Pour Hamza un chat est un chat.

Le président de la Communauté urbaine de Nouakchott Ahmed ould Hamza n’en peut plus, il le fait savoir dans la conférence de presse qu’il a organisé au milieu de la semaine dernière. Dans cette conférence de presse, il n’y va pas de main morte plutôt de langue morte : il appelle un chat un chat et explique sans détour les rasions de son mécontentement.

Le bilan de Hamza est pourtant flatteur, il a réussi en moins de trois ans ce qu’aucun maire de Nouakchott n’a réussi. Plusieurs centaines de millions de dettes de la mairie ont été payées, les comptes de la mairie affiche un crédit de 2 milliards d’ouguiyas et les travaux sur le terrain parlent d’eux-mêmes.

Pour Hamza le problème n’est pas là, il se situe dans la décentralisation, les blocages et les nombreux chevauchements et empiétements sur les compétences du maire. Les partenaires de la mairie et les recettes municipales insignifiantes constituent les ressources de la CUN. Pas une ouguiya de l’état. De grands chantiers, la CUN en a plein.

A titre d’exemple le président cite un projet de marché central dont les financements sont là et qui tend encore l’accord des autorités pour sa réalisation. Les 12 millions nécessaires pour son exécution sont obtenu auprès de la coopération française.

Plusieurs autres projets d’utilité publique sont prêts mais l’administration bloque tout cela. Plus grave la CUN vient de voir l’état lui prendre sans aucune explication ses propriétés telles que la fourrière du Carrefour, des stades, la maison des jeunes etc Ould Hmaza ne semble pas comprendre ce qui lui arrive; « Je suis un élu du RFD, j’ai de grands et forts sentiments envers Ould Daddah mais en tant que maire je ne distingue pas entre mes citoyens. De l’autre coté aussi Aziz est mon cousin mais politiquement on est pas du même bord Cela ne doit pas être un problème politique » martèle Hamza.

A entendre Hamza, les problèmes des infrastructures de Nouakchott sont dus essentiellement au pouvoir central, et aux insuffisances de la coordination entre celui-ci et les collectivités locales les nids de poule , les chaussées pleines de sables et d’ordures. Hamza attend que l’Etat mette à sa disposition les moyens dont il dispose pour cela, il fera le nécessaire.

Le Véridique N° 283 du 16 mai 2010

source : Le Véridique