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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

L'exemple venu d'Amérique par Kassoum Sidiki Ba

Qui l’eut cru ?
Avant toute analyse ou interprétation le fait est là, massif de son épaisseur sociale et historique : l’accession d’un Noir à la présidence des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama. Le frémissement planétaire, l’ivresse universelle qui l’ont salué dénotent de l’exception de l’évènement, qui a marqué les esprits dans le monde entier. De Mexico à Bombay, de Paris et de Berlin, l’éruption volcanique du changement a fait couler ses laves à travers îles et continents, cultures et pays. Diversités et minorités du monde se sont saisies et reconnues dans l’aventure d’un homme, dans une dialectique du sens qui fait qu’un homme est comme un autre, qu’un homme est tous les hommes.


Mr Ba Kassoum Sidiki à gauche et  Mr SY Hamdou Rabbi à droite
Mr Ba Kassoum Sidiki à gauche et Mr SY Hamdou Rabbi à droite
Les puissances rhétoriques du droit et de la liberté se sont vu déposséder de leurs labels égalité et fraternité. Le rêve avait été simplement de pouvoir voter il y a quarante ans, de partager les mêmes lieux publics, d’aller à la même école ou université que l’Américain blanc. Dans une rupture éthique et antropologique de refus de hiérarchie naturelle et absolue entre les hommes, Spinoza nous alertait de la condition une et rationnelle de l’humanité. « L’homme pense » disait-il en Ethique II ; c’est de toutes les latitudes qu’il est un être conscient. C’est dire que toute individualité humaine est déjà esprit, que tout groupe est partie de l’humanité. l’homme est homme par l’autre et avec l’autre Le rêve dépassé, la réalité s’incarne désormais dans une alternance inédite. La marge, la périphérie se remettent plus qu’au centre, désormais elles peuvent revendiquer et assumer le commandement. Ce qui était à côté, juxtaposé en face de ce qui était ascendant, par glissement devient acteur, sujet de l’histoire. Hier bannis, cantonnés aux champs de coton, les Noirs n’avaient comme leviers de l’ascension sociale que le sport ou la musique. Voilà qu’ils se réveillent d’une longue nuit de siècles entiers de souffrances inouïes depuis les ports de Mombassa, de Gorée, de Bordeaux ou d’Amsterdam, du Golfe de guinée, transportés par mer et négriers écumant les intérêts d’une bourgeoisie naissante et d’une aristocratie reléguée, dont de simples parias et rescapés des bagnes d’Europe ont été les relais dans la cruauté de la déportation. Ce fut le voyage sans retour vers les racines natales. C’est loin des terres ancestrales que, debout, ils survivent en créant des formes de spiritualité où le Christ côtoie les divinités africaines. Ils s’inventent une vie à travers les negro-spirituals, le blues, le Jazz, le Gospel, pour supporter la force contrainte de leur travail. Et c’est dans ce groupe qu’Obama le métis, de père kenyan, a choisi d’inscrire son histoire, de s’y identifier, d’être un passeur d’unité et transitaire de réconciliation.

Aujourd’hui, l’Amérique, en dépit d’une histoire douloureuse, s’offre en modèle de démocratie, d’horizon des ouvertures et du mérite. Elle sait, plus que n’importe quel autre pays au monde, offrir le meilleur d’elle-même bien qu’elle se donne des fois en spectacle dans le pire. Abou-Graïb et ses corps nus d’irakiens léchés par des chiens, Guantanamo avec ses prisonniers retenus en cages même s’il s’agit d’ennemis, Bush riant autour d’un gâteau d’anniversaire (celui de Mac Caïn fêtant ses 69 ans) alors que des centaines de morts sont emportés par l’ouragan Katrina, sont quelques exemples pour caractériser l’hybris d’une présidence messianique qui, dans une alliance de la terreur et de la morale, de l’évangile et du fusil, a conduit à l’impasse.

