
La Mauritanie connaîtra-t-elle ce qu’elle n’a jusque-là pas expérimenté dans son histoire : l’alternance politique. Le processus était pourtant bien enclenché avec l’arrivée au pouvoir d’un président élu démocratiquement, des partis politiques jouissant pleinement de la liberté d’expression avec comme cerise sur le gâteau un statut de l’opposition et un chef de file de l’opposition démocratique.
La constitution mauritanienne limitant le mandat d’un président à 5 ans renouvelables une fois, et l’âge limité à 70 ans, il y aurait peu de chance de voir un seul homme rempiler plusieurs fois. Tous les facteurs favorables au renouvellement de la classe politique sont réunis pour instaurer une véritable alternance démocratique.
Au sortir de l’élection présidentielle de 2007, ponctuée par un second tour très serré entre Ahmed Ould Daddah et Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, au finish gagné par le "candidat des militaires", le classement général des candidatures a fourni une bonne palette de leaders politiques "présidentiables" en âge minimum leur permettant de se jeter dans la bataille pour la conquête du pouvoir.
Les vieux dinosaures politiques ont presque épuisé leurs cartouches. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui n’a pas eu l’occasion de finir son mandat, serait difficilement tenté par un second mandat. Ahmed Ould Daddah ne disposait quant à lui que d’une dernière balle après avoir raté l’avant-dernière.
Sur la ligne de course, on retrouverait une pépinière de jeunes challengers bien préparés pour rajeunir la classe politique. On s’acheminerait ainsi dans les années à venir à la fin du règne des vieux et à l’émergence d’une nouvelle génération.
Dans cette foulée des leaders comme Mohamed Ould Maouloud, Ibrahima Sarr, Saleh Ould Hanena…etc occupent une bonne position sur l’échiquier politique. En revanche Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah et déjà Chbih Ould Cheikh Mélainine doivent se préparer à la retraite politique, tout en laissant la place à des dauphins qui attendent de pied ferme.
Le coup d’Etat du 6 août dernier est venu tout remettre en cause. Le chemin de l’alternance politique est désormais miné par l’intrusion des militaires dans l’arène politique. Rien ne sera plutôt comme avant, prédisent les futuristes de l’analyse politique en Mauritanie. L’armée a gommé cette belle page que les électeurs mauritaniens avaient commencé à écrire.
Ainsi, tous ceux qui voyaient se profiler à l’horizon du ciel démocratique l’alternance politique ont fini par déchanter. C’est une mort lente mais sûre des forces du changement démocratique qui est en train d’être orchestrée. Les grandes formations de l’opposition risquent fort de ne pas survivre à l’ouragan qui ne fait que commencer.
Les maîtres du moment qui n’ont pipé le moindre mot sur le calendrier des prochaines élections ont deux priorités : la liquidation politique définitive du Président déchu et la quête d’une reconnaissance internationale. La suite est d’avance connue…
Cheikh Tidiane Dia
source:flamnet
La constitution mauritanienne limitant le mandat d’un président à 5 ans renouvelables une fois, et l’âge limité à 70 ans, il y aurait peu de chance de voir un seul homme rempiler plusieurs fois. Tous les facteurs favorables au renouvellement de la classe politique sont réunis pour instaurer une véritable alternance démocratique.
Au sortir de l’élection présidentielle de 2007, ponctuée par un second tour très serré entre Ahmed Ould Daddah et Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, au finish gagné par le "candidat des militaires", le classement général des candidatures a fourni une bonne palette de leaders politiques "présidentiables" en âge minimum leur permettant de se jeter dans la bataille pour la conquête du pouvoir.
Les vieux dinosaures politiques ont presque épuisé leurs cartouches. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui n’a pas eu l’occasion de finir son mandat, serait difficilement tenté par un second mandat. Ahmed Ould Daddah ne disposait quant à lui que d’une dernière balle après avoir raté l’avant-dernière.
Sur la ligne de course, on retrouverait une pépinière de jeunes challengers bien préparés pour rajeunir la classe politique. On s’acheminerait ainsi dans les années à venir à la fin du règne des vieux et à l’émergence d’une nouvelle génération.
Dans cette foulée des leaders comme Mohamed Ould Maouloud, Ibrahima Sarr, Saleh Ould Hanena…etc occupent une bonne position sur l’échiquier politique. En revanche Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah et déjà Chbih Ould Cheikh Mélainine doivent se préparer à la retraite politique, tout en laissant la place à des dauphins qui attendent de pied ferme.
Le coup d’Etat du 6 août dernier est venu tout remettre en cause. Le chemin de l’alternance politique est désormais miné par l’intrusion des militaires dans l’arène politique. Rien ne sera plutôt comme avant, prédisent les futuristes de l’analyse politique en Mauritanie. L’armée a gommé cette belle page que les électeurs mauritaniens avaient commencé à écrire.
Ainsi, tous ceux qui voyaient se profiler à l’horizon du ciel démocratique l’alternance politique ont fini par déchanter. C’est une mort lente mais sûre des forces du changement démocratique qui est en train d’être orchestrée. Les grandes formations de l’opposition risquent fort de ne pas survivre à l’ouragan qui ne fait que commencer.
Les maîtres du moment qui n’ont pipé le moindre mot sur le calendrier des prochaines élections ont deux priorités : la liquidation politique définitive du Président déchu et la quête d’une reconnaissance internationale. La suite est d’avance connue…
Cheikh Tidiane Dia
source:flamnet