
Attention ! Ne réveillons pas les vieux démons !
Depuis déjà quelques années, l’Etat mauritanien initie de manière régulière des actions en matière d’état civil. Après le projet de carte d’identité dite infalsifiable il y a quelques années, nous voila aujourd’hui engagés dans une nouvelle dynamique : le recensement de la population en vue de la constitution d’un registre national des populations et des titres sécurisés. Tous ces faits traduisent clairement outre l’importance certes de l’instauration d’un état civil fiable mais également, le caractère sensible de cette question aux yeux des mauritaniens eu égard, aux différentes manipulations et instrumentalisation qui se sont faites souvent autour de cette question et qui ont conduit, dans l’histoire récente de ce pays à des actions de ségrégation et de discrimination vis-à-vis des citoyens mauritaniens négro-africains.
Aujourd’hui, au moment du démarrage de l’opération de recensement, et après la création de l’Agence Nationale du Registre des populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS), chargée de prendre en charge l’opération, rares sont les mauritaniens informés sur les dispositions réglementaires et la méthodologie encadrant cette importante action. Des voix commencent à s’élever pour exprimer leur inquiétude et cela à juste raison.
En effet, l’examen rapide des premiers documents en notre possession, justifie nos inquiétudes. A titre d’exemple, l’article 16 du décret portant création, organisation, et fonctionnement de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres sécurisés (ANRPTS) donne la composition du Comité Technique de pilotage. Sur douze (12) membres, on note la présence d’un seul négro- africain.
Cette composition du Comité appelle de notre part les commentaires suivants: en premier, telle que confectionnée, nous n’avons pas le sentiment que le gouvernement ai eu à l’esprit de rassurer tous les citoyens eu égard à la sensibilité de la question. En effet, la manière la plus simple de montrer avec des signaux clairs que cette opération n’est dirigée contre personne, il eu été judicieux de faire que la composition de la commission reflète le plus que possible, la diversité culturelle et le genre. Il n’ y a aucun wolof, aucun soninké, un seul halpulaar. Ces représentations sont plus que nécessaires afin d’éviter que les politiques de l’Etat ne soient appliquées de façon discriminatoire.
Le second point de commentaire, nous incite à dire qu’en matière de standard de gouvernance qui commence à s’instaurer dans nos pratiques, consistant à encourager la participation de la société civile à toutes les étapes de mise en œuvre des politiques. Il est incompréhensible que pour cette importante action que la Société civile soit mise à l’écart.
Au regard de tout ce qui précède, mauritaniennes, mauritaniens, nous disons : vigilance ! Faisons attentions à ne pas réveiller les vieux démons. C’est pourquoi nous :
- exigeons de l’Etat la plus grande transparence dans cette opération,
- demandons à être informés des procédures et de la méthodologie envisagée,
- exigeons sa validation par toutes les parties prenantes et les représentants des communautés,
- exigeons le réexamen du Comité de Pilotage qui tienne compte de nos différentes compositions nationales.
Appelons les citoyennes et le les citoyens à initier des actions de veille afin d’aider à ce que ce recensement soit une simple action administrative extirpée de tout chauvinisme, de toute exclusion et de tout sectarisme quelque soit celui qu’il frappe et contribuer ainsi à éviter à créer des apatrides dans leur propre pays.
En ce qui nous concerne, nous organisations de la société civile regroupées au sein du FONADH, travaillons pour la mise en place d’un Observatoire de la Société Civile, chargé du suivi de la transparence des opérations de recensement, de la prise en charge des violations en matière des droits des citoyens et la dénonciation des abus.
Appelons, les citoyens, les organisations de la société civile soucieuses de préserver la paix civile et la stabilité à nous rejoindre.
Demandons enfin à toutes les personnes et organisations en accord ave ce document de signer avec nous cette pétition.
Organisation Noms et prénoms/ fonction
1 Association des Femmes Chefs de Famille Aminetou M/ ELY Présidente
2 Association Mauritanienne des Droits de l’Homme Fatimata M’BAYE Présidente
3 Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE Cheikh Sidia TANDIA Président
4 Association pour la Renaissance du Pulaar en République Islamique de Mauritanie Amadou Oumar Dia Président
5 Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne Ibrahima Moctar Ba Secrétaire Général
6 Collectifs des Veuves Houleye Sall Présidente
7 Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains Lalla Aicha Sy
Présidente
8 Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social Maroufa Diabira President
9 Ligue Africaine des Droits de l’Homme - Section Mauritanienne Moussa Diallo Président
10 Ligue Mauritanienne des Droits de l’Homme Mine Ould Abdoullah Président
11 Regroupement des Victimes des Evénements 89 -91 Souleymane Lo Président
12 SOS / Esclaves Boubacar O. Messaoud President
13 Forum des Organisations Nationales des Droits Humains Mamadou Moctar Sarr Secrétaire Exécutif
Source: FONADH
Depuis déjà quelques années, l’Etat mauritanien initie de manière régulière des actions en matière d’état civil. Après le projet de carte d’identité dite infalsifiable il y a quelques années, nous voila aujourd’hui engagés dans une nouvelle dynamique : le recensement de la population en vue de la constitution d’un registre national des populations et des titres sécurisés. Tous ces faits traduisent clairement outre l’importance certes de l’instauration d’un état civil fiable mais également, le caractère sensible de cette question aux yeux des mauritaniens eu égard, aux différentes manipulations et instrumentalisation qui se sont faites souvent autour de cette question et qui ont conduit, dans l’histoire récente de ce pays à des actions de ségrégation et de discrimination vis-à-vis des citoyens mauritaniens négro-africains.