L’élection de Barack Obama intervient donc à point nommé, à un moment où l’histoire s’emballe de ses incertitudes et de ses troubles, à l’heure où la première puissance perd ses repères et son prestige. Il faut remonter à l’Amérique de William Faulkner qui, racontant les drames romancés de son Mississipi, décrit la réalité crue des niches étanches entre Blancs et Noirs, l’Amérique des années vingt et au-delà, pour prendre l’ampleur de la mue. Même dans le présent, dans l’actualité des primaires démocrates, la question raciale a ressurgi là où on ne l’attendait pas, dans le camp démocrate et par une voix autorisée. Hilary Clinton ayant perdu la primaire de Caroline du Sud, Bill Clinton se croyant inspiré dans un réflexe sudiste, déclara que leur défaite est due à la démographie de cet Etat. L’allusion à la couleur du rival de son épouse était transparente puisque c’est un Etat peuplé de Noirs. Mais depuis Le manifeste de Marx, nous savons, avec la découverte du continent Histoire, que le conflit, lutte des classes ou guerres ethniques, enjeux de pouvoir et de domination, est la trame des rapports entre hommes.

Le symbole est donc très fort : dans la plus grande démocratie au monde un Noir accède à la magistrature suprême. C’est un mélange de talent, de circonstances historiques particulières, d’évolution des mentalités, qui aura permis à Barack Hussein Obama d’être élu président des Etats-Unis d’Amérique. Il y a quarante ans sévissait la ségrégation raciale et l’œuvre de Faulkner est transpercée par cette question. «Je n’ai rien contre elle. Je suis noire et elle est blanche. Mais mes enfants noirs ont plus de race qu’elle. Plus de tenue » tonne Elnora dans Le docteur Martino et autres histoires de Faulkner. Propos caractéristiques des représentations d’une femme de couleur de son temps où l’on perçoit deux mondes parallèles, séparés par la barrière de la race.C’est dire le cheminement en profondeur de l’Américain moyen, l’improbable survenu.

Mais à trop considérer l’évènement comme une exception, on nie du même coup son originalité, c’est-à-dire ce qui permet de le situer dans sa spécificité dans un complexe de situations et de facteurs. C’est dans l’histoire des Etats-Unis, pays, à la fois atypique et original, que se trouvent pourtant les raisons de l’élection d’Obama. C’est dans l’esprit du peuple américain qu’il faut trouver les vraies causes du changement. Obama est certes à la fois intelligent et charismatique mais on peut en dire autant de beaucoup d’hommes politiques américains noirs et pour autant on n’en a pas fait des présidents. C’est une condition pour se différencier ; cela ne saurait suffire pour assurer une élection. Il est vrai aussi que la crise économique y est pour quelque chose mais ce qui est plus important est l’esprit du peuple américain. Aussi paradoxal que cela puisse paraître c’est dans la manière d’être, dans la pratique et les moeurs provenant des fondations même et de la constitution des Etats-Unis que l’élection du premier Noir prend toute sa signification. Expliquer c’est comprendre de l’intérieur nous faisait savoir Max Weber, c’est aller à la source des choses mais dans la logique qui leur est propre. Leçon inaugurale d’objectivité portant sur l’humain et ses institutions qui nous venait de Spinoza, à savoir que « la nature ne crée pas de nations (peuples), mais des individus, lesquels ne se distinguent en nations que par la diversité de la langue, des lois et des mœurs reçues ». Ce sont donc les lois et les mœurs qui créent la détermination d’un peuple. C’est dans les institutions et les traditions établies qu’il faut rechercher la complexion particulière d’un peuple, la singularité d’une nation, ce qui fait son style de vie et qui permet de l’appréhender. comme personnalité collective. Idée accentuée par Montesquieu, qui, dans L’esprit des lois, évoque une espèce d’esprit général, une sorte d’″âme″ du peuple résultante de l’ensemble des causes physiques, sociales et morales. "Plusieurs choses, écrit-il, gouvernent les hommes : le climat, la religion, les lois, les maximes du gouvernement, les exemples des choses passées". L'esprit d’un peuple procèderait ainsi de la géographie et de l’histoire, de facteurs physiques, d’institutions politiques et de préceptes moraux. C’est l’ensemble de ces facteurs qui détermine le caractère, les lois positives qu’instituent les hommes entre eux. C’est donc dans l’élément de la culture américaine, même si nous devons reconnaître ses excès par rapport à sa justice et ses relations avec ses minorités noire, hispanique et indienne, que se comprend l’élection de Barack Hussein Obama.

