
En ouvrant la semaine de la langue Arabe en Mauritanie, le Premier Ministre Moulaye Ould Mouhamed Lagdaf a jeté un pavé dans la mare en lançant un débat qui, même s’il est d’actualité, nous détourne un peu de nos préoccupations de l’heure.
L’avènement du Président Ould Abdel Aziz avait fait naitre l’espoir d’une rupture avec un passé récent dans le mode de gouvernance ; ce qui avait motivé mon parti l’AJD/MR à adopté une attitude réceptive à ses réformes se démarquant ainsi d’une certaine opposition.
Comme tout le monde le sait, notre parti a toujours posé dans ses revendications essentielles, entre autre, le problème de l’identité de la Mauritanie. Notre candidat à la présidence de la République, Monsieur Ibrahima Moctar Sarr, en a fait son cheval de bataille en 2007 et 2009.
Lors des Etats Généraux sur la démocratie en décembre 2008 et janvier 2009 un consensus s’était dégagé autour de l’officialisation des langues nationales (Poular, Soninké et Wolf) au même titre que l’arabe. Le Président du HCE de l’époque, le Président Ould Abdel Aziz, avait pris l’engagement solennel d’appliquer les décisions consensuelles des assises.
A ce jour, malgré les multiples interpellations de notre parti, aucun signe des autorités n’est venu montrer la volonté du pouvoir de prendre en considération ces langues qui sont marginalisées jusque dans les médias publics.
Notre demande de réhabilitation de l’institut des langues nationales pour la poursuite de ses objectifs est restée sans suite. La Mauritanie n’étant pas seulement un pays arabe, son identité serait toujours incomplète sans la prise en compte de ses trois autres identités culturelles (Poular, Soninké et Wolof.)
La Mauritanie indépendante et souveraine doit retenir les leçons du passé et éviter d’agir comme les colons en imposant une culture sur les autres. Souvent dans notre pays la langue arabe a été utilisée comme prétexte pour la mise à l’écart de certains ; en effet combien de cadres négro-mauritaniens arabisants sont aujourd’hui marginalisés ?
Nous pensons que l’Etat doit aller dans la continuité des états généraux sur la démocratie et des récentes journées de réflexion organisées par les partis de la majorité pour approfondir ces questions essentielles afin d’aboutir à un consensus national capable de mobiliser toutes les énergies afin de relever les défis posés à notre pays.
Mamadou Bocar BA,
2eme Vice Président de l’AJD/MR
Source : Khalilou Diagana
L’avènement du Président Ould Abdel Aziz avait fait naitre l’espoir d’une rupture avec un passé récent dans le mode de gouvernance ; ce qui avait motivé mon parti l’AJD/MR à adopté une attitude réceptive à ses réformes se démarquant ainsi d’une certaine opposition.
Comme tout le monde le sait, notre parti a toujours posé dans ses revendications essentielles, entre autre, le problème de l’identité de la Mauritanie. Notre candidat à la présidence de la République, Monsieur Ibrahima Moctar Sarr, en a fait son cheval de bataille en 2007 et 2009.
Lors des Etats Généraux sur la démocratie en décembre 2008 et janvier 2009 un consensus s’était dégagé autour de l’officialisation des langues nationales (Poular, Soninké et Wolf) au même titre que l’arabe. Le Président du HCE de l’époque, le Président Ould Abdel Aziz, avait pris l’engagement solennel d’appliquer les décisions consensuelles des assises.
A ce jour, malgré les multiples interpellations de notre parti, aucun signe des autorités n’est venu montrer la volonté du pouvoir de prendre en considération ces langues qui sont marginalisées jusque dans les médias publics.
Notre demande de réhabilitation de l’institut des langues nationales pour la poursuite de ses objectifs est restée sans suite. La Mauritanie n’étant pas seulement un pays arabe, son identité serait toujours incomplète sans la prise en compte de ses trois autres identités culturelles (Poular, Soninké et Wolof.)
La Mauritanie indépendante et souveraine doit retenir les leçons du passé et éviter d’agir comme les colons en imposant une culture sur les autres. Souvent dans notre pays la langue arabe a été utilisée comme prétexte pour la mise à l’écart de certains ; en effet combien de cadres négro-mauritaniens arabisants sont aujourd’hui marginalisés ?
Nous pensons que l’Etat doit aller dans la continuité des états généraux sur la démocratie et des récentes journées de réflexion organisées par les partis de la majorité pour approfondir ces questions essentielles afin d’aboutir à un consensus national capable de mobiliser toutes les énergies afin de relever les défis posés à notre pays.
Mamadou Bocar BA,
2eme Vice Président de l’AJD/MR
Source : Khalilou Diagana