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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Me Wade à Nouakchott : «Il ne peut pas venir pour constater l’échec».


Me Wade à Nouakchott : «Il ne peut pas venir pour constater l’échec».
Le 10 mai dernier, avant son départ de Nouakchott, le ministre sénégalais des affaires étrangère, Cheikh Tidjane Gadio, avait fait état d’une possible visite de Me Abdoulaye Wade en Mauritanie. Le président sénégalais, accompagné du président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, selon plusieurs sources, pourrait débarquer à Nouakchott dans la nuit du jeudi 14 mai.

L’objet de la visite serait la finalisation du travail de médiation de son ministre des affaires étrangère, Cheikh Tidjane Gadio. Monsieurs Gadio, ces dernières semaines, a fait cinq fois le voyage de Nouakchott pour aider à l’instauration d’un dialogue inclusif entre les parties à la crise politique mauritanienne.

La médiation sénégalaise aurait buté sur le refus des soutiens du général Ould Abdel Aziz (auteur du coup d’Etat du 06 août 2008) du report de la date de l’élection présidentielle prévue le 06 juin 2009.

Il a été alors question d’échec de cette médiation. «Si Me Wade fait le déplacement de Nouakchott, c’est qu’il y a au moins un début de solution. Il ne peut pas venir pour constater l’échec» a dit un observateur. Le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, au lendemain du 06 août 2008, avait tenu des propos jugé très favorables aux auteurs du coup d’Etat. Il avait ainsi essuyé de vives critiques du front opposé à ce coup d’Etat.

Après l’échec de la médiation libyenne conduite par Mouamar Kadhafi, président de l’organisation panafricaine, le Sénégal a pris le relais. Au départ, le front anti-putsch a demandé à Me Abdoulaye Wade de réviser sa position avant l’entame de toute médiation. «La position du Sénégal est celle de l’Union africaine. Si elle change ça serait grave» a précisé Cheikh Tidjane Gadio. «Je crains que la médiation sénégalaise ne serve qu’à retarder les sanctions» a laissé entendre le président de l’assemblée nationale mauritanienne, Messaoud Ould Boulkheir.

Malgré cette crainte, la médiation sénégalaise a été engagée. Cheikh Tidjane Gadio est venu en Mauritanie. Il a rencontré toutes les parties à la crise politiques. Le Front anti-putsch composé du FNDD et du RFD fait de l’abandon de l’agenda électoral «unilatéral» fixant la date de la présidentielle au 06 juin 2009, le préalable à tout début de dialogue inclusif. Du coté de la majorité parlementaire et des soutiens de la candidature du général Ould Abdel Aziz, il n’est, jusqu’ici, pas envisagé un quelconque report de cette élection.

Pour ces parlementaires, la date du 06 juin n’a pas été unilatéralement fixée. Ils indiquent que c’est pendant les états généraux de la démocratie que, consensuellement, les participants, venus de toute la Mauritanie, ont adopté un calendrier électoral. Autrement dit, pour les soutiens du général candidat à la présidentielle, la date du 06 juin émane de la «volonté populaire». Seulement ces Etats généraux dont les résultats n’ont pas été reconnus par la communauté internationale, avaient été boycottés par le FNDD. Le RFD, principal parti d’opposition, qui s’y était engagé, a claqué la porte avant la clôture et a aussi rejeté les conclusions.

Le 06 juin ne mettra pas fin à la crise.

La crise politique mauritanienne née du coup d’Etat du 06 août 2008 se traduit par une forte division. Une division entre les soutiens de ce putsch et ce qui y sont opposés. L’organisation d’une élection présidentielle le 06 juin 2009 ne répondra pas à l’exigence de solution consensuelle de sortie de crise de la communauté internationale. La tenue de cette élection ne contribuera pas à la levée de la suspension de la Mauritanie de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Elle ne contribuera pas également à la levée des sanctions de l’Union Européenne, principal bailleur multilatéral et bilatéral de la Mauritanie. La crise, elle, va perdurer. Une partie de l’opinion publique nationale représentée par le principal parti d’opposition et le FNDD continuera à refuser toutes légitimité aux autorités. Le général Ould Abdel Aziz, si le scrutin a lieu le 06 juin, se fera élire sans difficultés. Il restera cependant, aux yeux de beaucoup, le putschiste qui s’est servi des armes pour passer aux urnes.

Khalilou Diagana

source : Le Quotidien de Nouakchott
Jeudi 14 Mai 2009 - 15:31
Jeudi 14 Mai 2009 - 15:32
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