
La Cédéao met en garde Laurent Gbagbo contre une intervention militaire en Côte d’Ivoire
Le président burkinabè Blaise Compaoré (G), le président sénégalais Abdoulaye Wade (C) et le président nigérian Goodluck Jonathan, le 24 décembre 2010.
AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI
Dans la logique de sanctions graduelles prônée par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest, le ton monte et les propos sont de plus en plus fermes. Comme le laissait présager la détermination affichée du président nigérian Goodluck Jonathan ces dernières semaines, désormais les chefs d’Etats de la Cédéao ne cachent plus leur impatience à vouloir régler la crise ivoirienne et ce par tous les moyens.
Mais le texte met en garde. Dans le cas ou Laurent Gbagbo refuse de quitter le pouvoir, la Cédéao n’aura d’autre choix que de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris « l’usage de la force légitime pour réaliser les aspirations du peuple ivoirien ». Une décision importante qui sans être textuellement définie dans le temps devrait, d’après des sources concordantes, se concrétiser sous peu.
Pas quel biais ? Quel financement ? Et quelle modalité d’intervention ? Des sources diplomatiques concordantes ont indiqué que ces questions étaient encore en suspend. Au regard de la volatilité de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, une réunion des chefs d’état-major de la Cédéao devrait ainsi avoir lieu dans les prochains jours pour planifier les actions futures.
Réactions à Abidjan
Plus direct, Charles Blé Goudé considère lui que si une force ouest africaine venait à débarquer à Abidjan, elle devra tuer beaucoup d’ivoiriens et que cela ne sera pas sans conséquence pour les pays de la région.