
Le professeur Lô Baidy remplacé sans l’avis de son ministre?
«A se taire ou à démissionner». La très célèbre formule du président François Mitterrand vient de se vérifier en Mauritanie. En effet, selon des sources dignes de foi, le ministre de la Santé, le docteur Cheikh Ould Horma vient d’en vivre l’amère expérience, avec le limogeage du professeur Lô Baidy, de son poste de directeur général de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) qu’il a porté sur les fonts baptismaux, il y a quelques années. A en croire ses propres confidences, le ministre n’aurait appris le remplacement de son directeur qu’en conseil des ministres, au moment précis de l’annonce des mesures individuelles. C’est, donc, très confus et dépité qu’il aurait rencontré son ex-Dg et désormais inspecteur, pour lui avouer qu’il n’y était pour rien; mieux ou pire: qu’il jugeait tout à fait inutile son «remplacement», surtout par un fonctionnaire qualifié, au ministère, de «pas indiqué», pour ne pas dire incompétent, à ce poste.
Le professeur Lô Baidy est un biologiste de formation, ancien chef service du laboratoire du CHN, avant sa désignation à la direction du Centre National d’Hygiène (CNH), puis à celle de l’INRSP. Très discret, pas du tout politique, l’homme est un de nos meilleurs spécialistes en biologie. Il va devoir, désormais, ronger ses freins à l’inspection générale du ministère de la Santé. Maigre consolation, au moment où le ministre demande, aux médecins mauritaniens, de rentrer au bercail, parce que la Nation a besoin d’eux. De telles décisions n’encourageront certainement pas ceux qui officient à l’étranger de prendre le chemin du retour. Quel gâchis!
Quelle indécence!
Dans une émission consacrée à l’arabité de la Mauritanie, la chaîne sattelitaire Al Jazeera a invité deux jeunes docteurs et un doyen du barreau mauritanien, maître Mohameden Ould Ichidou. Malheureusement, de l’avis de beaucoup de téléspectateurs nationaux, la tribune, offerte par cette éminente chaîne de TV, de notoriété mondiale, n’a été qu’une occasion de laver le linge sale en public. Heureusement que l’expérience, la modération et la grande culture de maître Ichidou ont permis de recentrer les débats et de présenter, assez objectivement, l’Histoire.
En termes à peine voilés, qui frisaient la haine, le mépris et le racisme, le docteur Hamahoullah a développé des théories négationnistes, indignes du titre d’homme de culture qu’il prétend être. Ses sorties ont été, à chaque fois, un appel cinglant à une Mauritanie exclusivement arabe. Tout comme ses critiques, acerbes et abusivement subjectives, du père de la Nation, feu Moktar Ould Daddah, et de ses choix, ne trahissaient que des non-dits, liés à des considérations anachroniques.
A l’exception des interventions bienfaitrices du doyen Ichidou, le débat fut de fort basse facture, donnant, certainement, une fort mauvaise image de nous, au monde arabe dont nous nous prévalons tant. Mais il a eu, quand même un mérite: celui de démontrer l’opposition entre deux époques, symbolisées par deux écoles.
L’une, celle de maître Mohameden et de ses pairs, caractérisée par la compétence, la mesure et le patriotisme. L’autre, celle de docteur Hamahoullah et les «nouveaux hauts et grands cadres, super-docteurs en tout», caractérisée par l’incurie, l’exagération et le repli sur soi. En définitive, la République Islamique de Mauritanie doit être fière de ses différentes composantes dont la diversité de cultures constitue un kaléidoscope inégalable de valeurs humaines, tirant leur source commune de l’Islam, religion de tous les Mauritaniens. Les extrémistes de tout bord sont le principal danger de la Nation.
La Mauritanie nouvelle, celle de la fraternité, du bonheur et de la justice sociale est un rêve qui ne se réalisera que grâce aux Arabo-berbères et aux Négro-Africains réunis. Le mauritanien-type, et, certainement, le plus anciennement attaché à cette terre, est un négro-berbéro-africain arabe. Et l’on rappellera, ici, cette belle sentence d’un lauréat du prix Chinguitt, en 2006: «Les espaces musulmans sont des espaces transethniques, transraciaux, et, certes plus relativement, transreligieux, caractérisés par une agrégation culturelle forte, mais non exclusive, autour de la langue arabe.» Pour beaucoup, cela va sans dire. Mais, pour d’autres, cela va mieux en le disant…
Naha Mint Mouknass ne parle-t-elle pas arabe ?
