biram Ould Dah Ould Abeid
SOS Abbere: Pour commencer, quelle explication donnez-vous à la décision des autorités mauritaniennes dernièrement de vous démettre de vos fonctions de conseiller de la Commission nationale des droits de l'homme ?

La révocation de mon poste de conseiller à la CNDH, un poste modeste et purement technique est un acte qui eu lieu dans le cadre des tentatives répressives et non sans maladresses des autorités de mon pays de me discréditer, me faire taire ou m'intimider.

L'épilogue de ces procédés à été déclenché avec détermination et véritable intention de nuire par les services de renseignements en novembre 2009 après le passage de la femme rapporteur spécial des Nations-Unies sur les formes contemporaines d'esclavage; les conclusions de cette dernières ont fait voler en éclat les thèses sur lesquelles les autorités et groupes dominants mauritaniens se sont adossés depuis 1983 pour nier l'existence de l'esclavage en Mauritanie;

ces thèses qui escamotent la situation des pratiques esclavagistes en Mauritanie en ne parlant que de séquelles( résumées dans le duo pauvreté et analphabétisme) avaient fait l'objet des conclusions du rapport que le juriste belge Marc Bossuet lors de sa visite chez nous en cette date.

En 2009,le rapporteur actuel, madame Gulnara Shahinian a rassemblé des preuves irréfutables sur la persistances de pratiques esclavagistes très dures, multiformes et a pu mesurer, dans son rapport, la mauvaise foi des autorités mauritaniennes concernant la mise sur pieds et l'application des lois sur l'esclavage et pratiques assimilées à l'esclavage.

Ce revers qu' a subit la politique de dénis actif du pouvoir mauritanien m'a été endossée et depuis lors je suis la cible de campagne de presse suscitées par le pouvoir dans ses différents compartiments, que ce soit les milieux journalistiques qui lui sont inféodés, les services de renseignements ou le clergé, donc la taxation d'agent sioniste, de raciste armé par l'étranger et sur le point de déclencher une guerre civile, d’apostat ennemi de la religion du peuple et de l'État, l'Islam, d'opportuniste cupides enrichi par les ongs ennemies de la Mauritanie...

L'ancien président de la CNDH Mohamed Said ould Hamody a toujours refusé d'obtempérer aux injonctions du pouvoir lui demandant de me limoger en mettant en avant bien sur,mes compétences et ma conformité avec l'esprit du contrat qui me lie à l'institution, l'employeur et en faisant valoir son indépendance d'esprit et l'indépendance de la Commission.

Le nouveau président quand à lui est un commis de l'État, il a toujours obéit au doigts et à l'œil et sa nomination sonne le glas de toute indépendance de cette institution qui devrait se conformer aux principes de Paris; la preuve les premiers jours de son mandat à la tète de la CNDH elle a été vidée de toutes les personnes connues pour des positions en faveur des droits humains, les organisations et personnalités du FONADH, Boubacar Messaoud,Fatimata Mbaye, Samory ould Beye, Mamadou Saar, Lalla Aicha, bref toutes les personnes et ongs appartenant à ce réseau qui a pris en charge et non sans sacrifice la défense des droits humains en Mauritanie jusqu'à nos jours.

Donc, vu le rôle d'inféodation et de dépendance que le pouvoir veut imprimé à la CNDH, la logique est de me faire partir.

SOS Abbere: Pouvez-vous-nous édifier davantage sur votre mouvement IRA-Mauritanie ?

BDA: IRA-Mauritanie est une organisation qui tend à valoriser l'héritage des luttes et engagements des mauritaniens contre l'esclavage, pour les droits humains, pour l'État de droits, elle veut aussi secouer la situation de léthargie et de lassitude qui a commencé à gagner le front des droits humains à cause de la politisation à outrance de la vie nationale, sa forte bipolarisation entre deux grands pôles qui, concernant le fonds et les préoccupations, sont peu soucieux des droits humains et font peu de place aux grandes questions qui sont celles des discriminations raciales et de naissances qui structurent la société, la gabegie, le népotisme, la torture, l'intolérance...

