
Il me faut rappeler que mon écrit n’est pas une critique formulée contre une personne. C’est la réaction de quelqu’un qui « prétend » suivre de près ce qui se passe sous nos tropiques. Donc c’est juste pour alimenter la discussion et émettre des hypothèses sur nos discours afin de susciter un débat pluriel, serein et bénéfique à tout le monde. Le politiquement correct je ne connais pas. L’acte politicien est étrange pour moi. La dissimulation de nos maux est un lieu que je ne fréquente pas. L’écriture de notre état-civil social et politique est mon champ de prétention scientifique. Je pense avoir beaucoup écrit sur ces thèmes et je continue encore de le faire tranquillement, lentement et sûrement pour ne pas tomber entre les travers des pièges de l’interprétation superficielle.
Mais très souvent les Mauritaniens ne connaissent pas ce que leurs compatriotes écrivent ou font et c’est dommage. C’est d’ailleurs une donnée extrêmement troublante et qui conduit généralement aux erreurs de classification politique que les uns et les autres opèrent facilement ; brouillant ainsi les frontières entre les « prétentions » scientifiques et les supposés engagements politiques qu’on leur prête et surtout cette volonté sourde de réduire à néant les efforts qui sont faits. C’est une position symptomatique partagée par l’ensemble des Mauritaniens « négro-mauritaniens » et maures confondus. A la limite c’est un peu agaçant comme forme de lecture. C’est politiquement incorrect, je pense. Mais bon il faut l’accepter dans l’humilité la plus consciente et continuer à suivre le souffle vivificateur de ce « bon vent » qui ferme votre réaction.
Je sais aussi que beaucoup de gens écrivent sur l’esclavage et que je suis de près une partie de ces productions scientifiques que je "dévore" tant que je peux. J’y participe aussi de manière permanente et conséquente par mes modestes apports. Et rien en fait ne me mine aussi. Puisque tout simplement ma vocation n’est point d’être torturé ou d’avoir des réactions de compassion par rapport aux comportements de nos sociétés. Je pense avoir suffisamment compris que le chercheur doit analyser les choses avec froideur, c’est-à-dire de manière scientifique et détaché. C'est cela aussi agir. Mais chez nous l'action est assimilée à l'engagement politique. C'est une confusion qui gène les "prétentions" intellectuelles des uns et des autres.
Ma seule prétention est d’attirer l’attention, avec mes mots, sur la complexité de toutes les questions qui nous taraudent. Je me suis seulement appuyé sur votre texte pour prendre part dans ce débat qui continue depuis toujours et qui se prolongera je suis sûr. Donc ma réaction, comme soulignée, ne vous est pas adressée. Elle s’adresse aux internautes de manière générale. Elle n’assigne pas à demeure votre position et ne doit pas être à l’origine de mon classement hâtif et si péremptoire sur la liste de ceux qui se dissimulent derrière le « politiquement correct ». Non je me l’interdis quand je me penche sur la page blanche pour disserter sur nos sociétés. Je vous concède en tout cas votre droit de penser que je fais du politiquement correct alors que mon principe tire sa sève de « l’insolence scientifique » si je peux m’exprimer ainsi. C’est mon métier que de faire imploser la société, de la tourner en dérision, d’exposer au soleil sa nudité voire de la flageller en public si nécessaire. Je pense bien suivre ce chemin tant que je suis encore lucide intellectuellement. En fait c’est même ma vocation et la seule qui me fait vivre avec exaltation mes choix critiques. L’œil que je pose sur nos sociétés n’est pas un œil complaisant. Mais, je récuse aussi l’idée têtue de qualifier nos sociétés d’archaïques comme Sarkozy l’a fait à Dakar. C’est un qualificatif avec lequel je ne suis pas à l’aise, tellement il ne reflète point la réalité complexe que nous vivons. D’ailleurs c’est cette attitude qui tend à nous conduire, je pense, vers la paresse intellectuelle au point de nous remettre à la providence attendant qu’elle agisse à notre place.
Enfin, je veux vous rassurer pour de bon que je suis contre cette posture néfaste du politiquement correct tissé dans la toile d’une prétendue souplesse dans le langage afin de ne point mécontenter les uns et les autres. Enfin, je pense que mon rôle consiste justement à fâcher les tenants de notre « archaïsme » par les détours consumés du langage.
