Les 39 députés du Pacte national pour la démocratie et développement (PNDD-Adhil, principale formation de la majorité au pouvoir en Mauritanie), sont en train de mener d'intenses consultations en vue de fonder un nouveau parti politique, a appris la PANA, dimanche, de sources parlementaires concordantes à Nouakchott.
Les élus frondeurs dénoncent notamment "la volonté du pouvoir exécutif de les marginaliser", à la suite de la formation du nouveau gouvernement le 15 juillet dernier.
Forts d'une une alliance solide au niveau du sénat, ils affichent leur détermination à faire défection au sein du PNDD et à fonder un nouveau parti qui détiendrait le plus important contingent de députés et de sénateurs au sein des deux chambres du parlement.
Dans leur détermination à en découdre avec l'exécutif, les parlementaires frondeurs exigent que la session extraordinaire du parlement convoquée pour très prochainement inscrive à son ordre du jour la création de la Haute Cour de Justice (prévue par la constitution et chargée de juger le président de la République en cas de haute trahison et les membres du gouvernement en cas d'infraction pénale commise dans l'exercice de leurs fonctions).
Ils demandent également la mise en place, au cours de la même session, d'une commission d'enquête sur le Programme spécial d'intervention (PSI) en cours d'exécution.
Une motion de censure déposée par ces députés le 30 juin dernier avait été à l'origine d'une grave crise politique qui a conduit à la démission de l'ancien gouvernement mauritanien.
Des officiers ayant dirigé la Mauritanie sous le régime de la transition (août 2005-avril 2007) avaient été accusés d'être les inspirateurs du mouvement dans le but d'affaiblir le président de la République.
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Source: PANA
(M) avomm