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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Pouvoir/Opposition : Posture de Sitting-Bull*.


Pouvoir/Opposition : Posture de Sitting-Bull*.
Lord Chesterfield qui glosait sur l’amour disait : «Le plaisir est bref; la position ridicule!». Appliquée à l’opposition mauritanienne qui criait «Banzaï!!! Echec au putsch!

Haro sur le baudet Abdoul!» après les accords de Dakar, une telle boutade trouve tout son sens, tant cette opposition revenue de son illusion, déroute, désoriente, déçoit, démobilise; comportements bien curieux que la seule raclée du 18 Juillet 2009 ne peut justifier.

Nul n’a besoin, ici, d’être un adepte de Bacchus (hasbounallah wa neemal wakiil) ou un partisan des agapes de Nabuchodonosor mais, même si n’importe qui sait que les lendemains d’une soirée de copains de beuverie sont toujours synonymes de gueule de bois –
Ce qui rentre, semble-t-il, dans l’ordre normal des choses – rien ne justifie la position horizontale de notre opposition si elle veut se poser en alternative.
C’est dire que se complaire dans des états de cuite permanente ou rester baba après la défaite, si cuisante soit-elle, est une situation qui ne sied que très peu à des combattants qui ont pour «ennemi» un soldat aux épaules palmées.

L’opposition a été battue – à plate couture – mais est-ce une raison pour qu’elle reste groggy pour de bon ou que, hébétée, elle rase les murs de Mellah en ânonnant des discours incohérents, illisibles et qui incommodent tout le monde? Du cran, waaï! De la tenue! Ressaisissez-vous, Messieurs de l’opposition, au lieu de vouloir aller à la soupe (si, si !). Oh ! Oh ! Oh ! J’en vois déjà qui ruminent leur colère et marmonnent entre leurs moustaches que telle n’est pas l’intention de la «Mouaarada».

Mais, bon, je m’en excuserais volontiers s’il n’y avait déjà eu un précédent : le gouvernement élargi de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi qui, d’un geste large du semeur, avait accueilli à cœur ouvert (mais les bras raccourcis de sa majorité) le très peu barbu Jemil Mansour et les chantres ufpééns du «Compromis historique / Dialogue processuel», ne laissant à l’opposition qu’une portion plus ou moins congrue des «Oulad R-eF-Deh», les «Ehel HATEM-Dabbaaban-Dabbaaban», la sous-confédération des «Ibn Dimoukrasi Direkt», le «Gallé A-Ji-Deh-èn» («Ina Wona») et quelques rares rejetons issus de couples peu connus et tout aussi peu probables…

A l’époque, cela avait donné lieu à un débat tenant de «l’antériorité de l’œuf et de la poule» et du «sexe des anges» tant ceux-ci se justifiaient, affirmant qu’ils allaient aux charbons, et que les autres (leurs contradicteurs) parlaient de «soupe», avant que la bonne parole ne sorte de la bouche d’un simple d’esprit qui coupa la poire en deux : «Cette opposition-là était allée aux charbons pour réchauffer la soupe!». La suite, on la connaît : queue de yaay-booy, eau de boudin et «Rectification». Par Bouddha!

La place de l’opposition c’est à l’opposition et nulle part ailleurs. Partout où l’opposition est allée se compromettre avec le pouvoir, le résultat a été catastrophique. Cela commence par des fleurs et finit par des «chrysanthèmes». Au début, à grands renforts de louanges où les bons mots de Samba Thiédel M’Baye alternent avec les «Yêhhhêêêêh» bien sentis de l’artiste-sénatrice Malouma, on passe très vite à un «Lokho thi kaw» endiablé où le peuple ne sait plus qui des deux «partenaires» a provoqué cette abracadabrante situation de «Moukké jaawondiri» et autres «Kooni ko, kooni ko!».

Non, vraiment, la place de l’opposition c’est à l’opposition! Car, comme disait, un sage singe de mes connaissances : «Si l’avenir immédiat des babouins était en haut, je ne serais pas descendu si vite de mon arbre!». Je vous assure, un «bras dessus, bras dessous» entre l’opposition et le pouvoir c’est comme l’entrée d’un voyou de la sous-préfecture dans la mafia : il y entre le pas assuré mais il en sort toujours les pieds devant.