Cette question mérite d’être posée parce qu’au sortir de son audience avec le roi Mohamed VI, sa déclaration à la presse a été doublée par une traductrice en arabe, comme si elle parlait en français. La TVM, qui a diffusé cette déclaration, a laissé tout juste le début et la fin de la déclaration par la voix de notre ministre des affaires étrangères. Ceux qui ont suivi le JT de la TVM n’auront, très certainement pas, manqué de relever cela. Que se passe-t-il dans ce pays? Voudrait-on réveiller les démons de la fameuse circulaire 02, publiée en 79, qui rendait obligatoire et exclusif l’enseignement de l’arabe dans nos établissements? Ceux qui, au lendemain de la prise de pouvoir par le général Ould Abdel Aziz redoutaient le contrôle, par certains groupuscules extrémistes, de l’appareil étatique, comme ils l’avaient fait avec la police, la garde et la magistrature, auraient-ils raison?
En tout cas, le subit regain d’intérêt pour la langue arabe et l’attitude du PM, face à l’interpellation d’un journaliste, suffisent, amplement, à susciter le trouble, dans l’esprit de certains mauritaniens. Alors, le prochain recensement de la population serait-il un autre prétexte, pour achever la sale besogne, entamée par les extrémistes, en 1987, à savoir, la dénégrification du pays?
Etats généraux du sport à Nouadhibou: Sortir de la léthargie
Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports organise, du 16 au 18 mars, à Nouadhibou, les états généraux du sport, sous le thème «le sport au service du développement». L’ouverture officielle sera présidée, ce mardi matin, par la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Cisse Mint Cheikh Ould Boïda.
150 participants, dont les présidents des différentes fédérations sportives, associations et clubs sportifs ainsi que des spécialistes en la matière, prennent part à cette rencontre. Parmi ceux-ci, des experts de la CONFErence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant en commun l'usage du français (CONFEJES). Le département vise, officiellement, à travers l'organisation de cette manifestation, à redynamiser la scène sportive nationale et mettre fin à des décennies de léthargie qui ont conduit à une multitude d'échecs, dans les compétitions régionales, continentales et internationales. Il s’agira, aussi, de «tracer une nouvelle politique susceptible de sortir notre sport de sa léthargie actuelle avec des orientations claires tenant compte des réalités du pays».
Au cours de ce forum, plusieurs thèmes seront développés et discutés, en commission, pour finaliser un rapport final permettant à la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de défendre sa politique à partir d’un constat réel, dressé par ceux qui vivent le sport, dans notre pays. L’opinion concernée fonde un espoir immense de voir ces journées déboucher sur une politique sportive cohérente et concrète. Selon le président de la commission technique, par ailleurs conseiller chargé du sport, Sid’Ahmed Ould Houssein, «l’ensemble des avis seront pris en considération pour donner une nouvelle impulsion au sport dans notre pays».
Notons que, depuis son arrivée à la tête de ce ministère, Mint Boïda multiplie les chantiers. Ainsi, son département a organisé des manifestations en vue de sensibiliser la jeunesse, sur les bienfaits du sport, pour la santé, et sur les dividendes que ce dernier peut apporter, aussi bien à l’image du pays qu’à la croissance économique.
Journée mondiale contre la cyber-censure: La liste s’allonge
Reporters Sans Frontières (RSF) a célébré, le 12 mars dernier, la Journée mondiale contre la cyber-censure. Ce rendez-vous est destiné à mobiliser chacun d’entre nous pour soutenir un seul Internet, libre et accessible à tous. Le renforcement du contrôle sur le web par un nombre grandissant d’Etats est confronté à un accroissement des capacités de mobilisation de net-citoyens, toujours plus inventifs et solidaires. C'est la tendance soulignée par RSF, dans son nouveau rapport, les «Ennemis d’Internet», qui pointe du doigt les principaux pays restreignant l’accès de leurs citoyens à Internet et harcelant les net-citoyens. Une liste de pays «sous surveillance», dont l’attitude, vis-à-vis du Net, suscite l'inquiétude, sera également rendue publique.
