
L’exclusion des haratines des organes de presse publique (radio et télévision) : l’autre faciès du racisme d’Etat !!!
Pourquoi est-ce que tous les régimes qui se succèdent au pouvoir ne s’entendent-ils tous que sur un seul fait, un seul : le principe d’exclure et de marginaliser systématiquement les haratines de tous les organes de presse publique, notamment, la radio et la télévision ? Sinon comment après 50 ans d’indépendance, un demi siècle durant, ces derniers continuent- ils toujours à essuyer naturellement toutes les formes imaginables ou non de stigmatisation ? Pourquoi sont- ils toujours perçus comme le prototype idéal du paria, l’être éternellement associé à tous les clichés et assimilés à tous stéréotypes ? En vertu de quoi on ne les interrogent à la radio et les filment à la télévision que pour les confiner et les renforcer davantage dans le rôle piteux et classique que jouaient naguère les peaux-rouges aux Amériques ou les indésirables en Inde ? Sinon, est-il juste ou logique que toute une communauté ne puisse être que des nids d’ilotisme, de chômage, d’indigence, de fornication, de maladie, de délinquance, de dépendance, d’inexistence, de servilité, de bons à rien, etc. ?
Est-il admissible que cette communauté qui regorge, aujourd’hui, de cadres aussi compétents que le reste de leurs congénères puisse continuer à accepter la discrimination arbitraire qu’on lui impose de fait et qui, en tout état de cause, la prive d’apparaître en toute plénitude comme membre à part entière du tissu social qui forme notre riche mosaïque ? Pourquoi il n’y a que les haratines qui sont les seuls à se voir complètement privés des droits dont, pourtant, jouissent tous leurs autres compatriotes beydhane et négro-africains ? Est-il correct ou pensable que ni les journalistes, ni les politiques, encore moins l’ensemble de l’intelligentsia n’ait pu s’arrêter, ne serait-ce, un laps de temps pour évaluer et méditer l’ampleur de cette iniquité infamante qui sacrifie les droits d’expression de, presque, la moitié de la population dont le seul crime c’est d’être mulâtre de naissance, autrement dit, noir de race et négro-arabo-berbère de culture ? En fait, peut-on nier que c’est cette spécificité identitaire qui explique l’acharnement du système dominant sur les haratines et partant sur la « haratinité » comme concept et différence aveuglement combattu à travers une politique d’assimilation culturelle aux visées ethnocentristes pour des fins hégémonistes ? N’est-ce pas là les vraies raisons du musellement des haratines qu’ignorent délibérément les médias audiovisuels s’Etat, c’est-à-dire, radio et télévision ?
Pourquoi l’on ne se rappelle de l’existence de ces pauvres hères, les haratines, que lorsqu’il s’agit de les accabler de devoirs, les martyriser de supplice, les déposséder de leur être ? Méritent-ils vraiment ce sort ubuesque né d’une volonté et une logique rébarbatives ? Ma foi qu’est-ce qui peut justifier la pérennité de ce traitement atavique d’une iniquité grandiloquente, d’une aberration absurde et d’une monstruosité cruelle ? L’ostracisme médiatique qui ne s’est pas limité au seul fait d’occulter leurs problèmes en ce sens qu’il va jusqu’à l’entretient l’ignorance sur leur propre existence n’est-il pas une preuve abjectement indéniable de racisme d’Etat ? Ceci étant qui en est responsable ? Qui ? Est-ce le système dominant dont les instigateurs sont les disciples de « l’école des fils des chefs » jaloux de préserver des privilèges indus hérités de leurs lointains aïeux aux pratiques répréhensibles ? Ou est-ce la procession des régimes atypiques qui leur ont succédé explorant toutes les idioties idéologiques fascistes pour transformer le pays en en officine d’idées racistes et saugrenues ? A-t-on raison de jeter l’anathème sur les beydhanes et les beydhanes seuls ? Et les Négro-africains lesquels étaient suffisamment impliqués dans la gestion des affaires publiques de l’Etat de 1960 jusqu’en 1986, pourquoi ils n’ont pas dénoncé la mise en quarantaine décrétée sur les haratines, en dépit de l’effort fourni actuellement par bon nombre de leurs cadres, peut-être, en guise de mea-culpa ?
Toutes ces questions auxquelles je me consacrerai à donner incessamment des éléments de réponse ne semblent, hélas, soucier que peu ou prou notre élite. Et pourtant qui veut raccommoder les lambeaux de notre tissu social en loque et faire du renforcement de l’unité et de la cohésion nationales un dessein et une priorité doit commencer par asseoir la justice. Il doit avoir le courage de dénoncer la connivence et le silence coupable des autorités et d’une large partie de la classe politique et de la société civile dans un Etat où un système de violence idéologique, physique et morale à connotation raciste et raciale contre les haratine suscite la révolte. Ceci est d’autant plus vrai, que du fait des calculs politiciens sur fond de guerres d’intérêts, les décideurs politiques mauritaniens n’ont jamais voulu, durant un demi siècle de souveraineté nationale, se départir de leurs visions ethnocentristes, perdant de vue tous les risques qui menacent à court et à long terme la stabilité et la cohésion nationales.