Abderrahmane Ngaede
--------------------------------------------------------------------------
Djibril BA a écrit: Abderrahmane,
Merci d'avoir réagit. Quand je dis agir, agir, agir
En te citant :
"Sans tomber dans la simplification hâtives, je pense bien que dans les discours figurent des zones d'ombres, des silences trop parlant qu'il est de notre devoir de faire de la lumière sur ces tâches."
Voici ce que j'ai envie de te dire :
Qu'est ce qui vous empêche, qu'est ce qui empêche celui qui a perçu ces zones d'ombres, ces tâches de les nommer ? Puisque vous les présentez, et puisqu’elles représentent des freins à l'aboutissement d'une communauté, d'une société enfin libérées de ces entraves nommez les. Criez le haut et fort. C'est ça agir. Dites ce qui vous mine. Quand il s'agit de racisme nommez le racisme, quand il s'agit de féodalité nommez le, FEODALITE, quand il s'agit de trahison nommez le, TRAHISON. Nous ne pourrons combattre nos tares sans les nommer. Je me refuse du politiquement correct. Je te rappelle que l'apartheid et la ségrégation raciale aux états unis d'Amérique ont eu lieu dans des démocraties post systèmes archaïque et féodale et raciste le noir en était exclu. C'est un fait. J'aurais souhaité te joindre la conclusion du livre de Tidiane Diakité sur " La traite des noirs et ses acteurs africains" je m'assurerai d'avoir le droit de le diffuser pour vous le joindre comme partage de lecture.
Toujours en te citant :
"Je pense qu’une histoire est à écrire dans ce sens et que des analyses sociopolitiques et stratégiques voire une sémiotique des discours doivent être faites pour nous sortir de cet écheveau."
Cette histoire il y'en a qui ont commencé à l'écrire si tu as des contributions dans ce sens. Fais-le. L'historien n'est pas un politicien il ne s'inscrit pas dans le politiquement correct. Il écrit. Si tu peux nous faire part de ces zones ombres ne nous en prive point.
Merci encore d'avoir réagit. Bon vent
Djibril BA
Nous sommes encore dans l'archaïsme. D'autres sociétés comme nous y sont passés.
Mais très souvent les Mauritaniens ne connaissent pas ce que leurs compatriotes écrivent ou font et c’est dommage. C’est d’ailleurs une donnée extrêmement troublante et qui conduit généralement aux erreurs de classification politique que les uns et les autres opèrent facilement ; brouillant ainsi les frontières entre les « prétentions » scientifiques et les supposés engagements politiques qu’on leur prête et surtout cette volonté sourde de réduire à néant les efforts qui sont faits. C’est une position symptomatique partagée par l’ensemble des Mauritaniens « négro-mauritaniens » et maures confondus. A la limite c’est un peu agaçant comme forme de lecture. C’est politiquement incorrect, je pense. Mais bon il faut l’accepter dans l’humilité la plus consciente et continuer à suivre le souffle vivificateur de ce « bon vent » qui ferme votre réaction.
Je sais aussi que beaucoup de gens écrivent sur l’esclavage et que je suis de près une partie de ces productions scientifiques que je "dévore" tant que je peux. J’y participe aussi de manière permanente et conséquente par mes modestes apports. Et rien en fait ne me mine aussi. Puisque tout simplement ma vocation n’est point d’être torturé ou d’avoir des réactions de compassion par rapport aux comportements de nos sociétés. Je pense avoir suffisamment compris que le chercheur doit analyser les choses avec froideur, c’est-à-dire de manière scientifique et détaché. C'est cela aussi agir. Mais chez nous l'action est assimilée à l'engagement politique. C'est une confusion qui gène les "prétentions" intellectuelles des uns et des autres.