Au commencement était la colonisation anglo-saxonne avec une situation et une expérience propres. Les immigrants venus du continent n’ont pas trouvé d’Etats voisins ennemis là où l’Europe était traversée par des guerres indéfinies. Ainsi ils ont su profiter du minimum d’obligations diplomatiques et n’ont pas connu de risques militaires majeurs. Bénéficiant des connaissances d’une civilisation technique avancée, les hommes qui ont créé la société américaine ont pu jouir d’un espace démesuré. La terre, dont la pénurie était l’apanage des empires et monarchies d’Europe, y était abondante. Ce qui excluait la constitution d’une aristocratie terrienne dont l’existence même est fondée sur la rareté. L’empreinte spécifique du peuplement et la première révolution moderne dont l’essence était constitutio libertatis, finirent par donner une certaine configuration à l’Etat américain. Puritanisme et liberté vont créer les conditions de l’abolition de l’esclavage et l’avènement des droits civiques dans les années soixante sous l’impulsion du Pasteur Martin Luther King. La religion puritaine des premiers immigrants avides de conquête mais aussi de liberté aura pesé peu à peu sur une issue positive de la représentation politique en Amérique. Contexte favorable qui n’est pas dû au caractère révolutionnaire des institutions. Ce sont les mœurs, les croyances et les habitudes qui ont été le ciment de la liberté. C’est par elles que des organisations de volontaires se sont créées réduisant ainsi les pesanteurs de l’Etat, allégeant les injustices par des organisations caritatives. C’est dans ces puissances civiles et sociales qu’émergeaient des leaders, que des talents étaient identifiés, que des compétences étaient reconnues. L’estime des intelligences réaménageant l’espace public donnait ainsi, par ricochet, une importance de plus en plus moindre à la race. N’importe quelle question trouvait déjà une réponse à l’échelon local. Les problèmes étaient décentralisés. C’est le sens du système fédéral américain qu’Alexis de Tocqueville n’hésite pas à saluer. « C’est pour unir les avantages divers qui résultent de la grandeur et de la petitesse des nations que le système fédératif a été créé. Il suffit de jeter un regard sur les Etats-Unis d’Amérique pour percevoir tous les biens qui découlent pour eux de l’adoption de ce système » note t-il dans La Démocratie en Amérique. Les enjeux nationaux n’existent alors qu’au travers des Etats qui composent la fédération. Il faut qu’une solution soit impossible dans un Etat pour que son traitement soit national, c’est-à-dire supra-étatique. C’est cette forme de représentation qui conditionnera un certain degré de modération quand il s’agit de gouverner, de constituer des équipes. D’ailleurs le modèle d’Obama, Abraham Lincol, est un républicain qui a aboli l’esclavage, mis fin à la guerre de sécession et remis l’union en perspective. C’est justement de cette école de modération que s’est écarté W Bush. Noam CHOMSKY dans Les Etats manqués revenant sur les élections de 2004 citait un sondage Gallup demandant si Bush « devait privilégier les politiques soutenues par les deux partis » ou s’il avait « un mandat pour appliquer le programme du parti républicain » 63% des personnes interrogées choisirent la première réponse et 29% la seconde. La présidence Bush consacra la fracture idéologique, en s’éloignant du compromis historique qui prévalait. L'esprit partisan gangréna la première puissance.