En effet, la machination beydhane doublée d’une volonté manifeste de préserver la mainmise sur toutes les institutions de l’Etat par le truchement de l’acculturation des haratines au grand mépris de leur sentiment et leurs différences culturelles, raciales et psychosociales intrinsèques fait planer le spectre d’une implosion de plus en plus imparable. Les haratines récusent, aujourd’hui,la censure qui leur est soumise à tous les nouveaux de diffusion de l’information par les réalisateurs, les présentateurs, les caméramans, les techniciens de montages et, surtout, les responsables administratifs des institutions de presse. En effet, tous ces derniers sont acquis à la logique du blocus audiovisuels décrété autour des haratines au nom de la « beydanisation » de fait issue de la volonté système de convaincre l’opinion internationale que les blancs constituent la majorité de la population.
Face à l’entêtement des autorités et leur refus de reconsidérer la place des communautés dans l’échiquier national conformément à leurs poids démographiques respectifs en fonction de leurs spécificités, il est tout à fait injuste d’en vouloir aux défenseurs de la haratinité de développer un discours nouveaux aux relents d’iconoclasme qui tranche complètement avec le langage pondéré des précurseurs d’El Hor. On aura beau essayer de justifier la logique de domination des haratines et, au-delà, celle de tous les mauritaniens par l’entité beydhane, personne, en effet, n’en sera convaincu. Nul n’est dupe ! Cette envie d’hégémonie irascible totalement décriée découle d’une conception fondée sur des considérations obsolètes et souvent erronées. Ainsi les critères de définition des ensembles sont-ils unilatéralement et de façon arbitraire fixés par le système dominant pour préserver des privilèges indus et pérenniser l’exclusion des esclaves et les affranchis, autrement dit, les haratines.
Jusqu’à quand et à quelle hauteur les autorités sont-elles vraiment prêtes à verser dans la banalisation de faits de plus en plus exaspérants et ignorer totalement une réalité que beaucoup ressentent aujourd’hui de l’insulte ? Quels que soient leurs subterfuges dont l’objectif ne saurait, d’ailleurs, être que circonstanciel et tactique et viser à retarder encore une sentence fatale et donc imparable, l’histoire aura raison de toutes leurs manœuvres dilatoires. Elle les rattrapera, sûrement. Car, on peut bâtir un Etat sur l’athéisme, on ne peut pas le bâtir sur l’injustice.
Ethmane Ould Bidiel
ebidiel@yahoo.fr
source: Mr Baba ould Jiddou
Pourquoi est-ce que tous les régimes qui se succèdent au pouvoir ne s’entendent-ils tous que sur un seul fait, un seul : le principe d’exclure et de marginaliser systématiquement les haratines de tous les organes de presse publique, notamment, la radio et la télévision ? Sinon comment après 50 ans d’indépendance, un demi siècle durant, ces derniers continuent- ils toujours à essuyer naturellement toutes les formes imaginables ou non de stigmatisation ? Pourquoi sont- ils toujours perçus comme le prototype idéal du paria, l’être éternellement associé à tous les clichés et assimilés à tous stéréotypes ? En vertu de quoi on ne les interrogent à la radio et les filment à la télévision que pour les confiner et les renforcer davantage dans le rôle piteux et classique que jouaient naguère les peaux-rouges aux Amériques ou les indésirables en Inde ? Sinon, est-il juste ou logique que toute une communauté ne puisse être que des nids d’ilotisme, de chômage, d’indigence, de fornication, de maladie, de délinquance, de dépendance, d’inexistence, de servilité, de bons à rien, etc. ?
Est-il admissible que cette communauté qui regorge, aujourd’hui, de cadres aussi compétents que le reste de leurs congénères puisse continuer à accepter la discrimination arbitraire qu’on lui impose de fait et qui, en tout état de cause, la prive d’apparaître en toute plénitude comme membre à part entière du tissu social qui forme notre riche mosaïque ? Pourquoi il n’y a que les haratines qui sont les seuls à se voir complètement privés des droits dont, pourtant, jouissent tous leurs autres compatriotes beydhane et négro-africains ? Est-il correct ou pensable que ni les journalistes, ni les politiques, encore moins l’ensemble de l’intelligentsia n’ait pu s’arrêter, ne serait-ce, un laps de temps pour évaluer et méditer l’ampleur de cette iniquité infamante qui sacrifie les droits d’expression de, presque, la moitié de la population dont le seul crime c’est d’être mulâtre de naissance, autrement dit, noir de race et négro-arabo-berbère de culture ? En fait, peut-on nier que c’est cette spécificité identitaire qui explique l’acharnement du système dominant sur les haratines et partant sur la « haratinité » comme concept et différence aveuglement combattu à travers une politique d’assimilation culturelle aux visées ethnocentristes pour des fins hégémonistes ? N’est-ce pas là les vraies raisons du musellement des haratines qu’ignorent délibérément les médias audiovisuels s’Etat, c’est-à-dire, radio et télévision ?
