Parti pour la Liberté, Légalité Pour tous - DECLARATION DU PLEJ

Certains disent au PLEJ de parler.

Que voulez vous que le PLEJ dise lui qui, 20 ans durant, n’a cessé de parler et de reparler, de dire et de redire de répéter et de répéter la même chose? Le silence a aussi sa signification.

Le vrai problème, ce n’est pas de dire au PLEJ de parler, mais de suivre ce que le PLEJ n’a cessé de dire et de répéter 20 ans durant.


Si le PLEJ devait parler aujourd’hui, c’est pour dire qu’on en a assez : assez et assez.

- On en a assez de ces cadres opportunistes trop opportunistes même qui, 50 ans durant, ont gâté la Mauritanie.

- On en a assez de ces cadres qui ont détruit la Mauritanie par leurs mensonges et leur hypocrisie, ces cadres - et ils sont nombreux -, qui ne croient en rien sauf à leurs intérêts personnels, ces cadres qui disent haut ce qu’ils ne pensent pas bas, qui sont toujours avec n’importe quel pouvoir en place parce qu’ils sont à la recherche des places les plus juteuses : car ce qui les intéresse c’est de s’enrichir et non de chercher l’intérêt du pays.

- On en a assez de ces cadres qui, au niveau de chaque Moughataa, sont en train de se tirailler, de se déchirer, de diviser notre peuple, de le désinformer, de l’intoxiquer, d’exploiter son ignorance et sa pauvreté pour être député, sénateur, maire ou pour être à la tête d’une section d’un parti politique.

- On en a assez de cette course au leadersheap à laquelle se livrent ces cadres 50 ans durant.

- On en a assez de ces cadres qui ont trahi le peuple mauritanien et qui continuent à le trahir.

- On en a assez aussi de ces tiraillements incessants entre partis politiques.
- On en a assez de cette crise politique qui perdure depuis 20 ans.

Si le PLEJ devait parler c’est pour s’indigner que la politique est souvent conçue par beaucoup de cadres comme un moyen pour s’enrichir et non pour construire le pays.

Si le PLEJ devait parler, c’est pour s’indigner que 50 ans après l’Indépendance, on en est toujours à parler et à reparler du problème identitaire sans pouvoir le résoudre définitivement.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire : « que nous pouvoirs successifs, nous classes politiques : majorité et opposition confondues, nous avons globalement échoué et bien échoué. Nous avons échoué politiquement, économiquement, culturellement, moralement, socialement, religieusement et diplomatiquement. Nous avons échoué parce que contrairement à ce que nous croyons, nous avons mal réfléchi au cours des 30 dernières années. Voilà pourquoi, le Président du PLEJ a décidé d’écrire au Président de la République, à toute la classe politique et à toute la société civile, pour leur donner les preuves de notre Echec et surtout pour leur proposer une nouvelle voie pour mieux reconstruire la Mauritanie, voie non encore proposée depuis l’Indépendance. Le PLEJ demande de lire cette lettre et d’y réfléchir.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire et redire que nous avons perdu trop de temps et continuons à en perdre parce que la voie que nous avons suivie depuis 20 ans ne peut nous conduire qu’à l’insécurité, au terrorisme, à des crises et des coups d’Etat à répétition, à la persistance de notre pauvreté, parce que c’est une très mauvaise voie et nous n’avons pas encore pris conscience que c’est une mauvaise voie. Nous n’avons pas encore trouvé une meilleure voie alternative.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que nous avons commis une grande erreur : une erreur fatale ; une grande faute : une faute fatale, en croyant et en continuant à croire que c’est par les élections, le vote, le multipartisme que nous pouvons réconcilier et bien construire la Mauritanie. On ne peut pas unir les mauritaniens en utilisant les moyens qui les divisent.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que depuis 20 ans, nous nous sommes trompé lourdement de voie et de voix.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que notre salut réside dans notre décolonisation culturelle et idéologique. Il réside dans une remise en question fondamentale et de nos idées reçues et de nos certitudes ancrées dans nos esprits et de nos lois et textes.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que depuis le discours de la Baule sous François Mittérand en 1990, nous avons pris un mauvais départ, un départ fatal ; mais nous n’avons pas pris conscience que c’est un départ fatal.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que nous avons besoin d’un nouveau départ. Dans la lettre que le Président du PLEJ vous enverra, il vous proposera la voie pour un nouveau départ.

C’est ce nouveau départ qui marquera l’avènement d’un meilleur changement pour notre pays.

Depuis au moins 30 ans on ne cesse de parler de changement. En vérité et contrairement à ce que certains disent et croient, le vrai et le meilleur changement n’a pas encore eu lieu parce que la meilleure voie pour un meilleur changement n’est pas encore trouvée depuis une trentaine d’années. Le Président du PLEJ vous en proposera une. Il n’en a pas trouvé une autre meilleure malgré ses années et années de réflexion. Si l’on nous trouve une autre voie meilleure qu’on nous l’a propose en démontrant qu’elle est meilleure.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire qu’un nouveau dialogue national s’impose pour discuter de cette nouvelle voie pour qu’elle puisse être consensuelle.

Si le PLEJ devait parler c’est pour dire que durant 20 ans il a beaucoup parlé et écrit ce que d’autres avaient peur de dire et d’écrire.

Si le PLEJ devait parler c’est surtout pour souligner que depuis 20 ans on ne l’a jamais écouté et qu’il est temps qu’on l’écoute au lieu de recopier ses idées sans les appliquer.

Voilà ce que le PLEJ voulait dire s’il devait parler.



La Commission de Communication du PLEJ

Source: Communicaiton plej