
Priére de Kaedi
Monsieur le Président, Permettez- moi d’abord la saillie d’esprit suivante.
« Au nom de l’équité, au nom de l’égalité , je vous prie de bien vouloir mettre enfin un peu de grains de café dans votre verre de lait de chamelle ; au petit déjeuner , prendre du lait pur , le café pleurerait et prendre une dose de café noir, le lait pleurerait ; pour être juste envers le café et le lait , il faut panacher :
donc un verre de café au lait est mieux indiqué pour instaurer un climat d’entente entre le café et le lait » ; un conseil de citoyen ; je dirai même un conseil d’ami , de frère ; car ce manque de dosage lors des nominations aux postes de responsabilité , depuis Ould Taya à nos jours constitue une atteinte à n’en pas douter à l’un des ressorts intimes de notre société ( l’égalité des citoyens devant le droit et le devoir ).
Il n’est meilleur cadeau pour moi que celui-là à vous offrir à l’occasion du cinquantenaire de notre indépendance nationale.
Si on me disait hier à Kaédi, lorsque vous lanciez à la face du Public venu nombreux vous accueillir que l’Etat Mauritanien est responsable des événements de 89, lorsque vous demandiez pardon au nom de l’Etat aux parents des victimes de ce pogrom, lorsque vous initiez une prière pour le repos de l’âme des défunts, que vous emboîtez le pas à Ould Taya qui n’a jamais porté cette communauté négro-mauritanienne dans son cœur, je giflerais celui qui me l’aurait dit.
Mais je commence à m’en douter car, à chaque conseil des ministres, un constat amer et d’une fréquence inquiétante parce qu’obsessionnelle se dégage des mesures individuelles : on débarque un beïdane , on met beïdane ; alors que quand on débarque un Négro-Mauritanien, on met un beïdane . Cela signifierait pour mon humble entendement, qu’on achemine à petit feu lentement mais sûrement vers la mise à l’écart des cadres négro-mauritaniens de tous les postes de responsabilité dans ce pays .
J’ai toujours chanté à qui de droit : Mohamed Ould Abdel Aziz, certes l’intention est insondable mais l’homme est intègre ; référence faite au discours de Kaédi. Le bannissement institutionnalisé des centres de prise de décisions de la communauté négro-mauritanienne, gagne du terrain de manière vertigineuse à chaque fois qu’un beïdane accède à la magistrature suprême .
Avec une telle politique, ni la cohésion sociale , ni la paix dans ce pays ne seront facilement et de manière définitive et pérenne envisageables. On pensait qu’avec votre accession au Pouvoir, cesserait toute forme de racisme et que la page sombre de l’exclusivisme, caractéristique majeure des régimes précédents , serait tournée .
Le conseil des ministres ne reflète en aucune manière la réalité du pays; car ce conseil donne l’image que le pays n’a que des beïdanes comme cadres alors qu’il regorge de grands intellectuels négro-mauritaniens, arabisants comme francisants, responsables et honnêtes dont les mains n’ont jamais trempé dans les deniers publics contrairement à cette autre racaille véreuse dont la malhonnêteté n’a d’égale que la cupidité et l’incurie .
Le ciel demeure toujours obscur et l’avenir de la communauté discriminée en l’occurrence la communauté négro-mauritanienne obstrué face à Ould Abdel Aziz qui hier reflétait l’image d’un sauveur , et aujourd’hui apparaît aux yeux du nombre de Négro-Mauritaniens, comme le sosie de Ould Taya.
Monsieur le Président, la justice dans ce pays et l’égalité de chances entre les Arabo-berbères et les Négro-Mauritaniens l’une des conditions non moindre du colmatage de la fissure sociale et de l’intelligence entre nos deux communautés , devraient être la priorité de vos priorités car les Noirs ont beaucoup et longtemps souffert et continuent de souffrir ; ne respirant jusqu’ici aucun nouvel air de changement par rapport aux années précédentes quant aux nominations aux postes de responsabilité au prorata de leur nombre non moindre de cadres.
