A la veille du premier tour des présidentielles, les listes électorales suscitent des polémiques à Nouakchott avec un audit d’un expert international qui révèle des électeurs partageant le même état civil hormis le lieu de naissance. Près de 3500 électeurs sont concernés.
C’est une anomalie du fichier électoral qui relance les manipulations de la CENI au moment où des observateurs de l’UA sont sur place. 1 900 000 inscrits pour départager 7 candidats dont le président sortant Ould Ghazouani. Le scrutin du 29 juin prochain ressemble fort à celui de 2023 du moins sur le fond c’est-à-dire manque de transparence. Cette fois-ci la tricherie politique est étalée au grand jour avant le vote. Près de 3500 électeurs partagent le même état civil hormis le lieu de naissance.
C’est une manipulation révélée par un audit d’un expert international sollicité par l’opposition. Ce signe avant-coureur de fraudes confirme encore une fois une CENI incompétente et inféodée au parti au pouvoir INSAV qui entend reconduire son président par tous les moyens. Autres signes de blocage, le refus de la CENI des téléphones portables et des journalistes dans les bureaux de vote. Et sans oublier que la publication des résultats au fur et à mesure qu’ils tombent, ne se fera pas. Cette volonté politique de cachoterie est un marqueur du régime de Ould Ghazouani affairé à sa reconduction. Les observateurs ne doutent plus qu’il n’y aura pas de second tour. Le scrutin est entièrement verrouillé.
Cherif Kane
Source : Kassataya