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(Correspondance) - L’ambiance est fiévreuse à Médina Gounass, situé à 62 Km de la commune de Vélingara. Un village religieux rendu célèbre par son Daaka (retraite spirituelle) annuel. Mais le village garde sa sainteté durant les 12 mois de l’année. Le long des rues, qui mènent au Daaka, des hommes et des femmes voilées sous les arbres avec le sourire aux lèvres souhaitent la bienvenue aux pèlerins et au cortège du gouverneur de la région de Kolda. Et c’est à 19 heures que le cortège du marabout a fait son entrée au Daaka sous les ovations et autres cris de ralliements des fidèles qui scandaient, en Pulaar, ‘Ladde wonti wuro (une zone déshéritée est devenue une zone résidentielle)’. Comme pour dire que le fondateur de Médina Gounass a dompté la nature. Après la prière du crépuscule, les fidèles ont eu droit aux allocutions du gouverneur de Kolda et du Khalife qui sont tous revenus sur cet événement religieux, le plus important du pays de par son nombre de jours.
Le guide religieux, Thierno Amadou Tdiane Bâ, a prié pour les fidèles et le Sénégal, avant de dire toute sa satisfaction face au soutien de l’Etat pour une réussite de ce Daaka 2010 qui se déroule à 10 km du village religieux de Médina Gounass. Le Daaka se singularise par une retraite spirituelle, ponctuée par la lecture du saint Coran en plus du Zikr. De 1942 à 1960, témoigne un proche de l’actuel Khalife, cet événement religieux s’est tenu de façon restreinte, car n’associant que les membres de la famille et proches du marabout. Ce n’est qu’à partir de 1960 qu’elle a été élargie à tout le monde. Le choix du site actuel remonte au début des années 70.
L’essence de la rencontre est de permettre au croyant de se concentrer, ne serait-ce qu’une fois par an pendant quelques jours pour glorifier et rendre grâce à Dieu. Ainsi, au-delà des prières obligatoires célébrées à l’unisson, il est imparti à chaque fidèle de s’acquitter de prières déterminées pendant tout le séjour. Par exemple, il est requis de chaque pèlerin de faire 12 mille Zikr de la ‘Salatoul Fatiha’ toutes les 24 heures. Le Zikr est exigé 41 fois par jour et par fidèle. Les prêches et autres discours religieux constituent également des moments forts du Daaka.
CEREMONIE OFFICIELLE : Le gouverneur de Kolda humilié par un gendarme
A l’arrivée de la délégation officielle, conduite par le gouverneur de Kolda, Moubarak Seck, et celui du Khalife général de Médina Gounass, il s’est passé un fait insolite qui a attiré l’attention de tous les fidèles présents au Daaka. Un gendarme, proposé à la sécurité du marabout, s’est signalé à l’assistance par son arrogance et son comportement qui ont irrité plus d’un. Le chef de l’exécutif régional a été humilié devant les fidèles lors de l’ouverture officielle du Daaka. Lorsque le Khalife général de Médina Gounass rejoignait son lieu de prière, un membre de la délégation du gouverneur a voulu lui signifier qu’il ne pouvait se déplaçait à cause de l’étroitesse du lieu de prière.
Mais le gendarme ne lui laissera pas le temps de terminer ses explications. Il lui criera dessus en face du gouverneur de Kolda, Moubarak Seck. ‘Je m’en fous du gouverneur et de qui vous puissiez être. Je suis désolé M. le gouverneur, je ne suis pas là pour vous, je suis commis pour assurer la sécurité du marabout’, lance-t-il. Et les injonctions du gouverneur n’y feront rien pour calmer ce gendarme qui aura mis les fidèles et le Khalife général de Médina Gounass dans une insécurité indescriptible.
Du coté du marabout, des autres dignitaires religieux et des fidèles ce fut la désapprobation et l’indignation totale. Ce comportement regrettable du gendarme a déteint sur le climat qui a prévalu lors de la prière du crépuscule et la cérémonie officielle, indisposant plus d’un observateur. Membre de la délégation du gouverneur, cet administrateur civil a eu du mal à cacher son amertume : ‘Cela n’est pas de la rigueur, mais plutôt un problème d’éducation’.