Ma seule prétention est d’attirer l’attention, avec mes mots, sur la complexité de toutes les questions qui nous taraudent. Je me suis seulement appuyé sur votre texte pour prendre part dans ce débat qui continue depuis toujours et qui se prolongera je suis sûr. Donc ma réaction, comme soulignée, ne vous est pas adressée. Elle s’adresse aux internautes de manière générale. Elle n’assigne pas à demeure votre position et ne doit pas être à l’origine de mon classement hâtif et si péremptoire sur la liste de ceux qui se dissimulent derrière le « politiquement correct ». Non je me l’interdis quand je me penche sur la page blanche pour disserter sur nos sociétés. Je vous concède en tout cas votre droit de penser que je fais du politiquement correct alors que mon principe tire sa sève de « l’insolence scientifique » si je peux m’exprimer ainsi. C’est mon métier que de faire imploser la société, de la tourner en dérision, d’exposer au soleil sa nudité voire de la flageller en public si nécessaire. Je pense bien suivre ce chemin tant que je suis encore lucide intellectuellement. En fait c’est même ma vocation et la seule qui me fait vivre avec exaltation mes choix critiques. L’œil que je pose sur nos sociétés n’est pas un œil complaisant. Mais, je récuse aussi l’idée têtue de qualifier nos sociétés d’archaïques comme Sarkozy l’a fait à Dakar. C’est un qualificatif avec lequel je ne suis pas à l’aise, tellement il ne reflète point la réalité complexe que nous vivons. D’ailleurs c’est cette attitude qui tend à nous conduire, je pense, vers la paresse intellectuelle au point de nous remettre à la providence attendant qu’elle agisse à notre place.
Enfin, je veux vous rassurer pour de bon que je suis contre cette posture néfaste du politiquement correct tissé dans la toile d’une prétendue souplesse dans le langage afin de ne point mécontenter les uns et les autres. Enfin, je pense que mon rôle consiste justement à fâcher les tenants de notre « archaïsme » par les détours consumés du langage.
Abderrahmane Ngaede
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Djibril BA a écrit: Abderrahmane,
Merci d'avoir réagit. Quand je dis agir, agir, agir
En te citant :
"Sans tomber dans la simplification hâtives, je pense bien que dans les discours figurent des zones d'ombres, des silences trop parlant qu'il est de notre devoir de faire de la lumière sur ces tâches."
Voici ce que j'ai envie de te dire :
Qu'est ce qui vous empêche, qu'est ce qui empêche celui qui a perçu ces zones d'ombres, ces tâches de les nommer ? Puisque vous les présentez, et puisqu’elles représentent des freins à l'aboutissement d'une communauté, d'une société enfin libérées de ces entraves nommez les. Criez le haut et fort. C'est ça agir. Dites ce qui vous mine. Quand il s'agit de racisme nommez le racisme, quand il s'agit de féodalité nommez le, FEODALITE, quand il s'agit de trahison nommez le, TRAHISON. Nous ne pourrons combattre nos tares sans les nommer. Je me refuse du politiquement correct. Je te rappelle que l'apartheid et la ségrégation raciale aux états unis d'Amérique ont eu lieu dans des démocraties post systèmes archaïque et féodale et raciste le noir en était exclu. C'est un fait. J'aurais souhaité te joindre la conclusion du livre de Tidiane Diakité sur " La traite des noirs et ses acteurs africains" je m'assurerai d'avoir le droit de le diffuser pour vous le joindre comme partage de lecture.
Toujours en te citant :
"Je pense qu’une histoire est à écrire dans ce sens et que des analyses sociopolitiques et stratégiques voire une sémiotique des discours doivent être faites pour nous sortir de cet écheveau."
Cette histoire il y'en a qui ont commencé à l'écrire si tu as des contributions dans ce sens. Fais-le. L'historien n'est pas un politicien il ne s'inscrit pas dans le politiquement correct. Il écrit. Si tu peux nous faire part de ces zones ombres ne nous en prive point.
Merci encore d'avoir réagit. Bon vent
Djibril BA
Nous sommes encore dans l'archaïsme. D'autres sociétés comme nous y sont passés.

Djibril BA / RE:L’ESCLAVAGE EN MAURITANIE: CE QUI BLOQUE LA LUTTE
Le vrai débat entre frères meurtris. Abda, Moctar, Hanoune, Kowri Sow, Bocar Bah le problème de l'esclavage et de ses séquelles n'est pas qu'un problème du hartani. Il est d'abord un problème qui concerne l'ensemble de la communauté noire car c'est elle la victime dans son ensemble. Si l'e maître est blanc l'esclave lui est noir. Si le maître est noir l'esclave lui est noir. Si le négrier était blanc la victime elle était noir. Si le négrier était noir la victime elle était noir. La ponction elle, d'où qu'elle venait a fait du tord à l'ensemble de la communauté noire et cela sous tous les aspects.
