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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

L’imposture


L’imposture
Le 03 août 2005, l’armée s’est emparée du pouvoir dans notre pays. Le régime renversé du président Maawiya Ould Sid’Amed Taya, connu par sa dictature et son sanglant passif humanitaire, était fortement contesté par l’opposition qui voulait sa fin par tous les moyens.

Le coup d’Etat a été soutenu par la quasi-totalité de la classe politique et même par le Parti Républicain, Démocratique et Social (PRDS), la formation du dictateur déchu. Nous n’avions à l’époque, compté que des soutiens en faveur de cette action militaire, pourtant anticonstitutionnelle.

Le pouvoir qu’on venait de renverser était tellement décrié qu’aucune formation politique ou de la société civile n’a accepté de le défendre, exceptés quelques rares personnes sans influence qui avaient, en lui, des intérêts clientélistes étroits.

Les putschistes ont été accueillis comme des héros, tant le désir de changement avait aligné tout le monde contre le pouvoir déguerpi. Après la confusion du coup d’Etat, la situation commença à se clarifier petit-à-petit. La junte fait passer un communiqué dans lequel elle dit : « être venue pour corriger les erreurs de l’ancien régime et établir une réelle démocratie, après une brève transition qui n’excédera pas deux ans ». Les nouveaux dirigeants semblaient être sincères.

Après deux à trois mois d’exercice du pouvoir, voilà qu’ils annoncent de nouveau, sans qu’ils ne soient contraints par la coercition d’une quelconque force politique, la diminution de la période de transition de 5 mois en la ramenant de 24 à 19 mois.

Non seulement, le court délai de la transition satisfaisait l’opposition, mais la promesse d’organiser des élections libres et transparentes à la fin de cette transition - élections auxquelles ne participerait aucun militaire, fut-il des principaux instigateurs du coup d’Etat - l’exaltait euphoriquement. Personne ne pouvait rien dire contre les putschistes, il était clair qu’ils sont venus pour corriger les distorsions et remettre le pouvoir aux civils. Ils veulent servir leur pays loyalement sous le drapeau, fidèlement à leur serment d’officiers supérieurs.

Effectivement, après une transition de 19 mois, le pouvoir malgré quelques tentatives malignes de l’usurper une nouvelle fois par le vote blanc, est restitué aux civils à la faveur d’élections transparentes saluées par tout le monde. Nos militaires ont donné une leçon au monde entier : le tiers monde peut être démocratique et nos armées croient bien en la démocratie et peuvent servir leur pays en les mettant sur la voie de celle-ci.

Un peut avant la fin de la transition, des bandits de la république tentent de dérouter, comme à leur accoutumé, le président du CMJD. Ils lui demandent de garder le pouvoir en essayant de le convaincre que c’est çà la volonté du peuple. « Oui, le peuple rejette tous les candidats ce qui signifie, qu’il veut que vous restiez au pouvoir » ; « Vous êtes le seul mauritanien, et même, le seul être humain digne de ce fauteuil. Ne le donnez pas aux médiocres, ne le donnez pas aux incapables. Gardez-le pour vous car vous êtes le meilleur» lui intimaient-ils.

Le Président Ely OULD Mohamed Vall qui, comme tout homme, a ses faiblesses, faillit être pris dans le piège qu’il avait lui-même et ses paires, tendu, avant à Ould Taya. Heureusement, la vigilance et l’intransigeance de notre classe politique, notre presse et surtout la communauté internationale, fait paraitre à ce premier complot.

D’aucun disent, que Med Ould Abdel Aziz s’était opposé aussi ; car cela compromettrait à sa conspiration future, qu’il ourdissait déjà. Il fit alors, selon ses thuriféraires, obstruction au projet d’Ely et demanda à ce que la parole donnée au peuple, soit tenue. Sagement, notre président Ely, revient à la raison et les élections furent organisées à la date prévue.

Un nouveau président a été élu à travers un scrutin salué par tous les compétiteurs et par la communauté internationale. Le président SIDI O/ CHEIKH ABDALLAHI, est élu a la magistrature suprême. La junte militaire a tenue sa promesse.

Le président SIDI OULD CHEIKH ABDALLAHI, fait montre d’une tranquillité, et d’une volonté telle qu’il n’eut pas grand peine à s’attaquer, avec habileté et courage aux grandes questions pendantes, l’esclavage, le passif humanitaire et l’enracinement de la démocratie. Dès les premières semaines de son mandat le président, s’est attaqué de façon frontale et sans équivoque à ces problématiques récurrentes.

