
La Mauritanie a mis en place un fonds doté de 2,6 millions d'euros pour promouvoir les sites de Chinguetti, Oudane, Tichitt et Oualata, inscrits au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO, a annoncé le Président Mohamed Ould Abdel Aziz le mercredi 16 février.
"Le moins que nous puissions offrir à ces cités est de conserver leur passé glorieux, pour le transmettre aux générations futures", a déclaré le chef de l'Etat lors de l'inauguration du premier "Festival des cités antiques" à Chinguetti.
"Nous organiserons cette manifestation culturelle une fois par an dans chacune de ces villes", a-t-il ajouté, promettant que ce festival aura lieu chaque année à l'occasion du Mouled.
Le Président a précisé qu'une partie des droits de douane perçus par le budget de l'Etat sera réservée aux manifestations culturelles. Ould Abdel Aziz a déclaré que ces fonds seront directement affectés au développement des cités antiques.
"Nous sommes tous appelés à… faire connaître l'influence culturelle de ces cités et donner une bonne image de notre pays, de son rôle consistant à servir un Islam modéré, loin de toute forme d'extrémisme et de terrorisme", a ajouté le Président.
Ce festival a été l'occasion de présenter les aspects coutumiers de la société mauritanienne par le biais des industries traditionnelles et des danses folkloriques. Des courses de chameaux et d'ânes ont été organisées parallèlement à des concours de poésie, à des récitations du Coran, et à des présentations d'art décoratif. Des manuscrits anciens et des ouvrages historiques ont également été présentés.
"Jadis, nous n'aurions jamais pu rêver d'un tel évènement", a expliqué Mohamed Cheikh Mohammed Lemin, imam de la plus vieille mosquée dans le centre historique d'Ouadane et superviseur de cette exposition. "Mais après avoir parlé de ce festival il y a plusieurs semaines, nous avons commencé à rêver de l'organiser. Et aujourd'hui, ce rêve est devenu réalité. Il témoigne de notre préoccupation réelle en tant qu'habitants de ces cités antiques."
"Ce festival a une signification absolue, parce qu'il tire la Mauritanie de ses profondeurs et met en lumière son identité culturelle ; cela renforce la présence de la société et rétablit la confiance dans son originalité. Si l'on sait tirer parti de tels moments historiques, ils prendront alors une dimension culturelle, économique et sociale", a ajouté cet imam.
Pour sa part, le Dr Hamah Allah Mayaba, chercheur spécialisé dans l'histoire de la cité antique de Tichitt, a expliqué : "Dans ce festival, je vois une manifestation importante d'un patrimoine mauritanien que les autorités considéraient auparavant uniquement sous l'angle des avantages politiques." Et d'ajouter : "Nous devons comprendre que culture et patrimoine sont des composantes de base de la vie."
"Accorder une attention au patrimoine fait référence à l'existence, à la réalisation personnelle, et rend hommage aux gens du passé qui souhaitaient que la culture soit la seule voie pour assurer la permanence de ce peuple face à l'invasion culturelle étrangère", a déclaré Sidi Ould Merzoug, le coordinateur du festival d'Oualata.
"Oualata a des particularités qui la distinguent des autres cités antiques", dit-il. "Ces particularités ont été imposées par un emplacement géographique qui a placé la cité sur une zone reliant le Sahara et les royaumes africains subsahariens. Elle porte donc les composantes des différentes civilisations africaines anciennes qui fleurissaient à proximité. Cela se retrouve dans les motifs décoratifs, dans l'architecture, dans les ustensiles ménagers, dans les couleurs des maisons et dans les préparations culinaires."
Ce festival est important parce qu'il fait apparaître la nécessité de préserver le patrimoine de ces cités et le besoin d'outils pour protéger les manuscrits rares qui risquent sinon d'être perdus, selon Hassan Ould Mokhtar, organisateur d'un salon de l'art à Chinguetti.
"Il est également essentiel parce qu'il participe de la symbiose culturelle et civilisationnelle entre les habitants de plusieurs villes de Mauritanie, unis par un seul but, la préservation du patrimoine mauritanien et mondial, notamment lors d'une fête religieuse comme la naissance du Prophète Mahomet (QLPSSL), qui a diffusé les enseignements d'un Islam modéré et tolérant, très éloigné du terrorisme et de l'extrémisme", a conclu Ould Mokhtar.
