
LE QUOTIDIEN DE NOUAKCHOTT
Une mission du Forum National des Associations des Droits de l’Homme (FONADH) conduite par Mesdames, Hawa Niang et Maïmouna Sy toutes deux militantes de l’organisation, a sillonné plusieurs sites de rapatriés Mauritaniens du Sénégal dans les départements d’Aleg, de Boghé et de Bababé du 18 au 21 Février.
Cette visite de terrain a été sanctionnée à la fin de chaque étape par la tenue d’un Meeting de « Sensibilisation des rapatriés du Sénégal sur leurs Droits et l’Intérêt d’une Cohabitation Pacifique ».
L’organisation de cette manifestation s’inscrit dans le cadre du « Projet de renforcement de l’Unité Nationale » initié par les dirigeant du Fonadh à travers le pays. C’est dans le même ordre d’idées que le FONADH a tenu son premier Meeting le Vendredi, 19 février dans les locaux de la Maison des Associations de Boghé en présence d’un nombre important de rapatriés venus des différents sites (Houdallaye, Boînguel Thilé, Dar Salam, Handallaye).
Vérité d’abord, Indemnisation après !
Dans son mot introductif de bienvenue adressé à l’auditoire, le représentant local de la fondation, M. Sidi Amara (ancien réfugié) a fait un bref rappel historique des douloureux évènements de 1989 avant de brosser les péripéties du retour et d’évoquer le rôle décisif du président renversé dans la concrétisation du projet de rapatriement des déportés.
L’agronome à la retraite a dénoncé «les multiples tentatives tendant à faire échouer le programme de rapatriement des déportés » et qui sont l’œuvre de forces du mal a-t-il dit. Il a insisté sur la nécessité d’identifier les responsables des crimes odieux perpétrés contre les citoyens négro africains durant les évènements de 1989 comme préalable à toute solution du passif humanitaire.
Maïmouna Sy, veuve et membre du Fonadh a exhorté les nouveaux rapatriés à rester solidaires et unis avec tous leurs frères victimes de la déportation et de la répression lors des évènements de 1989.
Elle a réitéré la position de son prédécesseur sur le passif humanitaire en affirmant que « la justice prime sur l’indemnisation des victimes.» Et seulement après avoir situé les responsabilités sur cette sombre page de notre histoire que le pardon peut être envisagé a t-elle déclaré. Même son de cloche dans les propos tenus par Madame Hawa Niang.
L’état civil toujours absent
Les différents intervenants ont axé leurs interventions sur les problèmes vécus actuellement par les rapatriés dans leurs sites depuis le retour à nos jours. Ils sont légion et ont pour noms : Etat civil, habitat, eau, santé, éducation, emploi, nourriture...
L’occasion a été saisie par plusieurs participants venus des sites de rapatriés pour dénoncer les conditions de vie difficiles qu’ils endurent dans les « camps » évoquent-ils en comparaison de leur ancienne vie dans leur pays d’accueil, le Sénégal.
Plus étonnant, le retard accusé dans la délivrance des papiers d’Etat civil aux rapatriés depuis le rapatriement du premier contingent le 23 Mars 2008. Une situation qui porte préjudice à nombre de rapatriés dont les déplacements à l’intérieur du territoire national sont rendus impossibles par l’absence de pièces d’état civil.
L’ANAIR en échec
Les participants au meeting ont aussi dénoncé l’échec de l’ANAIR dans la gestion du dossier du rapatriement des déportés. « De l’accueil jusqu’à l’insertion, l’Etat a failli à tous ses engagements » a martelé M. Thièrno Yakoube Yéro qui a déploré le déficit de communication et le manque de coordination dans l’exécution du programme de rapatriement, et d’insertion des revenants.
Il a cité le cas d’un rapatrié qui, au cours d’un voyage a été fouillé dans un poste de contrôle et taxé de clandestin pour illustrer le calvaire des rapatriés sur leur propre territoire. Le cas des orphelins et veuves rapatriés mais discriminés dans les programmes de réinsertion (habitat, emploi) sous le prétexte que les ayants droits à ces faveurs sont décédés a été soulevé également par M. Yakoube.
Ils ont également exprimé leurs inquiétudes par rapport la mention « réfugié» ou « étranger » porté sur les actes d’Etat civil des rapatriés et demandé la suppression pure et simple de cette mention à caractère discriminatoire a clamé Mamadou Hamat Bâ.
Les élus marginalisés
Le Maire de la commune de Boghé fut le dernier intervenant au cours de ce meeting. Il a demandé aux responsables du Fonadh une plus grande diffusion du message sur le programme de rapatriement. Il a indiqué que les Maires sont totalement marginalisés dans le processus de mise en œuvre des opérations de rapatriement des réfugiés.
Dans l’après midi du 21, la mission du Fonadh était l’hôte de son antenne à Bababé qui rappelons le est dirigé par l’ex-officier de l’armée, Djigo Moussa.
