
Comme tout chef d’Etat soucieux de joindre l’acte au verbe et de tester le degré de son respect à la parole donnée au peuple, le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz doit rendre aujourd’hui compte du bilan de ses premiers 100 jours à la tête du pays.
Trois mois sont une très courte période pour donner une évaluation objective des réalisations d’un président investi pour un mandat présidentiel de 5 ans. N’empêche que c’est aussi une période relativement suffisante, qui permet de faire des projections assez significatives sur les perspectives politiques et socioéconomiques du pays.
Sur le plan du raffermissement de la volonté de l’Etat de bien diriger la Mauritanie vers le mieux, Ould Abdel Aziz peut se frotter les mains de réjouissance pour avoir considérablement contré la tradition érigée en règle par les roumouz el vessad, portant sur la dilapidation démesurée des biens de l’Etat.
A ce stade d’assainissement des finances publiques, le Président de la République est incontestablement sur la bonne voie, quoique certains continuent de lui prêter une politique de deux poids, deux mesures, où ses accointances politiques seraient les plus gâtés par le nouveau régime.
Les puissantes campagnes menées avec fermeté par Mohamed Ould Abdel Aziz contre l’utilisation abusive du parc automobile public, notamment des voitures 4 x 4, l’annulation des énormes avantages dont bénéficiaient les présidents des Conseils d’administration, les mises en garde contre la corruption dans toutes ses formes comme la surfacturation…et j’en passe pour ne citer que ceux-ci, sont des actifs louables qui suscitent une certaine satisfaction parmi les mauritaniens.
Mais, bien diriger un pays ne se limite pas seulement à faire des discours charmeurs et promettre des punitions pour les futurs indisciplinés de la chose publique. En effet, il faut que ce train de réformes soit consacré de bout en bout pour donner le meilleur de lui-même.
Ceci est d’autant plus vrai que limoger un responsable qui a tout détourné pour le remplacer par autre qui risque de faire la même chose, avant d’être licencié lui aussi, n’apporte aucune solution réelle dans le redressement du service public.
Il faut donc remercier et punir, quitte à envoyer en prison des walis, des ex directeurs ou autres responsables sur lesquels des irrégularités de gestion ont été constatés.
Ainsi pour dire, beaucoup d’intellectuels se demandent pourquoi des responsables démis de leur fonction, circulent librement, si ce n’est pour rassurer leurs remplaçants qu’ils n’auront rien à craindre une fois leur tour de parti arrivé.
L’autre partie immergée de l’iceberg que représente l’action du chef de l’Etat, c’est de vouloir verrouiller son propre système en ne le rendant accessible qu’à ceux qui jouissent de la confiance du premier magistrat de la République.
Cette attitude fait que partout où besoin en est, dans les nominations, les promotions et les largesses de l’Etat, ce n’est plus la notion « de président de tous » à laquelle on se trouve en présence, mais le chef d’un groupe qu’on assiste. Chacun y va de sa propre interprétation, jugeant le dit groupe d’ordre tribal, affairiste, politique ou autre.
Sur un autre plan, le chef de l’Etat marque des points importants dans la lutte contre le terrorisme qui le conduit dans les prochains jours, après Paris et, Madrid à Rabat.
Un pays voisin avec lequel la Mauritanie partage bien de choses, autre que les frontières, l’intégration régionale, la lutte contre le terrorisme, la culture….
En effet, l’épineux problème du Sahara Occidental, ce territoire sis entre la Mauritanie et le Maroc, bloque quelque part, estiment certains, des relations entre ces deux pays au sort politique et stratégique commun et que d’autres considèrent plutôt comme des relations au beau fixe.
Ahmed Ould Bettar
cridem
Trois mois sont une très courte période pour donner une évaluation objective des réalisations d’un président investi pour un mandat présidentiel de 5 ans. N’empêche que c’est aussi une période relativement suffisante, qui permet de faire des projections assez significatives sur les perspectives politiques et socioéconomiques du pays.
Sur le plan du raffermissement de la volonté de l’Etat de bien diriger la Mauritanie vers le mieux, Ould Abdel Aziz peut se frotter les mains de réjouissance pour avoir considérablement contré la tradition érigée en règle par les roumouz el vessad, portant sur la dilapidation démesurée des biens de l’Etat.
A ce stade d’assainissement des finances publiques, le Président de la République est incontestablement sur la bonne voie, quoique certains continuent de lui prêter une politique de deux poids, deux mesures, où ses accointances politiques seraient les plus gâtés par le nouveau régime.
Les puissantes campagnes menées avec fermeté par Mohamed Ould Abdel Aziz contre l’utilisation abusive du parc automobile public, notamment des voitures 4 x 4, l’annulation des énormes avantages dont bénéficiaient les présidents des Conseils d’administration, les mises en garde contre la corruption dans toutes ses formes comme la surfacturation…et j’en passe pour ne citer que ceux-ci, sont des actifs louables qui suscitent une certaine satisfaction parmi les mauritaniens.
Mais, bien diriger un pays ne se limite pas seulement à faire des discours charmeurs et promettre des punitions pour les futurs indisciplinés de la chose publique. En effet, il faut que ce train de réformes soit consacré de bout en bout pour donner le meilleur de lui-même.
Ceci est d’autant plus vrai que limoger un responsable qui a tout détourné pour le remplacer par autre qui risque de faire la même chose, avant d’être licencié lui aussi, n’apporte aucune solution réelle dans le redressement du service public.
Il faut donc remercier et punir, quitte à envoyer en prison des walis, des ex directeurs ou autres responsables sur lesquels des irrégularités de gestion ont été constatés.
Ainsi pour dire, beaucoup d’intellectuels se demandent pourquoi des responsables démis de leur fonction, circulent librement, si ce n’est pour rassurer leurs remplaçants qu’ils n’auront rien à craindre une fois leur tour de parti arrivé.
L’autre partie immergée de l’iceberg que représente l’action du chef de l’Etat, c’est de vouloir verrouiller son propre système en ne le rendant accessible qu’à ceux qui jouissent de la confiance du premier magistrat de la République.
Cette attitude fait que partout où besoin en est, dans les nominations, les promotions et les largesses de l’Etat, ce n’est plus la notion « de président de tous » à laquelle on se trouve en présence, mais le chef d’un groupe qu’on assiste. Chacun y va de sa propre interprétation, jugeant le dit groupe d’ordre tribal, affairiste, politique ou autre.
Sur un autre plan, le chef de l’Etat marque des points importants dans la lutte contre le terrorisme qui le conduit dans les prochains jours, après Paris et, Madrid à Rabat.
Un pays voisin avec lequel la Mauritanie partage bien de choses, autre que les frontières, l’intégration régionale, la lutte contre le terrorisme, la culture….
En effet, l’épineux problème du Sahara Occidental, ce territoire sis entre la Mauritanie et le Maroc, bloque quelque part, estiment certains, des relations entre ces deux pays au sort politique et stratégique commun et que d’autres considèrent plutôt comme des relations au beau fixe.
Ahmed Ould Bettar
cridem