Des textes réglementaires furent élaborées et votés pour mettre fin a l’impunité juridique de la pratique de l’esclavage. Désormais l’esclavage est criminalisé, la justice le voit autrement maintenant, ce n’est plus un fait ou un état anoblissant, au contraire l’esclavage, est devenu un crime passible de peine et d’amende. Un même traitement est réservé à la question du retour des déportés et du passif humanitaire. Ces actions courageuses, font de cet « homme de Dieu » un président fort, capable de résoudre les grands problèmes sans susciter la sensibilité d’un quelconque groupe fut-il –dominant ou dominé.

Ce fut dans cette période, et pour la première fois dans l’histoire de ce pays, que le pouvoir et l’opposition se concertent sur toutes les politiques et toutes les actions publiques. Le parlement qui n’était qu’une chambre d’enregistrement et d’applaudissement des actions du gouvernement, a recouvert tout ses droits et toutes ses prérogatives, et, est devenu un parlement digne du nom. Le pays commençait à prendre l’allure d’un Etat démocratique, le pouvoir était ouvert à la critique, acceptait la contradiction, et tout le monde commençait à se sentir en sécurité dans le pays et à rêver d’un avenir meilleur.

Nos vaillants militaires ont tenus leur promesse de rendre le pouvoir aux civils dissipant, dans l’esprit de ceux qui doutaient de la loyauté de la junte, la crainte que ce ne fût que ruse. Mais subitement, et contrairement à toute attente, nous fumes secoués, comme pour nous rappeler que nous dormions et que la démocratie que l’on avait construite au tour de nous, n’était qu’un songe. En effet, le 6 août 2008, tout s’envole subitement, un nouveau coup d’Etat tombe sur les têtes. Nos militaires nous ont trahis!

Mais les membres du CMJD ne peuvent, tout de même, pas être des menteurs ! Ils ne peuvent pas tous être sans parole d’honneur! Ils comptaient effectivement parmi eux, des officiers honnêtes et émérites ; des hommes de parole d’honneur qui ne trahissent pas leur peuple.

Cette fois au complot, personne n’a parlé de Ely O/ Med Vall, ni du colonel Ould Boubacar, mais de colonel Med O/ AbdelAziz et le colonel Ould Ghazouani. Oui que de ces deux officiers : le chef d’Etat major particulier, Med O/ AbdelAziz et le chef d’Etat major nationale Med O/ Gazouani. Ils furent pour tant, tous deux membres du CMJD ; ils avaient promis, comme leurs pairs naguère, de garantir et de préserver les résultats des élections : la démocratie.

Mais ces deux officiers, tout fraîchement promus généraux, se conduisaient de manière équivoque ; leur conduite suscitait beaucoup de questions. La loyauté qu’ils affichaient au président n’était nullement sincère. La crise suscitée pour gangrenait la saine politique, le Parlement manipulé contre l’exécutif, les députés qui menaçaient de déposer une motion de censure contre le gouvernement…, tout n’était que manifestations d’une conspiration savamment préparée par eux. Ils voulaient la tête du gouvernement, ils n’étaient pas contents de la nomination de OULD WAGF. Et pourtant, ils ne l’étaient, non plus pas contant du premier ministre Zein O/Zeidane. Que se passait-il alors?

Des tentatives de réconciliation entre l’exécutif et le législatif, menées par le l’illustre président de l’assemblé Nationale, Monsieur Messaoud OULD BOULKHAIR, malgré tout l’effort fournit par l’homme, ne donnent pas de résultat. Et puis les tireurs des ficelles de la fronde apparurent au grand jour, ils ne se cachaient même plus, ils convoquent les députés, tiennent avec eux des réunions dans leur bureaux établies à la présidence même. C’est eux qui pilotent la conspiration, ces deux que reçoivent les dépités leurs ordres. Med O/ Abdel Aziz et Ghazouani étaient les principaux instigateurs de la fronde ; ils cherchaient à déstabiliser le pouvoir. Mais au fond, quelles étaient leurs raisons ? Cherchaient-ils le pouvoir?