De manière progressive l’égalisation des droits devait garantir l’exercice plein et entier de la citoyenneté américaine. La substance de la société démocratique est non pas l’égalité des revenus ou des statuts mais l’égalisation des conditions, c’est-à-dire que ne subsiste plus les distinctions des ordres et des classes. Rien n’y est forcément acquis de manière tranchée car on était noble de père en fils, dominé de père en fils. C’est l’avancée de la démocratie que d’offrir l’ascension sociale par le mérite, les capacités personnelles. Ici la noblesse est conquise par l’œuvre et non acquise par la naissance comme dans la société féodale. L’asservi, dans l’âpreté du labeur, renverse les rôles et inscrit la dépendance du maître dans la relation binaire. L’existence d’une immense classe moyenne est édifiante de ce point de vue. Classes et ordres ne sont pas figés. Les individus qui composent la collectivité sont socialement égaux, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont égaux économiquement ou intellectuellement parlant. Ils sont égaux dans le principe, dans la revendication égalitaire d’occupation des charges. La naissance ne fonde plus le droit et la justice. Le fils d’ouvrier comme l’enfant du milieu aisé ont le même statut, la même prétention d’assumer des fonctions électives, une activité publique. Cependant nous sommes conscient avec Bourdieu que le capital culturel instaure des inégalités de parcours et de destin. Toutefois les notions de domaine réservé, de prérogatives inhérentes à un ordre ou à une classe déterminée sont devenues des entraves. D’ailleurs dans l’esprit d’Alexis de Tocqueville qui a étudié de très près la société américaine dans La Démocratie en Amérique l’égalité sociale comme trait caractéristique du régime démocratique a pour signification la fin des hérédités de conditions et pour corollaire le fait que toutes les fonctions soient accessible à tout citoyen. Nul citoyen ne peut être exclu, du fait de ses origines ou de son rang, des honneurs, des professions si élevées soient-elles qu’offre la société. Toutes les dignités sont accessibles. Et la démocratie américaine vient de prouver la valeur fondamentale de l’égalité avec l’élection de Barack Obama et c’est certainement cela sa grandeur.

L’élection de ce fils d’Africain immensément chargée d'émotion s’est faite sur une promesse d’espoir et de changement ; un projet qui a croisé le rêve américain malmené par les diatribes idéologiques, une vision partiale du monde, l’élan guerrier d’une administration qui s’est mise aux intérêts des lobbies et de la droite religieuse. Ce fut l’avantage décisif de la campagne d’Obama. Entre les apôtres du tout marché, du capitalisme tous azimuts et les doctrinaires du plan, les partisans du tout Etat, il saisit dans une intuition politique, la demande de l’Amérique profonde pour une voie médiane, en préconisant non pas plus d’Etat mais mieux l’Etat, l’Etat dans sa meilleure expression au service du citoyen. La règle fait alors exception puisqu’il s’agit du premier Africain Américain . Dans et par l’ordinaire s’est créé un personnage hors du commun. L’alchimie des origines, dans sa forme tricontinentale, ennoblit encore davantage sa stature. Ouverture et tolérance caractérisent cet esprit jeune à la prose verbale mobilisatrice. Ce n’est ni le messie ni l’élu comme le raillaient les républicains mais une pointure moderne du politique. C’est sur le terrain, dans les caucus et les Etats, grâce à face book et Youtube, que par une stratégie cohérente Hillary Clinton et Mac Caïn ont été battus.
Dans une semaine, en ce mois de janvier du nouvel an où il y a un an, les flocons de l’Iowa, petit Etat rural essentiellement blanc, donnaient le ton du bouleversement en cours. Le premier Président Noir prendra fonction et dirigera la plus grande puissance du monde. C’est une nouveauté mais l’on se tromperait lourdement à la considérer comme une revanche, la victoire d’un groupe sur un autre. Avant tout il s’agit du triomphe des valeurs, de ce qui élève l’homme au-dessus d’un passé, au-dessus de relations nouées dans la violence. C’est la souffrance qui permit à Richard Wright,dans Black Boy « d’avoir la volonté d’aller au fond des choses, au fond de toute question .» L’exemple venu d’Amérique est une adresse aux régimes inégalitaires, à l’Inde des Brahmes et son système des castes, à la Mauritanie avec sa volonté panarabe exclusive et où la réalité de l’esclavage est loin d’être enrayée, aux sorciers des guerres civiles en Afrique.