Donc au delà de la démocratie de forme dans laquelle se complaisent les groupes dominants, la classe politique et les partenaires extérieurs, nous luttons pour la démocratie dans son fonds, pour l'État de droits, au delà du suffrage universel, de la mise sur pieds des institutions de l'environnement démocratique, nous que soit effectif en Mauritanie, une égalité des races, des cultures, des langues, une égalité à la naissance, une égalités des chances, devant la lois, une équivalence des vies, des sangs, ce qui ne pourra se réaliser que par la suprématie du droit et la fin de l'impunité, impunité qui est encore reine sous notre pseudo-démocratie.

SOS Abbere: Qui vous a mandaté au sein de cette organisation pour parler au nom de la cause des harratine ?

BDA: Je pense que la problématique Hratin en Mauritanie est une problématique à grands enjeux politiques et de droits humains, c'est une grande question nationale, tous les partis politiques du pays, toutes les organisations ou ongs ont le droit de réfléchir sur cette questions comme tant d'autres et concevoir les solutions possibles et lutter pour les réaliser ou les faire accepter, ceci est un précepte très élémentaire que je saches; mais depuis quelque temps j'entends des propos et des discours ridicules de la part du groupe des Hratin instrumentalisés par le pouvoir du général Aziz contre IRA-Mauritanie,ces propos sont du genre:

nous n'avons pas mandaté IRA de parler au nom des Hratin, nous n'avons pas mandaté Biram de parler en notre nom; mais c'est bète de penser que je parle en leur nom ou au nom des Hratin, mais ce sont beaucoup de Hratin qui , sans demander l'avis de ce groupe, se reconnaissent en notre discours et en nos positions.

SOS Abbere: C'est un choix personnel, consensuel, un engagement de principe ou encore un soulèvement de conscience contre une situation révoltante et insupportable perpétrée exclusivement à l' encontre de votre communauté harratines ?

BDA:Oui en effet, tout ce que vous dite est vrai sauf que je n'ai pas besoin de consensus pour m'engager et agir, la recherche du consensus dans notre société et au sein de nos cercles dirigeants à toujours été l'occasion de sacrifier les plus humbles et de reconduire les les injustices et les privilèges illicites organiques à notre système de pensée, notre système politique, social et religieux. D'autre part; l'injustice dans le sens large du terme n'est pas le lot exclusif des Hratin, d'autres groupes, des familles ou des individus de toutes les ethnies et groupes subissent d'une manière structurelle ou conjoncturelles des situations d'oppression ou de dénis de droit.

SOS Abbere: Avez-vous des militants pour ne pas dire des adhérents combien sont- ils si ce n'est pas indiscret ?

BDA: Je n'ai pas de statistiques à donner mais tout ce que je peux dire c'est que les adhésion à IRA se font ces derniers temps, le plus souvent par groupes et à un rythme assez accéléré et lors de mon retours d'Europe à Nouakchott, le 31 mars, le rassemblement spontané des militants et sympathisants de IRA-Mauritanie devant ma demeure, alerté par la rumeur d'une possible arrestation, ce rassemblement était évalué à des centaines de gens, si ça peut vous donner une idée.

SOS Abbere: Parmi vos militants, adhérents ou cadres dirigeants y a-t-il des maures qui se sont révoltés sur leurs propres méthodes d'exploitations en affranchissant des esclaves ?

BDA: Parmi nos militants, adhérant ou cadre dirigeants, il y a des maures mais ce sont des maures qui se sont affranchis des préjugés esclavagistes et ethniques bien avant leur adhésion à IRA, mais il y a des militants et sympathisants maures qui soutiennent IRA parce qu'ils ont été soutenus par nous même dans des affaires ou lis étaient victimes d'injustice et depuis ces expériences ils apportent leurs soutien à l'organisation.

SOS Abbere: Quels sont vos rapports avec le pouvoir actuel ?

BDA: Ce sont les rapports que vous connaissez à travers la presse; inamicaux et conflictuels à plus d'un titre.

SOS Abbere: Mr Aziz semble bien être sur la bonne voie par rapport à l'épineux problème dû au passif humanitaire pourquoi piétine-t-il à votre avis sur le dossier des hratin ?

BDA: Ni sur la question du passif humanitaire, ni sur celle de l'esclavage le général Aziz n'est sur la bonne voie; il est toujours sur le registre du dénis et de l'impunité assurée au coupable à travers la solidarité ethnique et de classe.

