
La famine menace près de dix millions de personnes, en particulier au Niger. Face à cette catastrophe annoncée, les Nations unies appellent les bailleurs de fonds internationaux à être conséquents.
En déplacement au Niger, fin avril, le secrétaire adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires a de nouveau tiré la sonnette d’alarme sur la grave insécurité alimentaire qui menace dix millions de personnes dans l’est du Sahel, en particulier au Niger, où la moitié des habitants sont touchés. John Holmes a indiqué à cette occasion que l’appel de fonds d’urgence de l’ONU de 190 millions de dollars pour le Niger n’était couvert qu’au tiers. « La situation est très grave et, malheureusement, elle peut s’aggraver avec le temps parce que nous sommes à six mois de la prochaine récolte, si tout va bien. (…) La situation, qui n’est pas catastrophique actuellement, peut le devenir si nous n’agissons pas comme il faut », a-t-il averti, réitérant « l’appel aux bailleurs de fonds internationaux ».
« Le monde doit agir »
De son côté, le Programme alimentaire mondial, une agence onusienne qui vient de décider de doubler son aide, a annoncé qu’il lui manquait 96 millions de dollars pour ses opérations d’urgence. « Le Niger a été frappé très durement par la sécheresse, et le monde doit agir pour empêcher de grandes souffrances humaines et la perte d’une génération », a expliqué la directrice exécutive du PAM, Josette Sheeran.
Sur les 190 millions de dollars du plan d’action d’urgence de l’ONU, 23,5 millions de dollars sont destinés aux programmes de l’Unicef pour les enfants du Niger de moins de cinq qui souffrent de malnutrition. Au total, la part de l’Unicef dans le plan de l’ONU s’élève à environ 50 millions de dollars. Cela doit permettre de couvrir les besoins nutritionnels de 859 000 enfants de moins de cinq ans au cours des douze prochains mois dans six pays du Sahel (Niger, Nigeria, Burkina Faso, Mali, Tchad, Mauritanie). « Il y a un mois, nous avions récolté 24 millions de dollars. Nous avons ensuite reçu 10 millions supplémentaires. Je pense que l’on est couvert à 75 % pour le Niger et le Tchad », détaille Félicité Tchibindat, conseillère régionale de l’Unicef pour la nutrition basée à Dakar, lors d’un récent passage à Paris.
« La crise alimentaire de 2010 ne ressemble pas à celle de 2005, au Niger. Nous sommes beaucoup mieux préparés. La seule chose qui pourrait nous poser problème c’est le manque de fonds », ajoute-t-elle. En attendant que les bailleurs de fonds se mobilisent davantage, les premières distributions de vivres ont commencé dans la région de Zinder, au Niger.
Damien Roustel
Source: humanité
En déplacement au Niger, fin avril, le secrétaire adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires a de nouveau tiré la sonnette d’alarme sur la grave insécurité alimentaire qui menace dix millions de personnes dans l’est du Sahel, en particulier au Niger, où la moitié des habitants sont touchés. John Holmes a indiqué à cette occasion que l’appel de fonds d’urgence de l’ONU de 190 millions de dollars pour le Niger n’était couvert qu’au tiers. « La situation est très grave et, malheureusement, elle peut s’aggraver avec le temps parce que nous sommes à six mois de la prochaine récolte, si tout va bien. (…) La situation, qui n’est pas catastrophique actuellement, peut le devenir si nous n’agissons pas comme il faut », a-t-il averti, réitérant « l’appel aux bailleurs de fonds internationaux ».
« Le monde doit agir »
De son côté, le Programme alimentaire mondial, une agence onusienne qui vient de décider de doubler son aide, a annoncé qu’il lui manquait 96 millions de dollars pour ses opérations d’urgence. « Le Niger a été frappé très durement par la sécheresse, et le monde doit agir pour empêcher de grandes souffrances humaines et la perte d’une génération », a expliqué la directrice exécutive du PAM, Josette Sheeran.
Sur les 190 millions de dollars du plan d’action d’urgence de l’ONU, 23,5 millions de dollars sont destinés aux programmes de l’Unicef pour les enfants du Niger de moins de cinq qui souffrent de malnutrition. Au total, la part de l’Unicef dans le plan de l’ONU s’élève à environ 50 millions de dollars. Cela doit permettre de couvrir les besoins nutritionnels de 859 000 enfants de moins de cinq ans au cours des douze prochains mois dans six pays du Sahel (Niger, Nigeria, Burkina Faso, Mali, Tchad, Mauritanie). « Il y a un mois, nous avions récolté 24 millions de dollars. Nous avons ensuite reçu 10 millions supplémentaires. Je pense que l’on est couvert à 75 % pour le Niger et le Tchad », détaille Félicité Tchibindat, conseillère régionale de l’Unicef pour la nutrition basée à Dakar, lors d’un récent passage à Paris.
« La crise alimentaire de 2010 ne ressemble pas à celle de 2005, au Niger. Nous sommes beaucoup mieux préparés. La seule chose qui pourrait nous poser problème c’est le manque de fonds », ajoute-t-elle. En attendant que les bailleurs de fonds se mobilisent davantage, les premières distributions de vivres ont commencé dans la région de Zinder, au Niger.
Damien Roustel
Source: humanité