
Sur le site de l’ANAIR (agence national d’appui et d’insertion des refugiés), il est écrit (au moment où nous rédigeons cet article), sous le titre : 1989: Déportation des dizaines de milliers de négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali :
«En 1989, profitant du malheureux conflit entre notre pays et le Sénégal, le gouvernement mauritanien de l’époque, procède à une vaste opération d’expulsions des dizaines de milliers de citoyens négro-africains hors du territoire national.
Installés dans des camps, au Sénégal et au Mali, les déportés vivent dans des conditions misérables, ne survivant que grâce à l’aide du Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Les 19 années d’un exil forcé et éprouvant n’ont pas entamé leur détermination à revenir dans leur patrie et à retrouver ... »
«Et les négro-mauritaniens réfugiés au Mali, ils sont environ 10000 qu’est-ce qu’ils deviennent ? » C’est, entre autres, la question qui a été posée le 20 juin dernier, à Eliké Segbor, représentant régional du HCR, sur les victimes de conflits oubliés en Afrique de l’Ouest.
Sa réponse : «Nous n’avons pas démarré cette opération. Nous avons effectivement recensé 10 000 refugiés du côté de Kayes dont à peu près 80%, disons 8000 sont candidats au rapatriement et nous pensons que devrions avoir notre voix pour continuer ce travail là.»
Lundi dernier, à l’assemblée nationale, en réponse au député UFP de Boghé, Sy Samba, le ministre de l’intérieur, Mohamed Ould Boilil, a affirmé : « La Mauritanie n’a jamais expulsé ses citoyens vers le Mali. »
Qui croire ? Le site de l'ANAIR et le représentant régional du HCR ou le ministre mauritanien de l’intérieur ?
Khalilou Diagana
Pour Cridem
«En 1989, profitant du malheureux conflit entre notre pays et le Sénégal, le gouvernement mauritanien de l’époque, procède à une vaste opération d’expulsions des dizaines de milliers de citoyens négro-africains hors du territoire national.
Installés dans des camps, au Sénégal et au Mali, les déportés vivent dans des conditions misérables, ne survivant que grâce à l’aide du Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Les 19 années d’un exil forcé et éprouvant n’ont pas entamé leur détermination à revenir dans leur patrie et à retrouver ... »
«Et les négro-mauritaniens réfugiés au Mali, ils sont environ 10000 qu’est-ce qu’ils deviennent ? » C’est, entre autres, la question qui a été posée le 20 juin dernier, à Eliké Segbor, représentant régional du HCR, sur les victimes de conflits oubliés en Afrique de l’Ouest.
Sa réponse : «Nous n’avons pas démarré cette opération. Nous avons effectivement recensé 10 000 refugiés du côté de Kayes dont à peu près 80%, disons 8000 sont candidats au rapatriement et nous pensons que devrions avoir notre voix pour continuer ce travail là.»
Lundi dernier, à l’assemblée nationale, en réponse au député UFP de Boghé, Sy Samba, le ministre de l’intérieur, Mohamed Ould Boilil, a affirmé : « La Mauritanie n’a jamais expulsé ses citoyens vers le Mali. »
Qui croire ? Le site de l'ANAIR et le représentant régional du HCR ou le ministre mauritanien de l’intérieur ?
Khalilou Diagana
Pour Cridem