Med O/ Abdell Aziz et Ghazouani voulaient prendre le pouvoir, ils avaient ourdi la crise pour reprendre le pouvoir. Nos héros, nous avaient-ils donc menti ? N’étaient-ils pas des vrais héros ? Qui étaient-ils alors vraiment? Etaient-ils seules ou soutenus par d’autres puissances ? Leurs promesses n’étaient-elles donc pas sincères ? Certes, non ! Ils nous avaient trompés ; ils projetaient de faire un nouveau coup d’Etat, mais cette fois, contre une réelle démocratie.

Un plan pour renverser le pouvoir, était déjà élaboré, il avait été en effet décidé d’organiser une marche contre la présidence dirigée par les députés frondeurs avec la conspiration du BASEP : il était prévenu qu’arrivé à la présidence le BASEP, chargé de la protection du Président, allait ouvrir grandes les portes du palais et laisser les manifestants marcher violement contre ses occupants.

Un plan d’une lâcheté extrême, pour instaurer la peur et le désordre et porter atteinte à la vie du Président et sa famille pour justifier la reprise du pouvoir par le BASEP, en sauveur de la nation, en arrêtant le désordre qu’il aurait lui-même suscité, après que le président soit tué ! Un plan qui ne sera heureusement pas réalisé ; des fuites eurent lieu ; le Président en sera informé deux a trois jours avant son exécution.

Pour parer au complot, il ne restait plus que affronter les rebelles et de les limoger avant qu’il ne soit trop tard. Mais hélas, l’industrie du coup d’Etat était déjà enclenché, c’est trop tard, le complot est ourdit. Le 6 août, très tôt le matin, les quatre chefs d’Etat major sont limogés et, au lieu de se soumettre comme le ferait tout officier d’honneur, les loups s’emparent du pouvoir. Quelle imposture !


source : Ahmed Samba Ould Abdallahi
cridem.org
Mercredi 9 Juin 2010 - 16:34
Mercredi 9 Juin 2010 - 16:39
INFOS AVOMM
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1.Posté par BA le 09/06/2010 17:23
Bjr Ould Samba
Je comprends ta tourmente et je comprends en ême temps ta colére. Je sais le degré de ta sincérité depuis que le destin avait croisé nos chemins lors de la gréve de 1997 à l'universoté de Nouakchott. Tu n'as pas changé, tu es resté fidéle à tes principes, à tes ideaux nobles que tu défendais .Contre l'injustice tu t'es elvé, contre le mensonge tu t'es batu à tue tête. Ton pays ne change pas et ne veut point changer. Tes généraux, tes hommes politiques, tes points d'appui sont tous imbus par la volonté de triompher sur la justice, la vérité et sur le droit.Ils te parlent de la nation , il te parlent de la démocratie , ils te parlent de toutes les belles choses de ce monde ,ils te trompent , ils te trahissent. Ils veulent que s'enrichir .Cette logique , personnne ne peut extiper la Mauritanie d'elle. La Mauritanie est pays difficile, incomprehensible et imprévisible. les hommes qui la dirigent sont inqualifiables,imperceptibles, et insaisissables .

2.Posté par Djibril BA le 10/06/2010 13:01
On est dans la culture de l'équivoque. Tout le monde en Mauritanie n n’a pas la culture de l'équivoque. La solution c'est éviter d’y adhérer, c'est refuser de jouer ce jeux malsain éviter d'user de la langue de bois sortir en un mot de cette culture. Tant qu'on y restera ceux dont c'est la culture nous mènerons par le bout du nez. Continuons d'enfoncer le pays dans cette grande hypocrisie et nous ne pourrons nous porter que pire que nous le sommes en ce moment. Le seul moyen de sortir du langage des gens de cette culture est de les mettre le dos au mur. Comment pointer du doigt de façon claire, sans ambigüité nos maux.

Juste après le coup d'état j'écrivais ceci.