Sall Mamadou Amadou dit Elhadj Amadou Oumar Sall
Conseiller municipal
Commune de Ould Birom
via cridem
« Au nom de l’équité, au nom de l’égalité , je vous prie de bien vouloir mettre enfin un peu de grains de café dans votre verre de lait de chamelle ; au petit déjeuner , prendre du lait pur , le café pleurerait et prendre une dose de café noir, le lait pleurerait ; pour être juste envers le café et le lait , il faut panacher :
donc un verre de café au lait est mieux indiqué pour instaurer un climat d’entente entre le café et le lait » ; un conseil de citoyen ; je dirai même un conseil d’ami , de frère ; car ce manque de dosage lors des nominations aux postes de responsabilité , depuis Ould Taya à nos jours constitue une atteinte à n’en pas douter à l’un des ressorts intimes de notre société ( l’égalité des citoyens devant le droit et le devoir ).
Il n’est meilleur cadeau pour moi que celui-là à vous offrir à l’occasion du cinquantenaire de notre indépendance nationale.
Si on me disait hier à Kaédi, lorsque vous lanciez à la face du Public venu nombreux vous accueillir que l’Etat Mauritanien est responsable des événements de 89, lorsque vous demandiez pardon au nom de l’Etat aux parents des victimes de ce pogrom, lorsque vous initiez une prière pour le repos de l’âme des défunts, que vous emboîtez le pas à Ould Taya qui n’a jamais porté cette communauté négro-mauritanienne dans son cœur, je giflerais celui qui me l’aurait dit.
Mais je commence à m’en douter car, à chaque conseil des ministres, un constat amer et d’une fréquence inquiétante parce qu’obsessionnelle se dégage des mesures individuelles : on débarque un beïdane , on met beïdane ; alors que quand on débarque un Négro-Mauritanien, on met un beïdane . Cela signifierait pour mon humble entendement, qu’on achemine à petit feu lentement mais sûrement vers la mise à l’écart des cadres négro-mauritaniens de tous les postes de responsabilité dans ce pays .
J’ai toujours chanté à qui de droit : Mohamed Ould Abdel Aziz, certes l’intention est insondable mais l’homme est intègre ; référence faite au discours de Kaédi. Le bannissement institutionnalisé des centres de prise de décisions de la communauté négro-mauritanienne, gagne du terrain de manière vertigineuse à chaque fois qu’un beïdane accède à la magistrature suprême .
Avec une telle politique, ni la cohésion sociale , ni la paix dans ce pays ne seront facilement et de manière définitive et pérenne envisageables. On pensait qu’avec votre accession au Pouvoir, cesserait toute forme de racisme et que la page sombre de l’exclusivisme, caractéristique majeure des régimes précédents , serait tournée .
Le conseil des ministres ne reflète en aucune manière la réalité du pays; car ce conseil donne l’image que le pays n’a que des beïdanes comme cadres alors qu’il regorge de grands intellectuels négro-mauritaniens, arabisants comme francisants, responsables et honnêtes dont les mains n’ont jamais trempé dans les deniers publics contrairement à cette autre racaille véreuse dont la malhonnêteté n’a d’égale que la cupidité et l’incurie .
Le ciel demeure toujours obscur et l’avenir de la communauté discriminée en l’occurrence la communauté négro-mauritanienne obstrué face à Ould Abdel Aziz qui hier reflétait l’image d’un sauveur , et aujourd’hui apparaît aux yeux du nombre de Négro-Mauritaniens, comme le sosie de Ould Taya.
Monsieur le Président, la justice dans ce pays et l’égalité de chances entre les Arabo-berbères et les Négro-Mauritaniens l’une des conditions non moindre du colmatage de la fissure sociale et de l’intelligence entre nos deux communautés , devraient être la priorité de vos priorités car les Noirs ont beaucoup et longtemps souffert et continuent de souffrir ; ne respirant jusqu’ici aucun nouvel air de changement par rapport aux années précédentes quant aux nominations aux postes de responsabilité au prorata de leur nombre non moindre de cadres.
Sall Mamadou Amadou dit Elhadj Amadou Oumar Sall
Conseiller municipal
Commune de Ould Birom
via cridem