Cette année encore, la liste des ennemis d'Internet réunit les pires violateurs de la liberté d'expression: l'Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Egypte, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Viêt-Nam. Certains tentent d'empêcher, à tout prix, l’accès de leurs citoyens à Internet: la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba et le Turkménistan. Les obstacles techniques et financiers se conjuguent à un contrôle d'Etat et le développement d'un intranet très limité. Coupures ou ralentissement majeur des communications sont monnaie courante, en périodes de troubles.
Parmi les pays «sous surveillance», plusieurs démocraties: l'Australie, en raison de la volonté du gouvernement de mettre en place un système poussé de filtrage du Net, et la Corée du Sud où des lois trop sévères encadrent les internautes, remettent en cause leur anonymat et incitent à l'autocensure. La Turquie et la Russie font leur entrée dans cette liste des «pays sous surveillance». Les autres pays placés sous surveillance sont le Bahreïn, l'Erythrée, le Sri Lanka et la Malaisie. Mais qu’en est-il, exactement, des menées américaines ou européennes, sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou l’exploitation sexuelle? On aimerait en savoir plus…
Signature du protocole d’accord avec le FSD
Le ministre des Affaires Economiques et du Développement et l’ambassadeur de France en Mauritanie ont signé, le jeudi 11 mars, à Nouakchott, le protocole d’accord pour la mise en œuvre d’une nouvelle enveloppe du Fonds Social de Développement, d’un montant d’un million d’euros (soit environ 360 millions d’ouguiyas), pour la période 2010-2013.
Destiné au financement de petits projets initiés par la société civile mauritanienne (associations, coopératives, communes ou ONGs), le FSD privilégie, précise un communiqué de la représentation diplomatique française à Nouakchott transmis au Calame, «les réalisations ayant des impacts significatifs en termes d’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables.» Cette nouvelle enveloppe financera, en priorité, des projets relatifs à l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la santé, ainsi que des projets à forte dimension sociale, favorisant l’intégration des femmes, des enfants en difficulté et des personnes en situation de handicap.
«Nouakchott, capitale de la culture islamique»: début des travaux
Le comité technique de pilotage du projet «Nouakchott Capitale de la Culture Islamique en 2011» (NCCI 2011), s’est réuni, le mardi 9 mars, au complexe olympique de Nouakchott. Présidée par la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Cissé Mint Cheikh Ould Boide, la rencontre a vu la participation de plusieurs cadres de différents ministères (Education, Orientation Islamique, Affaires Etrangères, Communication, notamment), du wali de Nouakchott, de la Communauté Urbaine et de plusieurs autres personnes-ressources.
Au cours de son exposé, la ministre a relevé l’importance du défi qui attend notre pays, à travers cette manifestation qui se déroulera tout au long de l’année 2011, mais dont les jalons se peaufinent dès maintenant. Elle a exhorté, en conséquence, toutes les personnes impliquées à ne ménager aucun effort, «afin que nous puissions, au lendemain de l’événement, dire: voilà le bilan positif que nous avons su construire! En montrant le rayonnement de notre capitale, dans toute notre diversité culturelle, nous devons aussi obtenir des retombées sur le plan des infrastructures.» Répertorier ces dernières, à réhabiliter ou à construire, tel était l’objet de cette première rencontre, selon une déclaration de la cellule de communication du MCJS.
C’est pourquoi, après avoir écouté l’exposé du responsable de l’unité de gestion, le professeur Mohamed Lemine Ould El Ketab, qui vient d’achever un séjour de travail au Maroc où il a rencontré plusieurs partenaires du projet, la réunion a désigné différentes commissions chargées de se mettre à l’œuvre. Trouver des financements, repérer des sites, élaborer des programmes, bref: définir un plan d’action lisible et fiable, voilà à quoi doivent s’atteler ces structures. Des rencontres se feront, régulièrement, afin de garder le souffle: il y a bien une course contre le temps. Car 2011 ce n’est plus que dans 9 mois!