Voici ce que j'écrivais dans le contexte du coup d'état où tout devait réunir la communauté des victimes pour que nous puissions juguler les vrais maux de notre société. L'allusion à Ibrahima SARR par rapport au coup d'état n'était que contextuel.
Tout nôtre drame se situe dans notre histoire et dans notre refus de l'assumer et d'y remédier. Puisque vous l'avez compris que vous reste t'il ? AGIR, AGIR, AGIR.
Excusez moi, voici ce que j'écrivais.
Nous sommes tous aigris aujourd'hui car les injustices s'accumulent et les situations de rupture d'espoir que nous connaissons sont fatales pour la sérénité et donc l'agissement responsable.
De tout temps, nous avons été divisés et de par cette division, l'ennemi commun nous a manipulés, assujettis, soumis et donc vaincus.
De moments difficiles, se forgent les peuples et je reste convaincu que le peuple noir de Mauritanie se forgera dans cette souffrance et par la même occasion forgera le peuple arc-en- ciel de ce pays.
A vous mes chers frères, fils, et neveux
«
Il faut aujourd'hui que notre nôtre communauté prenne conscience de son poids réel, mais aussi de son malaise et par conséquent de l’attitude qu’il devrait avoir et du rôle qu’il doit jouer.
Il faut une conscience, « noir » en Mauritanie non au détriment du blanc mais comme réaction positive pour que l'autre sorte de ses peurs et de ses complexes et ceci pour le bien du pays dans son ensemble. Je sais que les temps ne sont pas au repli identitaire mais nous sommes dans un pays où un système hypocrite qui ne dit pas son nom a piégé le peuple. Au Noir dont l’impact négatif est à première vue le plus perceptible, d’y prendre conscience et de s’organiser pour le démanteler au bénéfice de tous. L’esclavage et ses séquelles, les exécutions sommaires et les déportations massives sont un terreau fertile à la haine et la rancœur, ennemis jurés de toute personne de tout peuple. Il se trouve qu’en Mauritanie tout ce concentré de malheurs affecte une seule communauté la communauté noire. Ce système a donc consciemment plongé la Mauritanie dans une bipolarité qui n’a d’autre nom que le racisme d’état.
Ce même système qui depuis toujours maintient dans le leurre d’une hégémonie précaire l’autre communauté, vivra le plus longtemps possible si on ne sort pas de son langage hypocrite et ceci bien sur au détriment de tous.
MESSAOUD, Mamadou Alassane BAH SARR, KANE, SAMBA THIAM, BIRAM DAH sont des nôtres ils sont à défendre et à valoriser c'est nôtre devoir de noirs divisés, meurtris, blessés dans ce que vous avons de plus profond, notre dignité.
Dommage qu’ils aient des stratégies parfois incompréhensibles tout simplement parce que nous ne sommes pas dans les méandres de la politique politicienne.
Comprenez vous que SARR ne se soit pas, dès les débuts positionné contre le coup d’état ? Comprenez vous que ces tous ces gens dont les mobiles des combats déclenchés par le même système et convergents ne soient pas dans un même front uni aujourd’hui? Non ; moi non plus.
Ceci ne leur tire pas pour autant l’estime et le respect que nous devons avoir à leur égard. La victoire concernant leurs combats nos combats représentera
le socle fondamental par lequel la Mauritanie sera apaisée, viable et propice à l’établissement d’une démocratie pérenne.
Prônez la retrouvaille de l'entité noir, travaillons pour qu'elle se réalise et soit un vecteur de progrès. Le HARTANI est vôtre frère, battu, volé,
enlevé, marchandé, parce que ses frères ont été vaincus ou inconsciemment collaborateur de son drame, de nôtre drame.
J'en veux très peu à l'élément blanc qui lui s'est battu haut et fort pour se forger une identité qu'il nous a imposé et continue d'imposer : son arabité.
Le mal est noir il ne vient pas d'ailleurs. Quand le noir aura compris en Mauritanie que c'est par le fait d'assumer son histoire douloureuse qu'il
commencera par se libérer nous commencerons une autre ère. On ne peut être plus, esclave, que de se retrouver à honnir et mépriser sa propre race.
