Mise en échec du Coup d'Etat: la responsabilité de tous

La tenaille est en train de se mettre en place. Le Général limogé ne résistera pas longtemps à la pression conjuguée du rejet des Mauritaniens et de l'isolement international. La fuite en avant, attestée par l'empressement de la Junte à organiser les élections et à les gagner avant que les populations ne commencent à lui demander des comptes, n'y changera pas grand chose. Il revient aux démocrates d'abréger l'agonie de la bête immonde.

L'entrée en scène du Président de la République, porteur d'une proposition de sortie de crise est en train de booster l'opposition au Coup d'Etat. L'implication directe et physique du Président de l'Assemblée Nationale est une nouvelle donne. La synthèse entre les propositions de sortie de crise élaborée par les deux hommes est de très bon augure. A ces deux évolutions importantes, il faut ajouter la prise de position attendue d'autres personnalités influentes sur la scène politique mauritanienne. Le nouveau souffle de la lutte pour faire échec au Coup d'Etat prend de l'ampleur.

Au niveau international, les dix jours qui s'annoncent verront arriver à leur terme nombre d'échéances. L'Union Africaine, l'Union Européenne et les Nation Unies multiplient les signes d'impatience et de résolution à ne plus donner de nouveaux délais à la Junte. Il est vrai que tous les délais, jusque là consentis ont été détournés à des fins de consolidation du Coup d'Etat et d'imposition du fait accompli.


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