Aujourd’hui, au moment du démarrage de l’opération de recensement, et après la création de l’Agence Nationale du Registre des populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS), chargée de prendre en charge l’opération, rares sont les mauritaniens informés sur les dispositions réglementaires et la méthodologie encadrant cette importante action. Des voix commencent à s’élever pour exprimer leur inquiétude et cela à juste raison.
En effet, l’examen rapide des premiers documents en notre possession, justifie nos inquiétudes. A titre d’exemple, l’article 16 du décret portant création, organisation, et fonctionnement de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres sécurisés (ANRPTS) donne la composition du Comité Technique de pilotage. Sur douze (12) membres, on note la présence d’un seul négro- africain.
Cette composition du Comité appelle de notre part les commentaires suivants: en premier, telle que confectionnée, nous n’avons pas le sentiment que le gouvernement ai eu à l’esprit de rassurer tous les citoyens eu égard à la sensibilité de la question. En effet, la manière la plus simple de montrer avec des signaux clairs que cette opération n’est dirigée contre personne, il eu été judicieux de faire que la composition de la commission reflète le plus que possible, la diversité culturelle et le genre. Il n’ y a aucun wolof, aucun soninké, un seul halpulaar. Ces représentations sont plus que nécessaires afin d’éviter que les politiques de l’Etat ne soient appliquées de façon discriminatoire.
Le second point de commentaire, nous incite à dire qu’en matière de standard de gouvernance qui commence à s’instaurer dans nos pratiques, consistant à encourager la participation de la société civile à toutes les étapes de mise en œuvre des politiques. Il est incompréhensible que pour cette importante action que la Société civile soit mise à l’écart.
Au regard de tout ce qui précède, mauritaniennes, mauritaniens, nous disons : vigilance ! Faisons attentions à ne pas réveiller les vieux démons. C’est pourquoi nous :
- exigeons de l’Etat la plus grande transparence dans cette opération,
- demandons à être informés des procédures et de la méthodologie envisagée,
- exigeons sa validation par toutes les parties prenantes et les représentants des communautés,
- exigeons le réexamen du Comité de Pilotage qui tienne compte de nos différentes compositions nationales.
Appelons les citoyennes et le les citoyens à initier des actions de veille afin d’aider à ce que ce recensement soit une simple action administrative extirpée de tout chauvinisme, de toute exclusion et de tout sectarisme quelque soit celui qu’il frappe et contribuer ainsi à éviter à créer des apatrides dans leur propre pays.
En ce qui nous concerne, nous organisations de la société civile regroupées au sein du FONADH, travaillons pour la mise en place d’un Observatoire de la Société Civile, chargé du suivi de la transparence des opérations de recensement, de la prise en charge des violations en matière des droits des citoyens et la dénonciation des abus.
Appelons, les citoyens, les organisations de la société civile soucieuses de préserver la paix civile et la stabilité à nous rejoindre.
Demandons enfin à toutes les personnes et organisations en accord ave ce document de signer avec nous cette pétition.
Organisation Noms et prénoms/ fonction
1 Association des Femmes Chefs de Famille Aminetou M/ ELY Présidente
2 Association Mauritanienne des Droits de l’Homme Fatimata M’BAYE Présidente
3 Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE Cheikh Sidia TANDIA Président
4 Association pour la Renaissance du Pulaar en République Islamique de Mauritanie Amadou Oumar Dia Président
5 Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne Ibrahima Moctar Ba Secrétaire Général
6 Collectifs des Veuves Houleye Sall Présidente
7 Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains Lalla Aicha Sy
Présidente
8 Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social Maroufa Diabira President
9 Ligue Africaine des Droits de l’Homme - Section Mauritanienne Moussa Diallo Président
10 Ligue Mauritanienne des Droits de l’Homme Mine Ould Abdoullah Président
11 Regroupement des Victimes des Evénements 89 -91 Souleymane Lo Président
12 SOS / Esclaves Boubacar O. Messaoud President
13 Forum des Organisations Nationales des Droits Humains Mamadou Moctar Sarr Secrétaire Exécutif
Source: FONADH