L'erreur est énorme : Nous avons raté le côche depuis l'avènement des indépendances au moment où nous brandissions nos poings pour la cause de nos
frères noirs américains et sud africains tout en restant esclave dans notre propre prison où sévissait et sévit encore l'abject, l'innommable.
Eux, nos frères, ont fait du chemin. En Afrique du Sud l'apartheid est fini et le président est noir. Au Etats Unis La première dame est noire Mr LE
PRESIDENT un demi noir ( 3/4 de conquis ). Et nous ? Où en sommes nous ?
Il s'agit aujourd'hui de travailler pour l'émancipation de la communauté noire tout pans confondus. La liberté commencera par là. Et seulement en ce
moment nous pourrons en tant que communauté participer dignement et avec une valeur ajoutée à la construction de la Mauritanie arc en ciel.
L'autre jour par le même biais j'ai écrit à Ciré, aujourd'hui je crie ma douleur à Dembel, Thiam, Xmandiallo , et mon message s'adresse à Hamady, M’Barek, Penda, Bilal, Amadou, Coumba, MBeyerka, Merzoug, Foïtima, Samba, Khoueïdouma, Fadaro, Sneïba, Demba, Mayram, Modou, Hawa, Mah NDiaye, Dado, Galo, Aminata,Yero, Fatimata, Hamet et j'en passe.
L'histoire nous jugera et nos enfants et nos petits enfants aussi. Dieu préserve nos enfants de l'aliénation dont la déconstruction ne peut venir que nôtre volonté.
Vive une entité noire de Mauritanie guérie de sa déchirure, de son véritable malaise.
Toutes mes excuses mes chers frères si cette plainte vous aurez quelque part offensés ou blessés. Je ne me fais jamais anonyme ; à tord peut-être !!!
De grâce arrêtez donc de vous étriper. Gardez vos énergies car les enjeux du moment en ont largement besoin. Respectez nos martyrs, vos martyrs, restez digne si vous avez conscience de votre mission. Faîtes au mieux pour ne pas la trahir. Je vous rappelle que avant OBAMA, il y eu Rosa PARK, Martin LUTHER KING, Malcom X, Nelson MANDELA, Mahatma GHANDI, Angéla DAVIS, Mohamed ALY, Isaac HAYES, Stevie WONDER et tous n’ont pas eu les mêmes stratégies ni les mêmes parcours ils avaient cependant le même but la réhabilitation de l’homme noir face à l’injustice, face au mensonge et donc une convergence vers une même victoire. Leur victoire n’est pas que la victoire des noirs mais de l’Amérique toute entière et du monde sur les effets néfastes de systèmes abjects.
Le vrai débat entre frères meurtris. Abda, Moctar, Hanoune, Kowri Sow, Bocar Bah le problème de l'esclavage et de ses séquelles n'est pas qu'un problème du hartani. Il est d'abord un problème qui concerne l'ensemble de la communauté noire car c'est elle la victime dans son ensemble. Si l'e maître est blanc l'esclave lui est noir. Si le maître est noir l'esclave lui est noir. Si le négrier était blanc la victime elle était noir. Si le négrier était noir la victime elle était noir. La ponction elle, d'où qu'elle venait a fait du tord à l'ensemble de la communauté noire et cela sous tous les aspects.
Voici ce que j'écrivais dans le contexte du coup d'état où tout devait réunir la communauté des victimes pour que nous puissions juguler les vrais maux de notre société. L'allusion à Ibrahima SARR par rapport au coup d'état n'était que contextuel.
Tout nôtre drame se situe dans notre histoire et dans notre refus de l'assumer et d'y remédier. Puisque vous l'avez compris que vous reste t'il ? AGIR, AGIR, AGIR.
Excusez moi, voici ce que j'écrivais.
Nous sommes tous aigris aujourd'hui car les injustices s'accumulent et les situations de rupture d'espoir que nous connaissons sont fatales pour la sérénité et donc l'agissement responsable.
De tout temps, nous avons été divisés et de par cette division, l'ennemi commun nous a manipulés, assujettis, soumis et donc vaincus.
De moments difficiles, se forgent les peuples et je reste convaincu que le peuple noir de Mauritanie se forgera dans cette souffrance et par la même occasion forgera le peuple arc-en- ciel de ce pays.