Par tous les diables! Dites à cette opposition de s’éloigner de la «hasra de l’émir» et se trouver, à la place du concerto en ré majeur «gestion concertée du pays», une autre chanson que ce «aana gueyyél» peu porteur qui, on l’espère bien et au grand bénéfice de la démocratie mauritanienne, tombera dans l’oreille d’un sourd. «Gestion concertée»? Mille sabords! Si l’opposition se met à s’égosiller comme ça «Yououououkoukouk! wahaaw!» que fera la majorité? Que deviendra la démocratie qui, Madame Issellem Arbiha me le rappelait pas plus tard que ce matin, suppose la pluralité et ne peut s’accommoder de la pensée unique encore moins de nivellement (par le bas s’entend, euh!)?

Je suis un piètre politicien ; j’ai toujours cru que la démocratie c’est «la majorité gouverne» et «l’opposition lui tient tête» mais les bras m’en tombent puisque je constate, comme le brigadier Boud-Boudah, que la «en position» (euh, l’opposition) veut jouer avec le pouvoir à la «Je te soutiens, tu me tiens par la barbichette!». Un vrai jeu de chèvres, si vous voulez mon avis. Une démocratie digne du nom ne peut faire abstraction du principe sacré de la compétition qui pousse à la saine émulation.

Mais une démocratie où, dès les lampions des élections éteints, tout le monde se retrouve autour du feu à siroter le thé et à se gaver de couscous ; cette démocratie, dis-je, est une arnaque du peuple qu’on instrumentalise, qu’on prend comme courte échelle pour se hisser sur un piédestal et qu’on remise dès le résultat du scrutin connu. La finalité de toute élection c’est de désigner le vainqueur qui dirige et le vaincu qui s’oppose mais si, au finish, les deux protagonistes doivent se retrouver sur le fauteuil ou sur le même tapis, à quoi bon faire des élections puisqu’il n’y aucune différence, aucune distinction entre Maham et Mahmoud?

Pourquoi faire des élections et empêcher ainsi le cultivateur de Wooloum d’aller au champ, l’éleveur de Bassiknou de faire paître ses bêtes, la ménagère de Tebrenkout de battre son «kisré», le kouzounouzou des ex-Blocs de griller «son» «kebd» ou les fans du Barça à Basra de vociférer «Olé! Olé!»? De grâce ! Messieurs les opposants, faites votre boulot d’opposants au lieu de vouloir venir disputer la pitance à la majorité ; votre champ d’action est vaste, votre boulot herculéen et ce n’est pas la peine qui manque le moins. Cessez ce «Coupé-Décalé», cet «Armo Miin», ce «Wango» qui ne rime à rien et faites votre boulot.

Celui de mettre le doigt sur la plaie du prince et de donner de grands coups de pied dans la fourmilière des insuffisances des gouvernants. Objectivement. Sans faiblesse et sans faille. C’est comme ça que nous vous aimons, et c’est comme ça que vous rendrez service à la Mauritanie. Les accords de Dakar (paix à leurs cendres) sont désormais enterrés ; il ne sert plus à rien de les pleurer. Ils étaient à la situation mauritanienne de l’époque un moyen de sortie de crise, mais comme dirait le prêcheur zaïrois Abdel Magid, «la route de l’aéroport, ce n’est pas l’aéroport».

Et puisque votre invocation des OVNI (Objets Votants Non Identifiés), vos incantations des mânes des urnes ont fait long feu et que votre «Migration du B» («hijr ba’a», en arabe) n’a pu convaincre ni les observateurs étrangers, ni la CENI encore moins le Conseil Constitutionnel mauritanien, il est temps de vous investir dans la seule chose qui vaille pour l’opposition : le contrepoids au pouvoir. Un contrepoids qui ne peut souffrir des appels du pied à Abdel Aziz, ni des trémolos dans la voix; que feraient les habitants de Hay Saakin si les opposants se ruent et se bousculent au portillon de la Présidence? Soyez un contrepoids, waaï! Sans haine. Sans rancune. Car la haine et la rancune sont comme le charbon : s’il ne vous brûle pas, il vous noircit.

Rachid Ly
L'Authentique-Quotidien n°1044
du 15/12/2009

*Sitting-Bull ou «Taureau Assis» était un Chef indien au temps de la ruée vers l’or en Amérique.

source : L'Authentique Quotidien
Mardi 15 Décembre 2009 - 14:53
Mardi 15 Décembre 2009 - 14:55
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