Le gouverneur de Kolda, Moubarak Seck, un homme doux et respectueux de tous, après avoir pris congé du Khalife de Médina Gounass et de ses hôtes, est allé se plaindre du comportement irrespectueux de ce gendarme auprès du capitaine Emile Manga, commandant de la compagnie de gendarmerie de Kolda. Auparavant, ce même gendarme après avoir interdit l’accès d’un Daaka (habitation du marabout) aux journalistes qu’ils accusent d’être arrivés en retard, a déclaré : ‘Allez vous plaindre où vous voulez et dites que c’est moi qui vous ais interdit de suivre la délégation’. Mais les confrères ne se sont pas laissés faire. Ils auront prouvé à cet agent des forces de l’ordre que son argument ne tient pas la route ; d’autant plus qu’ils ont suivi la délégation depuis Vélingara jusqu’au Daaka.
Cheikh DIENG
walfadjiri
Le guide religieux, Thierno Amadou Tdiane Bâ, a prié pour les fidèles et le Sénégal, avant de dire toute sa satisfaction face au soutien de l’Etat pour une réussite de ce Daaka 2010 qui se déroule à 10 km du village religieux de Médina Gounass. Le Daaka se singularise par une retraite spirituelle, ponctuée par la lecture du saint Coran en plus du Zikr. De 1942 à 1960, témoigne un proche de l’actuel Khalife, cet événement religieux s’est tenu de façon restreinte, car n’associant que les membres de la famille et proches du marabout. Ce n’est qu’à partir de 1960 qu’elle a été élargie à tout le monde. Le choix du site actuel remonte au début des années 70.
L’essence de la rencontre est de permettre au croyant de se concentrer, ne serait-ce qu’une fois par an pendant quelques jours pour glorifier et rendre grâce à Dieu. Ainsi, au-delà des prières obligatoires célébrées à l’unisson, il est imparti à chaque fidèle de s’acquitter de prières déterminées pendant tout le séjour. Par exemple, il est requis de chaque pèlerin de faire 12 mille Zikr de la ‘Salatoul Fatiha’ toutes les 24 heures. Le Zikr est exigé 41 fois par jour et par fidèle. Les prêches et autres discours religieux constituent également des moments forts du Daaka.
CEREMONIE OFFICIELLE : Le gouverneur de Kolda humilié par un gendarme
A l’arrivée de la délégation officielle, conduite par le gouverneur de Kolda, Moubarak Seck, et celui du Khalife général de Médina Gounass, il s’est passé un fait insolite qui a attiré l’attention de tous les fidèles présents au Daaka. Un gendarme, proposé à la sécurité du marabout, s’est signalé à l’assistance par son arrogance et son comportement qui ont irrité plus d’un. Le chef de l’exécutif régional a été humilié devant les fidèles lors de l’ouverture officielle du Daaka. Lorsque le Khalife général de Médina Gounass rejoignait son lieu de prière, un membre de la délégation du gouverneur a voulu lui signifier qu’il ne pouvait se déplaçait à cause de l’étroitesse du lieu de prière.
Mais le gendarme ne lui laissera pas le temps de terminer ses explications. Il lui criera dessus en face du gouverneur de Kolda, Moubarak Seck. ‘Je m’en fous du gouverneur et de qui vous puissiez être. Je suis désolé M. le gouverneur, je ne suis pas là pour vous, je suis commis pour assurer la sécurité du marabout’, lance-t-il. Et les injonctions du gouverneur n’y feront rien pour calmer ce gendarme qui aura mis les fidèles et le Khalife général de Médina Gounass dans une insécurité indescriptible.
Du coté du marabout, des autres dignitaires religieux et des fidèles ce fut la désapprobation et l’indignation totale. Ce comportement regrettable du gendarme a déteint sur le climat qui a prévalu lors de la prière du crépuscule et la cérémonie officielle, indisposant plus d’un observateur. Membre de la délégation du gouverneur, cet administrateur civil a eu du mal à cacher son amertume : ‘Cela n’est pas de la rigueur, mais plutôt un problème d’éducation’.
Le gouverneur de Kolda, Moubarak Seck, un homme doux et respectueux de tous, après avoir pris congé du Khalife de Médina Gounass et de ses hôtes, est allé se plaindre du comportement irrespectueux de ce gendarme auprès du capitaine Emile Manga, commandant de la compagnie de gendarmerie de Kolda. Auparavant, ce même gendarme après avoir interdit l’accès d’un Daaka (habitation du marabout) aux journalistes qu’ils accusent d’être arrivés en retard, a déclaré : ‘Allez vous plaindre où vous voulez et dites que c’est moi qui vous ais interdit de suivre la délégation’. Mais les confrères ne se sont pas laissés faire. Ils auront prouvé à cet agent des forces de l’ordre que son argument ne tient pas la route ; d’autant plus qu’ils ont suivi la délégation depuis Vélingara jusqu’au Daaka.
Cheikh DIENG
walfadjiri