A vous mes chers frères, fils, et neveux
«
Il faut aujourd'hui que notre nôtre communauté prenne conscience de son poids réel, mais aussi de son malaise et par conséquent de l’attitude qu’il devrait avoir et du rôle qu’il doit jouer.
Il faut une conscience, « noir » en Mauritanie non au détriment du blanc mais comme réaction positive pour que l'autre sorte de ses peurs et de ses complexes et ceci pour le bien du pays dans son ensemble. Je sais que les temps ne sont pas au repli identitaire mais nous sommes dans un pays où un système hypocrite qui ne dit pas son nom a piégé le peuple. Au Noir dont l’impact négatif est à première vue le plus perceptible, d’y prendre conscience et de s’organiser pour le démanteler au bénéfice de tous. L’esclavage et ses séquelles, les exécutions sommaires et les déportations massives sont un terreau fertile à la haine et la rancœur, ennemis jurés de toute personne de tout peuple. Il se trouve qu’en Mauritanie tout ce concentré de malheurs affecte une seule communauté la communauté noire. Ce système a donc consciemment plongé la Mauritanie dans une bipolarité qui n’a d’autre nom que le racisme d’état.
Ce même système qui depuis toujours maintient dans le leurre d’une hégémonie précaire l’autre communauté, vivra le plus longtemps possible si on ne sort pas de son langage hypocrite et ceci bien sur au détriment de tous.
MESSAOUD, Mamadou Alassane BAH SARR, KANE, SAMBA THIAM, BIRAM DAH sont des nôtres ils sont à défendre et à valoriser c'est nôtre devoir de noirs divisés, meurtris, blessés dans ce que vous avons de plus profond, notre dignité.
Dommage qu’ils aient des stratégies parfois incompréhensibles tout simplement parce que nous ne sommes pas dans les méandres de la politique politicienne.
Comprenez vous que SARR ne se soit pas, dès les débuts positionné contre le coup d’état ? Comprenez vous que ces tous ces gens dont les mobiles des combats déclenchés par le même système et convergents ne soient pas dans un même front uni aujourd’hui? Non ; moi non plus.
Ceci ne leur tire pas pour autant l’estime et le respect que nous devons avoir à leur égard. La victoire concernant leurs combats nos combats représentera
le socle fondamental par lequel la Mauritanie sera apaisée, viable et propice à l’établissement d’une démocratie pérenne.
Prônez la retrouvaille de l'entité noir, travaillons pour qu'elle se réalise et soit un vecteur de progrès. Le HARTANI est vôtre frère, battu, volé,
enlevé, marchandé, parce que ses frères ont été vaincus ou inconsciemment collaborateur de son drame, de nôtre drame.
J'en veux très peu à l'élément blanc qui lui s'est battu haut et fort pour se forger une identité qu'il nous a imposé et continue d'imposer : son arabité.
Le mal est noir il ne vient pas d'ailleurs. Quand le noir aura compris en Mauritanie que c'est par le fait d'assumer son histoire douloureuse qu'il
commencera par se libérer nous commencerons une autre ère. On ne peut être plus, esclave, que de se retrouver à honnir et mépriser sa propre race.
L'erreur est énorme : Nous avons raté le côche depuis l'avènement des indépendances au moment où nous brandissions nos poings pour la cause de nos
frères noirs américains et sud africains tout en restant esclave dans notre propre prison où sévissait et sévit encore l'abject, l'innommable.
Eux, nos frères, ont fait du chemin. En Afrique du Sud l'apartheid est fini et le président est noir. Au Etats Unis La première dame est noire Mr LE
PRESIDENT un demi noir ( 3/4 de conquis ). Et nous ? Où en sommes nous ?
Il s'agit aujourd'hui de travailler pour l'émancipation de la communauté noire tout pans confondus. La liberté commencera par là. Et seulement en ce
moment nous pourrons en tant que communauté participer dignement et avec une valeur ajoutée à la construction de la Mauritanie arc en ciel.
L'autre jour par le même biais j'ai écrit à Ciré, aujourd'hui je crie ma douleur à Dembel, Thiam, Xmandiallo , et mon message s'adresse à Hamady, M’Barek, Penda, Bilal, Amadou, Coumba, MBeyerka, Merzoug, Foïtima, Samba, Khoueïdouma, Fadaro, Sneïba, Demba, Mayram, Modou, Hawa, Mah NDiaye, Dado, Galo, Aminata,Yero, Fatimata, Hamet et j'en passe.
