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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

PAYS AFRICAINS DU PRECARRE FRANÇAIS : 50 ans d’indépendance, 50 ans de gâchis


La population de l’Afrique subsaharienne est très jeune (50% ont moins de 15 ans) et ces jeunes se moquent éperdument des relations entre le chevalier et le cheval qu’entretiennent leurs dirigeants avec la France.


PAYS AFRICAINS DU PRECARRE FRANÇAIS : 50 ans d’indépendance, 50 ans de gâchis
En cette année 2010, les pays africains indépendants depuis 1960 célèbrent les 50 ans de leur accès à la souveraineté internationale. Pour l’auteur du texte ci-dessous, les pays africains, surtout ceux du précarré français, il n’y a pas lieu de jubiler parce que les 50 ans d’indépendance ont été des années de gâchis.

Après les pères des indépendances comme les Krumah, Nyéréré, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Modibo Kéïta, ... qui furent des visionnaires, l’Afrique de 2010 est un concentré de tous les drames de l’humanité. Ils doivent certainement se retourner dans leur tombe (ces pères des indépendances). Faible niveau de vie, difficile accès à l’eau potable, aux soins de santé, à l’éducation. Démocratie à géométrie variable, misère sociale indicible, chaque jour que Dieu fait, le nombre de misérables et de pauvres augmente en Afrique. Les apprentis sorciers qui adorent les courtes échelles et les esprits simplistes qui aiment endormir les peuples africains parlent de la "malédiction" du pétrole et d’autres matières premières. Ils veulent faire prendre aux Africains des vessies pour des lanternes.

Il faut leur retourner la question, pourquoi les pays évolués comme les Etats-Unis d’Amérique, l’Union européenne, les pays arabes, l’Asie ne connaissent pas cette "malédiction" du pétrole et d’autres matières premières ? Le problème de l’Afrique et surtout du précarré français c’est que c’est des pays dominés et dépendants qui n’ont pas de dirigeants visionnaires, toute leur politique économique, diplomatique, militaire, ... leur est dictée depuis Paris. La misère de l’Afrique se trouve dans la tête des Africains, sinon le continent africain est celui qui dispose de toutes les matières premières pour son développement sur tous les plans. Qu’est-ce que l’Afrique (le précarré français) fait avec le franc CFA ? Communauté financière africaine, voilà la triste réalité. L’Afrique n’a pas été le seul continent colonisé, et c’est même sa partie francophone qui n’arrive pas à couper le cordon ombilical avec l’ancien colonisateur.

La France s’est toujours débrouillée pour avoir des serviteurs fidèles et zélés comme les Eyadéma, Houphouet, Mobotu, Bongo, etc., pour défendre ses intérêts. Malgré le décès de ces dinosaures, la France a trouvé d’autres hommes de service. Pour l’Afrique équatoriale française (AEF), Paul Biya du Cameroun tient la corde de doyen des chefs d’Etat de cette région. Quant à l’Afrique occidentale française (AOF) : "Invité à assister au défilé du 14 juillet en 1995, le président burkinabè Blaise Compaoré est considéré comme un ami fidèle de la France, essentiel à la politique de Paris en Afrique de l’Ouest depuis la mort de Félix Houphouët en 1993." (1). Comment peut-on développer un continent selon les humeurs des bailleurs de fonds ? Les dirigeants n’ont aucune vision pour leur pays. Ces bailleurs de fonds font la pluie et le beau temps avec des projets bidons qui partent dans tous les sens, sans impact réel sur l’amélioration des conditions de vie des populations. Ces projets sont toujours à court terme, après, ils ferment boutique et c’est l’éternel recommencement. Les ONG (organisations non gouvernementales) poussent comme des champignons après une pluie d’hivernage et dépendent toutes d’aides extérieures.

