Ce propos est de Mohamed Ghoulam Ould El Hadj Cheikh qui répondait aux questions d’un confrère du quotidien arabophone Akhbar Nouakchott (N°1205 du 10 juin 2009).
Vice Président du Parti Tawassoul, Ould El Hadj Cheikh a évolué avec son parti dans le Front de défense de la démocratie depuis le coup d’Etat du 06 août 2008 jusqu’à la signature de l’accord de Dakar le 6 juin 2009.
Le 14 juin, le parti Tawassoul après de longues réunions de ses instances décide de lancer Jemil Ould Mansour dans la bataille à la magistrature suprême programmée pour le 18 juillet. Le Parti des islamistes sera donc le premier à aller à contre courant de l’option d’une candidature unique au sein du Front.
Autant les propos conciliateurs de Mohamed Ghoulam envers Ould Abdel Aziz pouvaient présager d’une ‘désolidarisation’ des barbus à l’égard des ‘amis’ de Sidi, autant le choix par son parti de présenter son président au scrutin du 18 juillet peut avoir l’air d’une curieuse aventure. On se rappelle qu’Ould Ghoulam, président du Ribat faisait partie des opposants à l’’entrée du parti Tawassoul dans le gouvernement de Waghef 1 sous Sidi Ould cheikh Abdallahi. En fait, le Président déchu conservait les relations controversées avec Israël jusqu’à sa chute.
Faut-il voir dans la soudaine compréhension de M. Ghoulam pour Aziz, un brin de reconnaissance à celui-ci d’avoir mis fin justement à ces relations diplomatiques ; reconnaissance qu’il ne pouvait exprimer sous les feux de la contestation du coup d’Etat dans laquelle s’était engagé son parti ? Même si dans la même interview, le vice Président du Tawassoul reconnait avoir «côtoyé des hommes qui aiment la Mauritanie et son peuple ainsi que des femmes remarquables qui sont engagées », il a voté pour la candidature de Jemil Ould Mansour.
Pour la première fois donc le leader islamiste modéré va se lancer dans une bataille présidentielle sans l’avoir préparée avec les mêmes dipositions qu’en 2007 où il a choisi de s’effacer au profit de Saleh Ould Hannana au premier tour puis d’Ahmed Ould Daddah au second tour. Doit-on alors conclure qu’Ould El Hadj Cheikh et son parti choisissent de diviser les forces politiques cette fois-ci en vue de les regrouper au profit de celui qui à leur yeux se révélerait plus méritant ? Ould Abdel Aziz, par exemple ? L’homme est issu du HCE.
Cet organe est dirigé par le Général Ould Ghazouani, un homme socialement classé Ideyboussatt. Cette tribu serait une des principales contributrices de la formation islamiste. Selon toute vraisemblance, le Tawassoul se lance dans une bataille avec forces calculs. Boutés hors du gouvernement de Waghef 2 peu avant le coup de force du 06 août, les islamistes se verraient bien dans un gouvernement issu des consultations de 2009. Histoire de prendre une revanche sur l’histoire…
Kissima
source : La Tribune
Vice Président du Parti Tawassoul, Ould El Hadj Cheikh a évolué avec son parti dans le Front de défense de la démocratie depuis le coup d’Etat du 06 août 2008 jusqu’à la signature de l’accord de Dakar le 6 juin 2009.
Le 14 juin, le parti Tawassoul après de longues réunions de ses instances décide de lancer Jemil Ould Mansour dans la bataille à la magistrature suprême programmée pour le 18 juillet. Le Parti des islamistes sera donc le premier à aller à contre courant de l’option d’une candidature unique au sein du Front.
Autant les propos conciliateurs de Mohamed Ghoulam envers Ould Abdel Aziz pouvaient présager d’une ‘désolidarisation’ des barbus à l’égard des ‘amis’ de Sidi, autant le choix par son parti de présenter son président au scrutin du 18 juillet peut avoir l’air d’une curieuse aventure. On se rappelle qu’Ould Ghoulam, président du Ribat faisait partie des opposants à l’’entrée du parti Tawassoul dans le gouvernement de Waghef 1 sous Sidi Ould cheikh Abdallahi. En fait, le Président déchu conservait les relations controversées avec Israël jusqu’à sa chute.
Faut-il voir dans la soudaine compréhension de M. Ghoulam pour Aziz, un brin de reconnaissance à celui-ci d’avoir mis fin justement à ces relations diplomatiques ; reconnaissance qu’il ne pouvait exprimer sous les feux de la contestation du coup d’Etat dans laquelle s’était engagé son parti ? Même si dans la même interview, le vice Président du Tawassoul reconnait avoir «côtoyé des hommes qui aiment la Mauritanie et son peuple ainsi que des femmes remarquables qui sont engagées », il a voté pour la candidature de Jemil Ould Mansour.
Pour la première fois donc le leader islamiste modéré va se lancer dans une bataille présidentielle sans l’avoir préparée avec les mêmes dipositions qu’en 2007 où il a choisi de s’effacer au profit de Saleh Ould Hannana au premier tour puis d’Ahmed Ould Daddah au second tour. Doit-on alors conclure qu’Ould El Hadj Cheikh et son parti choisissent de diviser les forces politiques cette fois-ci en vue de les regrouper au profit de celui qui à leur yeux se révélerait plus méritant ? Ould Abdel Aziz, par exemple ? L’homme est issu du HCE.
Cet organe est dirigé par le Général Ould Ghazouani, un homme socialement classé Ideyboussatt. Cette tribu serait une des principales contributrices de la formation islamiste. Selon toute vraisemblance, le Tawassoul se lance dans une bataille avec forces calculs. Boutés hors du gouvernement de Waghef 2 peu avant le coup de force du 06 août, les islamistes se verraient bien dans un gouvernement issu des consultations de 2009. Histoire de prendre une revanche sur l’histoire…
Kissima
source : La Tribune