L'histoire nous jugera et nos enfants et nos petits enfants aussi. Dieu préserve nos enfants de l'aliénation dont la déconstruction ne peut venir que nôtre volonté.
Vive une entité noire de Mauritanie guérie de sa déchirure, de son véritable malaise.
Toutes mes excuses mes chers frères si cette plainte vous aurez quelque part offensés ou blessés. Je ne me fais jamais anonyme ; à tord peut-être !!!
De grâce arrêtez donc de vous étriper. Gardez vos énergies car les enjeux du moment en ont largement besoin. Respectez nos martyrs, vos martyrs, restez digne si vous avez conscience de votre mission. Faîtes au mieux pour ne pas la trahir. Je vous rappelle que avant OBAMA, il y eu Rosa PARK, Martin LUTHER KING, Malcom X, Nelson MANDELA, Mahatma GHANDI, Angéla DAVIS, Mohamed ALY, Isaac HAYES, Stevie WONDER et tous n’ont pas eu les mêmes stratégies ni les mêmes parcours ils avaient cependant le même but la réhabilitation de l’homme noir face à l’injustice, face au mensonge et donc une convergence vers une même victoire. Leur victoire n’est pas que la victoire des noirs mais de l’Amérique toute entière et du monde sur les effets néfastes de systèmes abjects.

Hartani Hartani/ Re : L’ESCLAVAGE EN MAURITANIE: CE QUI BLOQUE LA LUTTE
Nous pensions Abda Wone allait nous dire qu'il y a trop de théorie, pas assez de pratique assidu pour éradiquer l'esclavage. La théorie doit être appliquer et pratiquer pour mettre en évidence la réalité.
Nous pensions Abda Wone allait nous dire qu'il y a trop de théorie, pas assez de pratique assidu pour éradiquer l'esclavage. La théorie doit être appliquer et pratiquer pour mettre en évidence la réalité.

Fall Moctar / RE: L’ESCLAVAGE EN MAURITANIE: CE QUI BLOQUE LA LUTTE
Nous pensons au contraire, qu’au lieu que notre lutte pèche par manque de théorisation, elle pèche par manque de cohésion de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme. Nous sommes à un moment de procès historique de notre vécu depuis des millénaires et depuis l’indépendance qui n’a pas opéré la rupture normale qui devrait créer un type d’homme nouveau plus libre. Nous pensons que s’il y a de tout temps cohésion odieuse des esclavagistes et racistes de toutes leurs tribus et formations partisanes, il n’y a jamais eu convergence des irrédentistes, abolitionnistes, velléitaires, nerveux, mécontents, humiliés, déportés et pendus de toutes sortes et de tous bords, souvent Noirs, - avec le reproche que l’on ne fera jamais au Négro-Mauritanien. La vie est suffisamment sérieuse pour nous avoir marqués au fer rouge de l’esclavage et l’apartheid, et que ce n’est pas en allant à la guerre en ordre dispersé que nous réussirons. Kadihines ou autres marxistes, nationalistes, - qu’importe à l’esclave et l’opprimé ? Tous ces mouvements ont fini par achopper, se confondre en s’unissant avec le cercle du pouvoir, des esclavagistes sauvages et racistes criminels.
Nous pensons au contraire, qu’au lieu que notre lutte pèche par manque de théorisation, elle pèche par manque de cohésion de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme. Nous sommes à un moment de procès historique de notre vécu depuis des millénaires et depuis l’indépendance qui n’a pas opéré la rupture normale qui devrait créer un type d’homme nouveau plus libre. Nous pensons que s’il y a de tout temps cohésion odieuse des esclavagistes et racistes de toutes leurs tribus et formations partisanes, il n’y a jamais eu convergence des irrédentistes, abolitionnistes, velléitaires, nerveux, mécontents, humiliés, déportés et pendus de toutes sortes et de tous bords, souvent Noirs, - avec le reproche que l’on ne fera jamais au Négro-Mauritanien. La vie est suffisamment sérieuse pour nous avoir marqués au fer rouge de l’esclavage et l’apartheid, et que ce n’est pas en allant à la guerre en ordre dispersé que nous réussirons. Kadihines ou autres marxistes, nationalistes, - qu’importe à l’esclave et l’opprimé ? Tous ces mouvements ont fini par achopper, se confondre en s’unissant avec le cercle du pouvoir, des esclavagistes sauvages et racistes criminels.