Or, ces derniers (les bailleurs de fonds) ne donnent jamais leurs sous pour les beaux yeux des Africains, mais c’est toujours pour perpétuer leur domination. La population de l’Afrique subsaharienne est très jeune (50% ont moins de 15 ans) et ces jeunes se moquent éperdument des relations entre le chevalier et le cheval qu’entretiennent leurs dirigeants avec la France. La France est pratiquement en train de se tirer une balle dans le pied car le ressentiment de ces jeunes envers la France est très grand et profond. Et comble de l’ironie et du cynisme, la France ose proclamer 2010, année de l’Afrique (cinquantenaire des indépendances oblige), et on va les voir (les dirigeants du précarré) tous autant qu’ils sont, aller se pavaner à l’Elysée (palais présidentiel français). L’Afrique est vraiment le "continent malade" de l’humanité (...). "Cependant, alors que la crise financière jette le doute sur le libéralisme économique, le champ des possibles politiques semble s’ouvrir.

Les peuples protestent (grèves, manifestations dynamiques du monde associatif, etc.) tandis que les pouvoirs issus de la démocratisation des années 1990, tendent à se crisper. Coups d’Etat (Mauritanie, Guinée), détournement des élections (Gabon, Ouganda), manipulations constitutionnelles destinées à pérenniser des pouvoirs impopulaires (Niger, Burkina Faso, Congo Brazzaville, etc.) demeurant fréquents" (2) "Quel mouvement, quel dirigeant sera capable de mettre à profit l’énergie populaire et les atouts du continent afin que celui-ci devienne vraiment acteur de son destin ? Après des siècles de domination, l’Afrique saura-t-elle devenir indispensable à elle même ? ". (3).

Hamadou DEM

Notes

1 - Lire Bruno Jaffré : Métamorphoses du Président Blaise Compaoré. Le Burkina Faso, pilier de la "Françafrique", monde diplomatique, janvier 2010.
(2) - (3) Lire manière de voir le monde diplomatique bimestriel n°108 décembre 2009-Janvier 2010.

Le Pays


Source: lefaso
Mardi 2 Février 2010 - 13:46
Mardi 2 Février 2010 - 13:56
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1.Posté par debe le 03/02/2010 14:26
Les 50 ans de l'accession des pays africains à l'indépendance (pour ne pas dire de fausse indépendance) vont être célébrés à grande pompe. Eh c'est bien dommage, compte tenu de la situation de l'Afrique.

Cet anniversaire devrait être mis à profit pour faire un diagnostic sans complaisance des ratés dans le combat pour le développement. Mais hélas, ce ne va pas être le cas. Pourquoi les pays asiatiques ont ils réussis à décoller alors qu'ils étaient au même niveau de pauvreté que les nôtres dans les années 50 et 60? La réponse est simple, c'est parce qu'ils ont réussi à obtenir une vrai indépendance, une indépendance totale. Les dragons asiatiques ont fait table rase de la colonisation. Ils ont ainsi mis en place des systèmes éducatifs basés sur leur propre culture (langues nationales enseignées à l'école, enseignement de leur propre histoire). Pendant ce temps, les écoliers africains continues à apprendre l'histoire et la géographie de la France, de l'Angleterre, de l'Espagne, du Portugal, etc. Nos rues portent encore les noms de ceux qui ont humilié nos ancêtres, pillé nos ressources, nous ont réduit en esclavage. Nos vaillants ancêtres, nos héros sont oubliés. Nos gouvernants s'adressent à leurs citoyens dans la langue du colonisateur. Nos cultures sont abandonnés. Ils ont mis en place des institutions qui n'ont de démocratiques que le nom. Chacun vit pour soit au détriment de l'intérêt général. La corruption et le détournement des deniers publiques sont érigés en vertu. On tue ou on force à l'exil ceux qui nourrissent des projets de sociétés, patriotiques et panafricains.

L'Afrique doit se ressaisir pour sortir de ce rang de dernier de la classe dans lequel il est cantonné depuis les années 50 ans. C'est possible!!!

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