Ceux qui ont pensé, exécuté la tentative de génocide contre les noirs et qui en ont bénéficié bénéficie toujours de l'immunité devant la loi et continue de bénéficier sous ce régime de position de choix dans les sphères de décisions et d'influences; la prétendue réparation est en vérité une corruption versée à quelques individualités parmi les victimes et ayant droit en contre partie du faux témoignage et du reniement actif des crimes qui ont endeuillé les noirs de Mauritanie pendant les années de braises et les séquelles qu'ils ont engendré.

Le retours des déportés du Sénégal et du Mali vers la Mauritanie s'est avéré être un leurre et l'ANAIR ( Agence Nationale d'Accueil et d'Insertion des Réfugiés), confiée à ceux parmi les Noirs qui ont battue leur carrière sur la démarche de l'échine pliée pour convenir au système,s'est révélée une supercherie.

La situation de ceux qui sont revenus est plus que jamais plus désolantes que celles qu'ils vivaient au Sénégal ou au Mali car ni terres, ni biens , spoliés à l'occasion de leurs déportations ne leurs sont restitués; ils n'ont pas bénéficié d'infrastructures sociales dans leurs nouveau camps; dans la plupart des cas, leurs villages sont toujours occupés par d'autres personnes, leurs maisons comme leurs terres de cultures, et à chaque fois qu'ils essayent de les récupérer les tribunaux et administrations les déboutent automatiquement et les forces de sécurité se chargent de brimer et de torturer ceux qui veulent faire de la résistance à cet arbitraire institutionnalisé.

SOS Abbere: Avez-vous des problèmes particuliers au niveau de la liberté d’expression en Mauritanie ?

BDA: Ceux qui s'expriment librement en Mauritanie et qui s'inscrivent en faux contre le discours du pouvoirs et la pensée traditionnelle des élites dominantes s'exposent à être privés des médias publics et largement mis en quarantaine par la presse indépendante qui représente en grande partie la société traditionnelle. Quelqu'un d'aussi téméraire, sur le plan des idées et des positions, ne pourra obtenir un emploi ni dans le secteur public ni dans le privé, il est obligé de se contenté du chômage, ce sont ici des mesures de rétorsion que l'État et la société emploient automatiquement contre les esprits libres.

Celle là est la démarche adoptée contre les éléments parmi les Noirs et les Hratin qui franchissent ce rubicond parce que, les réprimer d'une manière classique est devenue périlleux pour le système; un système assis sur l'hégémonie d'une minorité ethnique et qui, de plus en plus usé, ne peut plus supporté d'enclencher des spirales de répressions de groupes dont les activistes sont dotés de larges relais à l'extérieur.

C'est pourquoi, la répression dans ses formes classique, arrestation, emprisonnent.. s'abbat de nos jours, sans s'embarrasser des formes, sur les contestataires originaires de l'ethnie dominante: Hanevy ould Dahah,Abdelfettah ould Abeydna ou Iselmou ould Abdel Kader...

SOS Abbere: Quelle signification peut-on donner à votre communication récemment devant un panel de journalistes et d'ONGs au Sénégal dans ce contexte de morosité économique et diplomatique entre la Mauritanie et le Sénégal?

BDA: Cette communication n'a aucun lien ou rapport avec la conjoncture diplomatique actuelle entre la Mauritanie et ses voisins; nous avons fait beaucoup de déplacement en Europe invités par des organisations, des institutions, des universités, des intellectuels ou personnalités politiques, ces milieux soutiennent notre cause et appuient cette lutte que nous menons contre les anachronismes comme l'esclavage par ascendance et les violations des droits humains qui en dérivent ou le racisme primaire, social et d'État, deux phénomènes vivaces dans toutes les zones de frottement entre populations noires et autres arabo-berbères et qui structurent certains pays sur le continent noir comme le Soudan et la Mauritanie.

Malheureusement la perpétuation de ces deux phénomènes est accompagnée d'un silence, voire d'une complicité coupable des organismes et pays Africains; Omar El Béchir, l'un des plus grands racistes et criminel du siècle est largement soutenu par l'Union Africaine contre les victimes non-arabes des son génocide au Darfour et contre la justice internationale. L'État Mauritanien qui,à l'instar du Soudan perpétue presque un apartheid dans l'autre coté de l'Afrique continue, avec l'aide des pays Africains, à narguer la communauté et la justice internationale.