L’ESCLAVAGE EN MAURITANIE CE QUI BLOQUE LA LUTTE
Pour nous autres, la noblesse, la justesse et le caractère actuel de la lutte contre l’esclavage dans notre pays n’ont jamais fait l’objet d’un doute. Là où les esprits doivent plutôt se focaliser c’est sur les méthodes et les stratégies à mettre en place pour en découdre avec l’exploitation abusives et honteuses de nos frères et sœurs Harratines. Et dans un second lieu, il faut que l’on se penche sur des politiques de discriminations positives en vue de rehausser le taux d’alphabétisation et de faciliter l’accès aux ressources pour un épanouissement politique, économique et social de nos compatriotes Harratines.
Je constate simplement que la lutte contre l’esclavage en Mauritanie pèche par un manque de théorisation. Il y a certes eu des tentatives de conceptualisation des souffrances de nos frères et sœurs Harratines par les Khadihines, les FLAM et la mouvance El-Hor, mais elles sont demeurées très abstraites. Les précurseurs du mouvement El-Hor, se sont plus focalisés sur la dénonciation du mal que sur la mise en place des stratégies pour mettre un terme à cette pratique. Une des limites de nos ainés abolitionnistes a été de ne pas inscrire la lutte contre l’esclavage en Mauritanie dans un cadre sous régional et global, et de ne pas se mettre dans la perspective d’une continuité historique d’un combat déjà déclenché, alors qu’avant eux des voix panafricanistes, comme celle de Louis Hunkarin s’étaient érigées contre l’esclavage.
L’autre limite consiste à ne pas prendre en considération l’enseignement d’André Gide qui disait que : « tout peuple qui n’honore pas son passé n’a pas d’avenir ». Alors que l'Histoire du peuple Harratin ne commence pas à partir des razzias opérées par les Beïdanes sur les populations noires et leurs conséquences à savoir la domination physique et linguistique.
La lutte contre l’esclavage en Mauritanie et la lutte contre le racisme et la dictature peuvent être facilement gagnées, mais la condition est que l’on accepte de tirer les leçons du passé et de rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.
Abda Wone
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Pour nous autres, la noblesse, la justesse et le caractère actuel de la lutte contre l’esclavage dans notre pays n’ont jamais fait l’objet d’un doute. Là où les esprits doivent plutôt se focaliser c’est sur les méthodes et les stratégies à mettre en place pour en découdre avec l’exploitation abusives et honteuses de nos frères et sœurs Harratines. Et dans un second lieu, il faut que l’on se penche sur des politiques de discriminations positives en vue de rehausser le taux d’alphabétisation et de faciliter l’accès aux ressources pour un épanouissement politique, économique et social de nos compatriotes Harratines.
Je constate simplement que la lutte contre l’esclavage en Mauritanie pèche par un manque de théorisation. Il y a certes eu des tentatives de conceptualisation des souffrances de nos frères et sœurs Harratines par les Khadihines, les FLAM et la mouvance El-Hor, mais elles sont demeurées très abstraites. Les précurseurs du mouvement El-Hor, se sont plus focalisés sur la dénonciation du mal que sur la mise en place des stratégies pour mettre un terme à cette pratique. Une des limites de nos ainés abolitionnistes a été de ne pas inscrire la lutte contre l’esclavage en Mauritanie dans un cadre sous régional et global, et de ne pas se mettre dans la perspective d’une continuité historique d’un combat déjà déclenché, alors qu’avant eux des voix panafricanistes, comme celle de Louis Hunkarin s’étaient érigées contre l’esclavage.
L’autre limite consiste à ne pas prendre en considération l’enseignement d’André Gide qui disait que : « tout peuple qui n’honore pas son passé n’a pas d’avenir ». Alors que l'Histoire du peuple Harratin ne commence pas à partir des razzias opérées par les Beïdanes sur les populations noires et leurs conséquences à savoir la domination physique et linguistique.
La lutte contre l’esclavage en Mauritanie et la lutte contre le racisme et la dictature peuvent être facilement gagnées, mais la condition est que l’on accepte de tirer les leçons du passé et de rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.
Abda Wone
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