
En réponse à un député sur le problème des Mauritaniens réfugiés au Mali, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a nié leur existence : «la Mauritanie n’a expulsé aucun citoyen vers le Mali».
Catégorique, il l’est ce ministre sur une évidence qui crève pourtant les yeux. Le pourquoi de ce mensonge d’Etat doit interpeller les autorités au plus haut niveau. Afin que ce discours de mépris et de chauvinisme d’une autre époque cesse. La Mauritanie, dans son ensemble, a besoin, plus que jamais, d’un Etat-nation. Un Etat-nation ne peut voir le jour sans le bannissement du ridicule, la réécriture tronquée de l’histoire. Accepter la vérité, le reflet de notre miroir collectif est un devoir, une évidence voire une responsabilité citoyenne. Le député ne doit pas être plus concerné par cette question que le ministre. Monsieur le ministre, les compatriotes qui croupissent dans les camps de fortune au Mali et vivent les affres de l’asile depuis plus de 20 ans et nous, avons tous en commun : ce pays, cette Mauritanie, son histoire, ses terres, sa culture et sa civilisation. Cette Mauritanie-là est insécable. Continuer à leur refuser la citoyenneté est une absurdité inexcusable dont on va répondre inéluctablement demain devant notre Créateur. Refuser d’affronter cette honteuse histoire de nous-mêmes est très grave. Cette page noire de notre pays, même si elle est l’effet d’une politique, d’un système, d’une époque, force est de constater malheureusement que les résidus de cette ère ont encore pignon sur rue. Nous nous souvenons que les malheurs du Président Sidi avaient pour origine son désir de résoudre pour de bon ces délicates questions qui ont marqué malheureusement l’histoire du pays. Un député des frondeurs soutiendra devant le Parlement que le retour des déportés n’est pas opportun et constitue un précédent dangereux de nature à bouleverser la situation démographique.
Monsieur le ministre, le député qui a soulevé le calvaire de ces citoyens n’est pas plus proche de ces citoyens que vous?
Monsieur le Ministre, ce député ne peut et ne doit être plus soucieux de leur situation que vous. Non, Monsieur le Ministre, ce député ne connaît pas l’histoire du pays plus que vous. Non, Monsieur le Ministre vous ne devrez pas accepter que ce député fasse découvrir une autre personnalité de vous, celle-là méconnue des citoyens. Monsieur le Ministre, l’homme Boïlil qui a parlé et défendu ces contrevérités ne peut et ne doit vous ressembler. Pourquoi niez-vous une évidence? Et pour quelle finalité? A quoi jouez-vous? Et pourquoi? Le retour de ces citoyens sur les terres de leurs ancêtres vous ôte quoi? Ou bien, voulez-vous reconsidérer cette question où l’ANAIR et le HCR œuvrent pour sa résolution? Non, Monsieur le ministre, la Mauritanie n’a plus besoin de personnes comme vous. Tout comme la Mauritanie n’a pas besoin du carbone 14 pour dater et connaître son histoire.
Camara Seydi Moussa
Nouvelle Expression N°92
Source: Camara Seydi Moussa
Catégorique, il l’est ce ministre sur une évidence qui crève pourtant les yeux. Le pourquoi de ce mensonge d’Etat doit interpeller les autorités au plus haut niveau. Afin que ce discours de mépris et de chauvinisme d’une autre époque cesse. La Mauritanie, dans son ensemble, a besoin, plus que jamais, d’un Etat-nation. Un Etat-nation ne peut voir le jour sans le bannissement du ridicule, la réécriture tronquée de l’histoire. Accepter la vérité, le reflet de notre miroir collectif est un devoir, une évidence voire une responsabilité citoyenne. Le député ne doit pas être plus concerné par cette question que le ministre. Monsieur le ministre, les compatriotes qui croupissent dans les camps de fortune au Mali et vivent les affres de l’asile depuis plus de 20 ans et nous, avons tous en commun : ce pays, cette Mauritanie, son histoire, ses terres, sa culture et sa civilisation. Cette Mauritanie-là est insécable. Continuer à leur refuser la citoyenneté est une absurdité inexcusable dont on va répondre inéluctablement demain devant notre Créateur. Refuser d’affronter cette honteuse histoire de nous-mêmes est très grave. Cette page noire de notre pays, même si elle est l’effet d’une politique, d’un système, d’une époque, force est de constater malheureusement que les résidus de cette ère ont encore pignon sur rue. Nous nous souvenons que les malheurs du Président Sidi avaient pour origine son désir de résoudre pour de bon ces délicates questions qui ont marqué malheureusement l’histoire du pays. Un député des frondeurs soutiendra devant le Parlement que le retour des déportés n’est pas opportun et constitue un précédent dangereux de nature à bouleverser la situation démographique.
Monsieur le ministre, le député qui a soulevé le calvaire de ces citoyens n’est pas plus proche de ces citoyens que vous?
Monsieur le Ministre, ce député ne peut et ne doit être plus soucieux de leur situation que vous. Non, Monsieur le Ministre, ce député ne connaît pas l’histoire du pays plus que vous. Non, Monsieur le Ministre vous ne devrez pas accepter que ce député fasse découvrir une autre personnalité de vous, celle-là méconnue des citoyens. Monsieur le Ministre, l’homme Boïlil qui a parlé et défendu ces contrevérités ne peut et ne doit vous ressembler. Pourquoi niez-vous une évidence? Et pour quelle finalité? A quoi jouez-vous? Et pourquoi? Le retour de ces citoyens sur les terres de leurs ancêtres vous ôte quoi? Ou bien, voulez-vous reconsidérer cette question où l’ANAIR et le HCR œuvrent pour sa résolution? Non, Monsieur le ministre, la Mauritanie n’a plus besoin de personnes comme vous. Tout comme la Mauritanie n’a pas besoin du carbone 14 pour dater et connaître son histoire.
Camara Seydi Moussa
Nouvelle Expression N°92
Source: Camara Seydi Moussa