Nous récusons et nous appelons les sociétés civiles et politiques Africaines à récuser, dans ces cas d'espèces, toute solidarité continentale ou confessionnelle; nous considérons qu'au tant les Africains se sont mobilisés contre l'apartheid et ont dénoncé la traite atlantique ( péchés de l'Homme Blanc), ils doivent aussi le faire contre tous les autres systèmes honnis, qui ont martyrisé et qui continuent encore à martyriser les Noirs mais si ces phénomènes sont l'œuvre de non-européens comme la traite Arabo-musulmane,l'esclavage interne en Afrique surtout celui qui continue à être exercé par les Arabes, les Berbères et les Touareg contre les Noirs en Mauritanie,au Soudan,au Mali, au Niger ou au Tchad...

Je suis venu donc au Sénégal pour poser ce problème au moment ou le parlement de ce pays votait une loi qui considère la traite Atlantique comme un crime contre l'humanité alors que de l'autre coté du fleuve qui uni nos deux pays des être humains continuent à vivre les affres de l'esclavage le plus dures et inhumain avec la complicité de l'État.

SOS Abbere: Lors de cet entretien avec la presse et la société civile sénégalaise vous avez déploré en ces termes « le niveau d'engagement très faible des gouvernements africains, notamment les voisins immédiats de la Mauritanie, dans le soutien au combat difficile que mènent les populations victimes de discriminations en Mauritanie ; je cite les Hratin (esclaves et anciens esclaves) et les ethnies noires. » qu’attendez-vous au juste de ces gouvernements et en particulier de celui du Sénégal voisin immédiat de votre pays ?

BDA: J'attends plutôt de mes collègues de la société civile,intellectuels ou universitaires du Sénégal, qu'ils puissent aider les décideurs sénégalais à se hisser à un niveau d'humanité et de conscience pouvant les amener à prendre leurs responsabilités vis à vis de violations graves des droits humains à caractère raciste et esclavagiste dans un pays avec qui ils entretiennent des relations de fortes amitié et coopération. L'aveuglement du pouvoir de la minorité ethnique en Mauritanie et le silence complice des voisins de ce pays pourra conduire, quand la désespérance atteins son comble en Mauritanie, à l'embrasement de la sous région toute entière.

SOS Abbere Pourquoi délimitez-vous le champ de votre combat pour la cause des hratin en le situant entre des organisations de couleurs « comme IRA-Mauritanie ou SOS Esclave » et le pouvoir en place alors que c' est un grand problème de société, qui met en jeu la crédibilité de tout une nation ?

BDA: IRA-Mauritanie et SOS.Esclaves ne sont pas des organisations de couleurs, ce sont des organisations pluriethniques et généralistes des droits de l'homme, bien que IRA est d'autre part un mouvement d'idée qui remet en cause de manière frontale et radicale les idées reçues, la pensée et le référentiel idéologique de la société mauritanienne, référentiel coutumier, religieux ou culturel qui fait la fortune des injustices, des inégalités et des violations des droits...sachant que presque tout ce référentiel réfractaire aux principes universels de liberté, de justice et d'égalité est intégré dans le discours et rhétorique officiels de l'État Mauritanien.

SOS Abbere: L'esclavage dans notre pays est un phénomène de société d'une dimension nationale hélas! Bien des citoyens comprennent cela autrement c'est-à-dire qu'il s agit pour eux d' un combat entre arabo-berbère et hratin, c' est ce que vous ne cessez de dire à chaque fois que l' occasion vous est offerte, ma question est pourquoi discréditez vous l'ensemble d'une communauté ?

BDA: L'esclavage en tant que pensée stigmatisante, au sein de nos différents groupes ethniques, pour toutes les personnes liées en fait ou de par leurs origines, même lointaines, à l'esclavage est une réalité qui se passe de commentaire. Dans tous les compartiments de notre vie sociale, politique, économique ou autres, des privilèges indus ou des misères injustes sont banalement octroyés ou infligées selon les strictes critères de naissance. D'autre part la communauté arabo-berbère parmi toute les communauté nationale est dans une situation particulièrement dangereuse par rapport à la problématique explosive de l'esclavage et de ses séquelles en Mauritanie.