Thièrno Souleymane CP.Brakna
Une mission du Forum National des Associations des Droits de l’Homme (FONADH) conduite par Mesdames, Hawa Niang et Maïmouna Sy toutes deux militantes de l’organisation, a sillonné plusieurs sites de rapatriés Mauritaniens du Sénégal dans les départements d’Aleg, de Boghé et de Bababé du 18 au 21 Février.
Cette visite de terrain a été sanctionnée à la fin de chaque étape par la tenue d’un Meeting de « Sensibilisation des rapatriés du Sénégal sur leurs Droits et l’Intérêt d’une Cohabitation Pacifique ».
L’organisation de cette manifestation s’inscrit dans le cadre du « Projet de renforcement de l’Unité Nationale » initié par les dirigeant du Fonadh à travers le pays. C’est dans le même ordre d’idées que le FONADH a tenu son premier Meeting le Vendredi, 19 février dans les locaux de la Maison des Associations de Boghé en présence d’un nombre important de rapatriés venus des différents sites (Houdallaye, Boînguel Thilé, Dar Salam, Handallaye).
Vérité d’abord, Indemnisation après !
Dans son mot introductif de bienvenue adressé à l’auditoire, le représentant local de la fondation, M. Sidi Amara (ancien réfugié) a fait un bref rappel historique des douloureux évènements de 1989 avant de brosser les péripéties du retour et d’évoquer le rôle décisif du président renversé dans la concrétisation du projet de rapatriement des déportés.
L’agronome à la retraite a dénoncé «les multiples tentatives tendant à faire échouer le programme de rapatriement des déportés » et qui sont l’œuvre de forces du mal a-t-il dit. Il a insisté sur la nécessité d’identifier les responsables des crimes odieux perpétrés contre les citoyens négro africains durant les évènements de 1989 comme préalable à toute solution du passif humanitaire.
Maïmouna Sy, veuve et membre du Fonadh a exhorté les nouveaux rapatriés à rester solidaires et unis avec tous leurs frères victimes de la déportation et de la répression lors des évènements de 1989.
Elle a réitéré la position de son prédécesseur sur le passif humanitaire en affirmant que « la justice prime sur l’indemnisation des victimes.» Et seulement après avoir situé les responsabilités sur cette sombre page de notre histoire que le pardon peut être envisagé a t-elle déclaré. Même son de cloche dans les propos tenus par Madame Hawa Niang.
L’état civil toujours absent
Les différents intervenants ont axé leurs interventions sur les problèmes vécus actuellement par les rapatriés dans leurs sites depuis le retour à nos jours. Ils sont légion et ont pour noms : Etat civil, habitat, eau, santé, éducation, emploi, nourriture...
L’occasion a été saisie par plusieurs participants venus des sites de rapatriés pour dénoncer les conditions de vie difficiles qu’ils endurent dans les « camps » évoquent-ils en comparaison de leur ancienne vie dans leur pays d’accueil, le Sénégal.
Plus étonnant, le retard accusé dans la délivrance des papiers d’Etat civil aux rapatriés depuis le rapatriement du premier contingent le 23 Mars 2008. Une situation qui porte préjudice à nombre de rapatriés dont les déplacements à l’intérieur du territoire national sont rendus impossibles par l’absence de pièces d’état civil.
L’ANAIR en échec
Les participants au meeting ont aussi dénoncé l’échec de l’ANAIR dans la gestion du dossier du rapatriement des déportés. « De l’accueil jusqu’à l’insertion, l’Etat a failli à tous ses engagements » a martelé M. Thièrno Yakoube Yéro qui a déploré le déficit de communication et le manque de coordination dans l’exécution du programme de rapatriement, et d’insertion des revenants.
Il a cité le cas d’un rapatrié qui, au cours d’un voyage a été fouillé dans un poste de contrôle et taxé de clandestin pour illustrer le calvaire des rapatriés sur leur propre territoire. Le cas des orphelins et veuves rapatriés mais discriminés dans les programmes de réinsertion (habitat, emploi) sous le prétexte que les ayants droits à ces faveurs sont décédés a été soulevé également par M. Yakoube.
Ils ont également exprimé leurs inquiétudes par rapport la mention « réfugié» ou « étranger » porté sur les actes d’Etat civil des rapatriés et demandé la suppression pure et simple de cette mention à caractère discriminatoire a clamé Mamadou Hamat Bâ.
Les élus marginalisés
Le Maire de la commune de Boghé fut le dernier intervenant au cours de ce meeting. Il a demandé aux responsables du Fonadh une plus grande diffusion du message sur le programme de rapatriement. Il a indiqué que les Maires sont totalement marginalisés dans le processus de mise en œuvre des opérations de rapatriement des réfugiés.
Dans l’après midi du 21, la mission du Fonadh était l’hôte de son antenne à Bababé qui rappelons le est dirigé par l’ex-officier de l’armée, Djigo Moussa.
Thièrno Souleymane CP.Brakna