Pourquoi l’on ne se rappelle de l’existence de ces pauvres hères, les haratines, que lorsqu’il s’agit de les accabler de devoirs, les martyriser de supplice, les déposséder de leur être ? Méritent-ils vraiment ce sort ubuesque né d’une volonté et une logique rébarbatives ? Ma foi qu’est-ce qui peut justifier la pérennité de ce traitement atavique d’une iniquité grandiloquente, d’une aberration absurde et d’une monstruosité cruelle ? L’ostracisme médiatique qui ne s’est pas limité au seul fait d’occulter leurs problèmes en ce sens qu’il va jusqu’à l’entretient l’ignorance sur leur propre existence n’est-il pas une preuve abjectement indéniable de racisme d’Etat ? Ceci étant qui en est responsable ? Qui ? Est-ce le système dominant dont les instigateurs sont les disciples de « l’école des fils des chefs » jaloux de préserver des privilèges indus hérités de leurs lointains aïeux aux pratiques répréhensibles ? Ou est-ce la procession des régimes atypiques qui leur ont succédé explorant toutes les idioties idéologiques fascistes pour transformer le pays en en officine d’idées racistes et saugrenues ? A-t-on raison de jeter l’anathème sur les beydhanes et les beydhanes seuls ? Et les Négro-africains lesquels étaient suffisamment impliqués dans la gestion des affaires publiques de l’Etat de 1960 jusqu’en 1986, pourquoi ils n’ont pas dénoncé la mise en quarantaine décrétée sur les haratines, en dépit de l’effort fourni actuellement par bon nombre de leurs cadres, peut-être, en guise de mea-culpa ?
Toutes ces questions auxquelles je me consacrerai à donner incessamment des éléments de réponse ne semblent, hélas, soucier que peu ou prou notre élite. Et pourtant qui veut raccommoder les lambeaux de notre tissu social en loque et faire du renforcement de l’unité et de la cohésion nationales un dessein et une priorité doit commencer par asseoir la justice. Il doit avoir le courage de dénoncer la connivence et le silence coupable des autorités et d’une large partie de la classe politique et de la société civile dans un Etat où un système de violence idéologique, physique et morale à connotation raciste et raciale contre les haratine suscite la révolte. Ceci est d’autant plus vrai, que du fait des calculs politiciens sur fond de guerres d’intérêts, les décideurs politiques mauritaniens n’ont jamais voulu, durant un demi siècle de souveraineté nationale, se départir de leurs visions ethnocentristes, perdant de vue tous les risques qui menacent à court et à long terme la stabilité et la cohésion nationales.
En effet, la machination beydhane doublée d’une volonté manifeste de préserver la mainmise sur toutes les institutions de l’Etat par le truchement de l’acculturation des haratines au grand mépris de leur sentiment et leurs différences culturelles, raciales et psychosociales intrinsèques fait planer le spectre d’une implosion de plus en plus imparable. Les haratines récusent, aujourd’hui,la censure qui leur est soumise à tous les nouveaux de diffusion de l’information par les réalisateurs, les présentateurs, les caméramans, les techniciens de montages et, surtout, les responsables administratifs des institutions de presse. En effet, tous ces derniers sont acquis à la logique du blocus audiovisuels décrété autour des haratines au nom de la « beydanisation » de fait issue de la volonté système de convaincre l’opinion internationale que les blancs constituent la majorité de la population.
Face à l’entêtement des autorités et leur refus de reconsidérer la place des communautés dans l’échiquier national conformément à leurs poids démographiques respectifs en fonction de leurs spécificités, il est tout à fait injuste d’en vouloir aux défenseurs de la haratinité de développer un discours nouveaux aux relents d’iconoclasme qui tranche complètement avec le langage pondéré des précurseurs d’El Hor. On aura beau essayer de justifier la logique de domination des haratines et, au-delà, celle de tous les mauritaniens par l’entité beydhane, personne, en effet, n’en sera convaincu. Nul n’est dupe ! Cette envie d’hégémonie irascible totalement décriée découle d’une conception fondée sur des considérations obsolètes et souvent erronées. Ainsi les critères de définition des ensembles sont-ils unilatéralement et de façon arbitraire fixés par le système dominant pour préserver des privilèges indus et pérenniser l’exclusion des esclaves et les affranchis, autrement dit, les haratines.
Jusqu’à quand et à quelle hauteur les autorités sont-elles vraiment prêtes à verser dans la banalisation de faits de plus en plus exaspérants et ignorer totalement une réalité que beaucoup ressentent aujourd’hui de l’insulte ? Quels que soient leurs subterfuges dont l’objectif ne saurait, d’ailleurs, être que circonstanciel et tactique et viser à retarder encore une sentence fatale et donc imparable, l’histoire aura raison de toutes leurs manœuvres dilatoires. Elle les rattrapera, sûrement. Car, on peut bâtir un Etat sur l’athéisme, on ne peut pas le bâtir sur l’injustice.
Ethmane Ould Bidiel
ebidiel@yahoo.fr
source: Mr Baba ould Jiddou