Premièrement c'est la communauté au sein de la quelle l'esclavage continu encore à faire partie intégrante du mode de vie, donc il est une pratique, dans ses formes les plus dures et révoltantes c'est à dire le travail sans repos et non rémunéré, le travail des enfants, le viol ou ce que les gens appelle le droit de cuissage, le dénis de propriété et des droits à la succession, privations de scolarité...

Deuxièmement c'est la communauté qui détient le plus grand nombre de populations serviles qui sont les hratin(esclaves et anciens esclaves des Arabo-berbères),caste liée par une commune condition et un commun destin et qui représente plus de la moitié de la population mauritanienne toutes ethnies et groupes réunis.

Troisièmement, c’est au sein de cette communauté Hratin, contrairement aux groupes serviles des autres composantes nationales, que la lutte anti-esclavagiste et pour la citoyenneté est la plus développée à travers l'existence de mouvements comme ELHOR,des ongs comme SOS.Esclaves ou IRA-Mauritanie, des partis politiques comme Action pour le Changement ou accessoirement APP ou même des formations syndicales comme CLTM.

Quatrièmement, c'est le groupe arabo-berbère qui a hérité le pouvoir de la France colonisatrice et qui, bien que arithmétiquement très minoritaire détient le pouvoir en Mauritanie tout en faisant la résistance face à toutes les idées, appels ou injonctions émanant de l'intérieur ou de l'extérieur et visant la dé construction de l'idéologie et la subversion des rapports esclavagistes dans notre soc2ité.

Cette résistance se manifeste par la politique active de dénis qui est la ligne suivie par tous les régimes qui se sont succédés en Mauritanie, et par l'immunité totale accordée par les pouvoirs publics depuis plus de cinq décennies à tous les présumés coupables des cas avérés d'esclavage dont le dernier en date, très graves et aux preuves irréfutables,a défrayé la chronique il y a quelques semaines.

Cinquièmement, l’idée du repentir semble loin, très loin malheureusement d'avoir vraiment commencer son chemin au sein des élites dirigeantes de cette communauté car en plus du dénis opposé au lobbying des abolitionnistes,les courants,partis politiques ou individualités les plus progressistes parmi les arabo-berbères( UFP,Islamiste réformistes,Mohameden ould Ichidou,Iselmou ould Abdel Kader...) opposent ouvertement ou d'une manière malicieuse,fine et sournoise, la diabolisation, aux montées en créneaux de plus en plus vives des franges militantes Hratin contre un statuquo multiséculaire.

Mais malgré tout ça notre combat n'est pas contre les arabo-berbères mais contre l'esclavage et autres formes de discriminations et malheureusement c'est l'État et la communauté arabo-berbère dans sa grande majorité qui s'interpose à travers ses écrivains,ses journalistes,ses intellectuels, ses partis politiques qu'ils soient libéraux,gauchistes,nationalistes,islamistes, même s'ils sont à couteaux tirés sur d'autres questions de la vie nationale, leurs positions vis à vis de nous sont et restes identiques,

c'est cette position d'interposition qui est synonyme de défense du statuquo esclavagiste,cette position qui dénote de l'instinct de conservation de l'hégémonie de la minorité ethnique arabo-berbère,c'est une position ethnique et de classe de laquelle l'élite arabo-berbère dans ses courants et individus les plus progressistes n'a pas pu s'affranchir, c’est cette attitude largement partagée, mais c'est vrai, à des dégrées de zèle et de retenue différents selon les courants qui partagent cette communauté et les différents cursus des hommes,c'est cette attitude qui fait que la lutte contre l'esclavage se confond avec un combat contre les arabo-berbères.

Mais il ne faut pas perdre de vue que des personnalités très connues parmi cette communauté occupe des positions dirigeantes au sein des courant abolitionnistes constitués en très larges parties de Hratin, comme Abdel Nasser ould Yessa dit Jemal à SOS.Esclaves ou Mohamed Vall ould Sidi Moyla au sein de IRA-Mauritanie pour ne citer que ces deux làs.

SOS Abbere: Etes vous au courant qu'un hartani appelé Messoud Ould Boulkheir «Président de l assemblée nationale » est la troisième personnalité dans le protocole d’état si bien que sa formation politique ne détient pas plus que 4 députés au parlement ?