La présidence qui s’annonce mémorable se produit dans une période trouble de l’existence humaine. L’humanité a toujours connu des crises, des guerres et l’homme a toujours su rebondir, contourner les obstacles. Misère et famine ont accompagné la vie humaine dans l’avènement de la civilisation. Néanmoins ce qui est radical aujourd’hui dans le phénomène de la crise, c’est la rançon du progrès, la crise de civilisation. L’ouvrier du 19è siècle savait à quoi s’en tenir, dans sa misère même il pensait un monde meilleur, une société plus juste, au pire il pouvait encore vendre la puissance de travail contenue dans ses bras. Le colonisé aspirait à l’indépendance. Le monde se pensait dans l’espoir, dans un idéal de fraternité ou de bien-être. Dans la réalité serve des sociétés modernes, c’est l’idée même de progrès qui trouble les consciences. Ce qui était libération, le travail, la science, la technique, constitue le fond même de la crise de civilisation avec ses questions éthique et métaphysique sur l’avenir de l’humanité. L’homme être de passions et de rêves, est devenu, dans le vertige de sa propre raison, son propre observateur. Il se scrute dans ses gestes et ses postures, il s’épie dans ses inventions et se projette, dans l’extension de son pouvoir, comme « un empire dans un empire » selon le mot de Spinoza. Le développement considérable des forces productives a transformé de fond en comble la nature. L’homme s’admire au sein de cette métamorphose et c’est cela même qui menace l’avenir de l’humanité. Les énormes machines creusant dans les entrailles de la terre, le ciel rempli de la fumée des hauts fourneaux, ont dangereusement mis à l’épreuve l’espèce humaine. Pour la première fois dans son existence, elle est menacée dans son enveloppe terrestre. Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables. La nature a dépassé les limites de ce qu’elle peut produire. C’est un évènement sans précédent depuis que l’homme est homme. Les hommes avaient l’habitude de se massacrer. Maintenant c’est le geste anodin accompli par des millions d’anonymes, jeter une canette de coca, déposer un sac plastique par terre, l’excès inutile de consommation, qui nous enfonce, par usure et répétition, dans des séries de catastrophes mortelles. L'image de l'ours blanc de l'Arctique trouvant difficilement sa nourriture n'est pas une anecdote. L'environnement et sa destruction progressive par l'actvité humaine nous interpelle sur l'avenir de l'humanité. Cella pose une question existentielle et philosophique: la place et le rôle de l'homme dans le monde. La destinée humaine se pose plus que jamais comme question.

C’est à la dimension de ces problèmes et de leur prise en compte que la présidence Obama est unique. Elle est une chance plus que jamais. Par sa personnalité, ses idées, sa prise de conscience du fait international, de la coopération pour la paix, Obama est un exemple vivant d’un besoin de liberté et de justice, comme par écho aux propos de l'illustre homonyme de nom Amadou Hampathé BÂ dans Amkoulel, l'enfant peul, à savoir que "l'art royal consiste à laisser vivre et à faire prospérer". Il fait rimer noir et espoir. C’est un modèle pour un pays comme la France où les principes de l’Etat de droit n’ont encore de sens, par rapport aux minorités, que dans l’absence de leur effectivité.

BÂ Kassoum Sidiki
kassoumsidiki@yahoo.fr

Dimanche 11 Janvier 2009 - 15:17
Dimanche 11 Janvier 2009 - 15:40
INFOS AVOMM
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1.Posté par Diop le 12/01/2009 01:19
Mention tres bien !

2.Posté par Bocar le 12/01/2009 14:03
C'est tres bien mais nous attendons des intellectuels mauritaniens aujourd'hui qu'ils nous parlent de la mauritanie, il y'a tellement à dire !

3.Posté par Kodda BA le 12/01/2009 19:13
C'est vrai moi aussi j'ai la même soif que Bocar.

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