Immédiatement après le putsch, presque tous les partenaires au développement et tous les organismes internationaux ont mis fin à leurs engagements financiers envers le nôtre et tous les investisseurs aussi.
La junte n’avait plus comme ressources que l’argent frais déjà en compte, ou celui du contribuable mauritanien. Elle se mit donc, pour se donner une bonne image, à prendre des engagements coûteux, tout en dépensant sans compter l’avoir national. C’est ainsi que les 50 millions de dollars jadis destinés à l’équipement des forces armées et de sécurité ont été utilisés pour d’autres fins (missions parlementaires à l’étranger pour promouvoir le putsch, achat des consciences, financements de travaux de routes « promises » par le général, achats de scanneurs, etc. Y passera également la première tranche du contrat de pêche avec l’Union Européenne.
La junte comptait sur un changement rapide des positions de la communauté internationale pour une réouverture des robinets. Mais comme cela n’est jamais arrivé, et comme l’hostilité au putsch est allée grandissante au contraire, et comme les dépenses se faisaient de plus en plus importantes, et comme elle a une campagne en vue, la junte a décidé visiblement de traire la vache docile : le peuple. Voici comment :
La plupart des fonctionnaires de l’Etat ont vu leurs virements diminuer, inexplicablement, de 4 à 5000 mille ouguiyas. L’augmentation de 10% décidée par le gouvernement Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en pleine crie des prix ? Peut-être. Les enseignants, les policiers, et autres agents de l’Etat payés a budget font leur deuil de cette somme depuis quelques mois.
Les usagers du trésor public auront remarqué, depuis quelque temps, l’inexistence des timbres fiscaux de 50 et 100 ouguiyas, généralement exigés pour les demandes administratives, les légalisations des actes administratifs et autres petits services publics. A la place de ces timbres, les guichets du trésor proposent des coupures de 200 ouguiyas.
Conséquence : le contribuable paie respectivement 300 et 200% plus cher un service dont le prix « symbolique » est fixé par une loi qui n’a jamais été changée. La différence alimente la caisse pour combler un déficit ou couvrir une partie des dépenses imprévues de la junte.
C’est le cas également du montant de 800 ouguiyas avec lequel la communauté urbaine de Nouakchott a majoré la Taxe communale sur les véhicules, une taxe déjà tellement illégale, qu’elle est perçue sur le trottoir et contre des reçus bidons et des vignettes de pacotille ! 2000 ouguiyas depuis le 06 août au lieu de 1200 pour les années précédentes ! Et payables à l’avance, cette année.
La même chose pour la vignette des véhicules, dont le timbre fiscal coûte désormais à 10 000 ouguiyas paraît-il au lieu de 5000. Une augmentation de 100%. Il semble aussi que les amendes et autres pénalités pécuniaires ait subi une forte majoration. Le Général a besoin d’argent.
Mais il y a plus juteux encore : la différence exorbitante entre le prix réel du carburant et le prix avec lequel il est vendu au consommateur. Plus le baril du pétrole baisse (et il baisse toujours), plus la junte s’enrichit sur le dos du citoyen. Il y aussi paraît-il les terrains non construits qui vont être confisqués et revendus (s’ils trouvent acheteurs solvables). Il semble d’ailleurs que le Général se prépare à augmenter le prix du carburant à la pompe. Comme si l’Etat sous sa botte ne se sucrait déjà pas suffisamment sur le dos du pauvre citoyen.
Mais qu’avons-nous fait donc pour mériter des gouvernants qui, au lieu de drainer des richesses à leur pays, volent leurs propres citoyens pour se maintenir au pouvoir ? Qu’avons-nous fait pour mériter ça, Seigneur ?
Adama Sow dit Yaya
Taquadoumy
La junte n’avait plus comme ressources que l’argent frais déjà en compte, ou celui du contribuable mauritanien. Elle se mit donc, pour se donner une bonne image, à prendre des engagements coûteux, tout en dépensant sans compter l’avoir national. C’est ainsi que les 50 millions de dollars jadis destinés à l’équipement des forces armées et de sécurité ont été utilisés pour d’autres fins (missions parlementaires à l’étranger pour promouvoir le putsch, achat des consciences, financements de travaux de routes « promises » par le général, achats de scanneurs, etc. Y passera également la première tranche du contrat de pêche avec l’Union Européenne.
La junte comptait sur un changement rapide des positions de la communauté internationale pour une réouverture des robinets. Mais comme cela n’est jamais arrivé, et comme l’hostilité au putsch est allée grandissante au contraire, et comme les dépenses se faisaient de plus en plus importantes, et comme elle a une campagne en vue, la junte a décidé visiblement de traire la vache docile : le peuple. Voici comment :
La plupart des fonctionnaires de l’Etat ont vu leurs virements diminuer, inexplicablement, de 4 à 5000 mille ouguiyas. L’augmentation de 10% décidée par le gouvernement Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en pleine crie des prix ? Peut-être. Les enseignants, les policiers, et autres agents de l’Etat payés a budget font leur deuil de cette somme depuis quelques mois.
Les usagers du trésor public auront remarqué, depuis quelque temps, l’inexistence des timbres fiscaux de 50 et 100 ouguiyas, généralement exigés pour les demandes administratives, les légalisations des actes administratifs et autres petits services publics. A la place de ces timbres, les guichets du trésor proposent des coupures de 200 ouguiyas.
Conséquence : le contribuable paie respectivement 300 et 200% plus cher un service dont le prix « symbolique » est fixé par une loi qui n’a jamais été changée. La différence alimente la caisse pour combler un déficit ou couvrir une partie des dépenses imprévues de la junte.
C’est le cas également du montant de 800 ouguiyas avec lequel la communauté urbaine de Nouakchott a majoré la Taxe communale sur les véhicules, une taxe déjà tellement illégale, qu’elle est perçue sur le trottoir et contre des reçus bidons et des vignettes de pacotille ! 2000 ouguiyas depuis le 06 août au lieu de 1200 pour les années précédentes ! Et payables à l’avance, cette année.
La même chose pour la vignette des véhicules, dont le timbre fiscal coûte désormais à 10 000 ouguiyas paraît-il au lieu de 5000. Une augmentation de 100%. Il semble aussi que les amendes et autres pénalités pécuniaires ait subi une forte majoration. Le Général a besoin d’argent.
Mais il y a plus juteux encore : la différence exorbitante entre le prix réel du carburant et le prix avec lequel il est vendu au consommateur. Plus le baril du pétrole baisse (et il baisse toujours), plus la junte s’enrichit sur le dos du citoyen. Il y aussi paraît-il les terrains non construits qui vont être confisqués et revendus (s’ils trouvent acheteurs solvables). Il semble d’ailleurs que le Général se prépare à augmenter le prix du carburant à la pompe. Comme si l’Etat sous sa botte ne se sucrait déjà pas suffisamment sur le dos du pauvre citoyen.
Mais qu’avons-nous fait donc pour mériter des gouvernants qui, au lieu de drainer des richesses à leur pays, volent leurs propres citoyens pour se maintenir au pouvoir ? Qu’avons-nous fait pour mériter ça, Seigneur ?
Adama Sow dit Yaya
Taquadoumy