Les militaires sont au pouvoir depuis 1978, trente ans de gestion désastreuse du pays et qui a conduit à un héritage horrible : La persistance de l’esclavage et de ses séquelles, le passif humanitaire, la déportation et un système éducatif au ras du sol.
Héritage dont non seulement la communauté noire est a première vue la victime (l’esclavage dans sa large majorité affecte le noir, la déportation a affecté et affecté encore le noir et les exécutions sommaires aussi affectent le noir).
Pire, le système, sciemment ou inconsciemment fait porter le chapeau à l’entière communauté blanche et installe ainsi donc de facto le pays dans une bipolarisation, malheureusement BLANC et NOIR.
Cet héritage lourd hélas, lourd de conséquences, si nous ne prenons pas nos responsabilités, sera légué aux générations futures.
En tant que « citoyens » responsables, nous devrions nous demander quel regard, les générations futures jetteront t-ils sur nous ? Si nous n’agissons pas rapidement et de manière décisive pour taire les haines et rancoeurs issues des tragédies de la période 1986-92 et aussi résoudre le lourd héritage esclavagiste de la société toute entière, il est certain qu’elles nous maudiront. Il serait lâche vue l’opportunité historique (Ressources matérielles suffisantes pour un nombre de population je dirais même négligeable) de laisser aux générations futures des maux pouvant être guéris, s’aggraver et prendre de l’ampleur. Les prochaines générations auront sûrement la volonté d’agir mais peut-être pas dans les mêmes conditions favorables que celles dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui. La responsabilité historique qui nous incombe est écrasante. Si nous n’agissons pas, les générations futures diront de nous : « Ils avaient conscience des problèmes ils avaient les moyens de les résoudre, ils n’ont rien fait ! » »
Pour une fois où la Mauritanie s’est vu opportunément avec un homme capable de prendre le taureau par les cornes pour la mise en place des fondements d’une démocratie durable, voila que ceux qui ont été acteurs, complaisants, spectateurs du désastre ci-dessus cité ont décidé de porter un coup d’arrêt à son oeuvre. Dommage, dommage pour la Mauritanie.


Sidi que je sache n’est point un raciste ni un acteur ayant contribué à bâtir cet héritage ci dessus mentionné. QUE LUI REPROCHE T ON DONC ?
Avoir bloqué les institutions du pays. Pourquoi alors Mr Aziz n’a-t-il pas bougé avant d’être limogé ? Pourquoi après éviction de Sidi les institutions n’ont-ils pas fonctionné ? De ce fait Mr le président se trouvant dans l’incapacité d’exercer sa fonction la constitution prévoit que ça soit le président du Sénat qui assure son intérim après que le conseil constitutionnel ait déclaré que le président était dans une situation d’empêchement définitif.
Le conseil constitutionnel a t’il put exercer sa fonction ? Non. Aurait il pu déclarer Mr Sidi ould cheikh Abdelahi dans un empêchement définitif ? Non. Et c’est pourtant, la situation dans laquelle la junte l’a mis. Qui donc finalement bloque et instrumentalise les institutions ? Qui donc, a enfreint à la loi ? Sidi jusqu’à preuve du contraire a agit dans le cadre légal. Il a usé du droit constitutionnel.

Non je crois tout simplement que c’est parce que Sidi a refusé d’être la marionnette qui aurait permis à ces seigneurs qui se sont installés aux affaires durant trente ans de continuer paisiblement tout en étant dédouané par le coup d’état de 2005, à tirer encore profit de leur statut acquis par la force des armes et non comme Sidi à travers les urnes. Oh pouvoir quand tu nous tiens ! Oh pouvoir quand tu nous corromps ! Oh pouvoir quand tu nous emprisonnes!


Sidi a commencé avec courage les chantiers nécessaires à l’établissement d’une démocratie durable : La criminalisation de l’esclavage, le retour des déportés, et la création d’une entité destinée à enquêter sur le passif humanitaire qui sont un préalable à l’apaisement de la société. Ce qui, bien sur, ne pouvait qu’inquiéter nos chers militaires car si justice existe, si un terrain propice à l’exercice de la justice venait à se mettre en place ces messieurs devront répondre un jour quant à la mauvaise gestion du pays et à l’héritage lourd qu’ils ont bâtit, contribué à bâtir ou lâchement observé se laisser bâtir.
Il est clair que les chantiers entrepris par Sidi ne pouvaient en aucun cas laisser dormir avec la conscience tranquille ni un exécutant ni un mandataire ni un complaisant ou collaborateur de cette triste œuvre macabre.
Ceci est ma compréhension du drame de ce pays. J’appelle donc les forces vives de la Mauritanie pour qu’elles se mobilisent et ceci avec l’aide de la communauté internationale afin que Sidi et son premier ministre reviennent aux affaires et que soit rétablit l’ordre constitutionnel.
Ce qu'il faut c'est sortir de cette culture de l'équivoque.


Djibril BA

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