Source: magharebia
"Le moins que nous puissions offrir à ces cités est de conserver leur passé glorieux, pour le transmettre aux générations futures", a déclaré le chef de l'Etat lors de l'inauguration du premier "Festival des cités antiques" à Chinguetti.
"Nous organiserons cette manifestation culturelle une fois par an dans chacune de ces villes", a-t-il ajouté, promettant que ce festival aura lieu chaque année à l'occasion du Mouled.
Le Président a précisé qu'une partie des droits de douane perçus par le budget de l'Etat sera réservée aux manifestations culturelles. Ould Abdel Aziz a déclaré que ces fonds seront directement affectés au développement des cités antiques.
"Nous sommes tous appelés à… faire connaître l'influence culturelle de ces cités et donner une bonne image de notre pays, de son rôle consistant à servir un Islam modéré, loin de toute forme d'extrémisme et de terrorisme", a ajouté le Président.
Ce festival a été l'occasion de présenter les aspects coutumiers de la société mauritanienne par le biais des industries traditionnelles et des danses folkloriques. Des courses de chameaux et d'ânes ont été organisées parallèlement à des concours de poésie, à des récitations du Coran, et à des présentations d'art décoratif. Des manuscrits anciens et des ouvrages historiques ont également été présentés.
"Jadis, nous n'aurions jamais pu rêver d'un tel évènement", a expliqué Mohamed Cheikh Mohammed Lemin, imam de la plus vieille mosquée dans le centre historique d'Ouadane et superviseur de cette exposition. "Mais après avoir parlé de ce festival il y a plusieurs semaines, nous avons commencé à rêver de l'organiser. Et aujourd'hui, ce rêve est devenu réalité. Il témoigne de notre préoccupation réelle en tant qu'habitants de ces cités antiques."
"Ce festival a une signification absolue, parce qu'il tire la Mauritanie de ses profondeurs et met en lumière son identité culturelle ; cela renforce la présence de la société et rétablit la confiance dans son originalité. Si l'on sait tirer parti de tels moments historiques, ils prendront alors une dimension culturelle, économique et sociale", a ajouté cet imam.
Pour sa part, le Dr Hamah Allah Mayaba, chercheur spécialisé dans l'histoire de la cité antique de Tichitt, a expliqué : "Dans ce festival, je vois une manifestation importante d'un patrimoine mauritanien que les autorités considéraient auparavant uniquement sous l'angle des avantages politiques." Et d'ajouter : "Nous devons comprendre que culture et patrimoine sont des composantes de base de la vie."
"Accorder une attention au patrimoine fait référence à l'existence, à la réalisation personnelle, et rend hommage aux gens du passé qui souhaitaient que la culture soit la seule voie pour assurer la permanence de ce peuple face à l'invasion culturelle étrangère", a déclaré Sidi Ould Merzoug, le coordinateur du festival d'Oualata.
"Oualata a des particularités qui la distinguent des autres cités antiques", dit-il. "Ces particularités ont été imposées par un emplacement géographique qui a placé la cité sur une zone reliant le Sahara et les royaumes africains subsahariens. Elle porte donc les composantes des différentes civilisations africaines anciennes qui fleurissaient à proximité. Cela se retrouve dans les motifs décoratifs, dans l'architecture, dans les ustensiles ménagers, dans les couleurs des maisons et dans les préparations culinaires."
Ce festival est important parce qu'il fait apparaître la nécessité de préserver le patrimoine de ces cités et le besoin d'outils pour protéger les manuscrits rares qui risquent sinon d'être perdus, selon Hassan Ould Mokhtar, organisateur d'un salon de l'art à Chinguetti.
"Il est également essentiel parce qu'il participe de la symbiose culturelle et civilisationnelle entre les habitants de plusieurs villes de Mauritanie, unis par un seul but, la préservation du patrimoine mauritanien et mondial, notamment lors d'une fête religieuse comme la naissance du Prophète Mahomet (QLPSSL), qui a diffusé les enseignements d'un Islam modéré et tolérant, très éloigné du terrorisme et de l'extrémisme", a conclu Ould Mokhtar.
Source: magharebia