BDA: Je pense que cette stigmatisation du mérite qu'a le président Messoud ould Boulkheir d'occuper le perchoir, la présidence de l'assemblée nationale en Mauritanie autour de laquelle j'ai les généraux putschistes et leurs laudateurs faire de l'agitation est un faux débat. Messaoud n'a pas moins de mérite que les gens qui ont occupé cette position avant lui ou qui l'occuperons ultérieurement,que ça soit sur le plan des principes,de l'engagement,de la moralité;de la compétence ou aussi de la popularité si vous le voulez ainsi.

Honnêtement vous savez qu'il est plus méritant à ce poste que tous ceux qui l'ont précédé la preuve c'est sont attitude sans précédant quand le fer est devenu rouge,au moment du putsch de Ould Abdel Aziz quand tous les fils des grandes tentes ou de grandes cases occupant des postes de choix,ont préférer plier l'échine et brouter sans songer aux principes.

Mais ce questionnement est un questionnement féodal et injuste,typique de l'esprit esclavagiste mauritanien, ça renvoie aussi à ce dont nos détracteurs nous taxent toujours, que nous prenons l'esclavage comme prétexte pour pouvoir occuper des postes; ceci est faux, l'esclavage pour nous n'est ni un alibis moins encore un cheval de bataille,c'est une bataille à gagner et nous la gagnerons à n'importe quel prix et le minimum de ce prix c'est le refus des postes qui sont liés à la compromission, ce que Messoud a fait pendant plusieurs décennies si la mémoire des sociétés esclavagistes est si courte.

Et je voudrai dire ici aux deux pôle de la féodalité arabo-berbère, le pôle de la majorité actuelle et celui de l'opposition que le président Messaoud est élu président de l'assemblée nationale ou dans un autre poste plus élevé, ou s'il est comme en juillet passé présenté candidat du FNDD ou d'une coalition de partis plus dans une future élection,que ceci de notre point de vue n'atténuera aucunement notre engagement, notre détermination et notre promptitude à la dénonciation de toutes les pratiques ou discriminations que notre communauté ou des éléments de notre communauté pourront subir; que les uns et les autres cessent de nous tympaniser par des expressions du genre:

on a élu Messaoud président de l'assemblée nationale, on a présenté Messoud aux élections présidentielles, alors que vous avez toujours présenter à vos élections présidentielles des hommes parmi vous qui n'ont aucune qualité par rapport à Messoud sans toutefois que vous demandiez à leurs tribus cette transactions que vous nous demandez les uns et les autres de considérer cette élections au perchoir ou cette candidature aux présidentielles comme synonyme de la fin de notre calvaire, de nos marginalisations et de l'esclavage.

Ni le président Messoud ni nous même nous ne voyons les choses avec autant de légèreté, autant de mépris de la souffrance humaine dont le pôle de la majorité et certains dirigeant en vue de l'opposition comme Mohamd El Moustapha ould Bedredine veulent présenter ces deux faits qui ne sont en réalité que le résultat d'une ascension logique et contextuelle due aux mérites personnels du président Messoud ould Boulkheir.

Mr Birame je vous remercie.

SOS Abbere

source: Baba OULD JIDDOU
baba_ould@yahoo.fr
Samedi 17 Avril 2010 - 23:00
Samedi 17 Avril 2010 - 23:07
INFOS AVOMM
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1.Posté par Djiné Lô le 18/04/2010 00:58
Avec Biram nous sommes en droit d'espérer. Nous vous soutenons car le combat négro-africain a échoué. Vous êtes l'espoir des humiliés de la république! Je vous demande juste d'organiser une grande campagne d'implantation à paris, vous serez supris ...
Merci!

2.Posté par abdoulaye deh le 18/04/2010 10:27
mor Lo tu dis que le combat négro a échoué.
Tu n'es que sans savoir que si ce combat avait échoué, ce Biran n'allait en arriver là.
Donc resaisis toi de tes propos, le combat des négros n'a nullement échoué!

3.Posté par Dia le 18/04/2010 17:58
Avec Birame la nouvelle génération voit Mather Luther King réaparaitre en Mauritanie
Un leader pour tous les noires mauritaniens

Longue vie Birame

Futur Président des Edebayes, des Ngourones, des Kébés

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