Le discours du général Mohamed Ould Abdel Aziz tenu à Kaëdi, le 25 mars dernier a été salué par ses sympathisants comme étant une allocution historique. Mais bon nombre de gens aujourd’hui ne sont pas de cet avis, car la solution du passif humanitaire dont il a été question dans ce discours est loin d’être satisfaisante. Balas est de ceux-là.
Dans une salle archi-comble de la nouvelle Maison des Jeunes, le président du Parti Mauritanien du Concret a laissé entendre qu’il n’est pas pour une solution qui se passe du devoir de vérité.
Au cours d’une conférence de presse, tenue avant- hier après-midi à la nouvelle maison des jeunes, Balas, président du Parti Mauritanien du Concret a rejeté la résolution du passif humanitaire adoptée par la junte au pouvoir à Nouakchott depuis le 6 août 2008. «Le discours tenu à Kaëdi le 25 mars (par le général Mohamed Ould Abdel Aziz) portant sur la résolution du passif humanitaire est appréciable, mais le règlement en cours pour dépasser le passif est inadmissible», a laissé entendre Balas devant plusieurs centaines des ses sympathisants. Le 25 mars à Kaëdi, Mohamed Ould Abdel Aziz, dans un discours prononcé avec la vigueur qu’il faut, avait déclaré que le problème était dépassé et qu’une solution inspirée de l’Islam est apportée à cet épineux problème.
Les médias publics s’étaient alors emparés de ce discours pour le qualifier de discours historique. Plus récemment encore, le Ministre des Affaires Etrangères avait affirmé à Genève que ce problème avait été dépassé. Mais la plupart des organisations de défense des victimes et les ayants droit ont fait savoir qu’ils n’étaient pas de cet avis et dénoncé ce qu’ils appellent un chantage, parce que les veuves et les orphelins des militaires massacrés, sous le régime odieux de Ould Taya, n’ont eu droit aux indemnités qu’en renonçant à leur droit de poursuite contre les auteurs des crimes et exactions. Ainsi Balas fait partie de ceux qui dénoncent une solution qu’ils jugent non équitable.
«Il est inadmissible que les organisations des victimes soient tenues à l’écart de la recherche d’une solution visant à dépasser le passif», a-t-il laissé entendre devant ses partisans venus l’écouter avant- hier. Pour évacuer le boulet, «il faut mettre en place une commission d’enquête indépendante destinée à établir la lumière sur l’ampleur des crimes et exactions commis», a-t-il poursuivi. Balas était cadre de l’AJD/MR.
Apres le coup d’état du 6 août, il a quitté ce parti pour divergence d’opinion avec son leader Ibrahim Moctar Sarr ; depuis, la guerre semble ouverte entre les deux hommes. Mais si ces deux hommes peinent à se retrouver à nouveau dans un même parti politique, il n’en demeure pas moins que leurs opinions convergent dans le même sens en ce qui concerne le règlement du passif humanitaire.
L’homme d’affaires, Balas, qui a perdu une grande partie de ses biens lors des événements de 1989 et le journaliste de formation et homme politique, Ibrahim Moctar Sarr, qui est passé par le bagne de sinistre mémoire de Oualata, pensent tous deux qu’il faut nécessairement passer par un devoir de vérité pour dépasser le passif humanitaire. Sur ce point, ils font partie d’un mouvement plus vaste qui milite aujourd’hui encore pour un règlement équitable dudit passif.
Samba Camara
Source: biladi
Dans une salle archi-comble de la nouvelle Maison des Jeunes, le président du Parti Mauritanien du Concret a laissé entendre qu’il n’est pas pour une solution qui se passe du devoir de vérité.
Au cours d’une conférence de presse, tenue avant- hier après-midi à la nouvelle maison des jeunes, Balas, président du Parti Mauritanien du Concret a rejeté la résolution du passif humanitaire adoptée par la junte au pouvoir à Nouakchott depuis le 6 août 2008. «Le discours tenu à Kaëdi le 25 mars (par le général Mohamed Ould Abdel Aziz) portant sur la résolution du passif humanitaire est appréciable, mais le règlement en cours pour dépasser le passif est inadmissible», a laissé entendre Balas devant plusieurs centaines des ses sympathisants. Le 25 mars à Kaëdi, Mohamed Ould Abdel Aziz, dans un discours prononcé avec la vigueur qu’il faut, avait déclaré que le problème était dépassé et qu’une solution inspirée de l’Islam est apportée à cet épineux problème.
Les médias publics s’étaient alors emparés de ce discours pour le qualifier de discours historique. Plus récemment encore, le Ministre des Affaires Etrangères avait affirmé à Genève que ce problème avait été dépassé. Mais la plupart des organisations de défense des victimes et les ayants droit ont fait savoir qu’ils n’étaient pas de cet avis et dénoncé ce qu’ils appellent un chantage, parce que les veuves et les orphelins des militaires massacrés, sous le régime odieux de Ould Taya, n’ont eu droit aux indemnités qu’en renonçant à leur droit de poursuite contre les auteurs des crimes et exactions. Ainsi Balas fait partie de ceux qui dénoncent une solution qu’ils jugent non équitable.
«Il est inadmissible que les organisations des victimes soient tenues à l’écart de la recherche d’une solution visant à dépasser le passif», a-t-il laissé entendre devant ses partisans venus l’écouter avant- hier. Pour évacuer le boulet, «il faut mettre en place une commission d’enquête indépendante destinée à établir la lumière sur l’ampleur des crimes et exactions commis», a-t-il poursuivi. Balas était cadre de l’AJD/MR.
Apres le coup d’état du 6 août, il a quitté ce parti pour divergence d’opinion avec son leader Ibrahim Moctar Sarr ; depuis, la guerre semble ouverte entre les deux hommes. Mais si ces deux hommes peinent à se retrouver à nouveau dans un même parti politique, il n’en demeure pas moins que leurs opinions convergent dans le même sens en ce qui concerne le règlement du passif humanitaire.
L’homme d’affaires, Balas, qui a perdu une grande partie de ses biens lors des événements de 1989 et le journaliste de formation et homme politique, Ibrahim Moctar Sarr, qui est passé par le bagne de sinistre mémoire de Oualata, pensent tous deux qu’il faut nécessairement passer par un devoir de vérité pour dépasser le passif humanitaire. Sur ce point, ils font partie d’un mouvement plus vaste qui milite aujourd’hui encore pour un règlement équitable dudit passif.
Samba Camara
Source: biladi