Omar sahraoui devant le juge
Un groupe de 14 individus, des présumés terroristes et leurs complices dans le rapt d’otages occidentaux (espagnols et italiens) ont été entendus ce lundi (15 mars) par le procureur de la République prés le tribunal de Nouakchott, après une longue garde à vue par la Direction de la Sûreté d’Etat (DES- police politique).
Parmi ces individus, un certain Omar Sahraoui, cerveau présumés des enlèvements de ressortissants espagnols et italiens opérés en novembre et décembre 2009 sur le territoire mauritanien. Il a été arrêté au Mali et extradé vers la Mauritanie. Le groupe comprend également des femmes.
De nombreux éléments de la police anti-émeutes sont déployés actuellement aux alentours du tribunal de Nouakchott.
Source: lecalame
«A se taire ou à démissionner». La très célèbre formule du président François Mitterrand vient de se vérifier en Mauritanie. En effet, selon des sources dignes de foi, le ministre de la Santé, le docteur Cheikh Ould Horma vient d’en vivre l’amère expérience, avec le limogeage du professeur Lô Baidy, de son poste de directeur général de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) qu’il a porté sur les fonts baptismaux, il y a quelques années. A en croire ses propres confidences, le ministre n’aurait appris le remplacement de son directeur qu’en conseil des ministres, au moment précis de l’annonce des mesures individuelles. C’est, donc, très confus et dépité qu’il aurait rencontré son ex-Dg et désormais inspecteur, pour lui avouer qu’il n’y était pour rien; mieux ou pire: qu’il jugeait tout à fait inutile son «remplacement», surtout par un fonctionnaire qualifié, au ministère, de «pas indiqué», pour ne pas dire incompétent, à ce poste.
Le professeur Lô Baidy est un biologiste de formation, ancien chef service du laboratoire du CHN, avant sa désignation à la direction du Centre National d’Hygiène (CNH), puis à celle de l’INRSP. Très discret, pas du tout politique, l’homme est un de nos meilleurs spécialistes en biologie. Il va devoir, désormais, ronger ses freins à l’inspection générale du ministère de la Santé. Maigre consolation, au moment où le ministre demande, aux médecins mauritaniens, de rentrer au bercail, parce que la Nation a besoin d’eux. De telles décisions n’encourageront certainement pas ceux qui officient à l’étranger de prendre le chemin du retour. Quel gâchis!
Quelle indécence!
Dans une émission consacrée à l’arabité de la Mauritanie, la chaîne sattelitaire Al Jazeera a invité deux jeunes docteurs et un doyen du barreau mauritanien, maître Mohameden Ould Ichidou. Malheureusement, de l’avis de beaucoup de téléspectateurs nationaux, la tribune, offerte par cette éminente chaîne de TV, de notoriété mondiale, n’a été qu’une occasion de laver le linge sale en public. Heureusement que l’expérience, la modération et la grande culture de maître Ichidou ont permis de recentrer les débats et de présenter, assez objectivement, l’Histoire.
En termes à peine voilés, qui frisaient la haine, le mépris et le racisme, le docteur Hamahoullah a développé des théories négationnistes, indignes du titre d’homme de culture qu’il prétend être. Ses sorties ont été, à chaque fois, un appel cinglant à une Mauritanie exclusivement arabe. Tout comme ses critiques, acerbes et abusivement subjectives, du père de la Nation, feu Moktar Ould Daddah, et de ses choix, ne trahissaient que des non-dits, liés à des considérations anachroniques.
A l’exception des interventions bienfaitrices du doyen Ichidou, le débat fut de fort basse facture, donnant, certainement, une fort mauvaise image de nous, au monde arabe dont nous nous prévalons tant. Mais il a eu, quand même un mérite: celui de démontrer l’opposition entre deux époques, symbolisées par deux écoles.
L’une, celle de maître Mohameden et de ses pairs, caractérisée par la compétence, la mesure et le patriotisme. L’autre, celle de docteur Hamahoullah et les «nouveaux hauts et grands cadres, super-docteurs en tout», caractérisée par l’incurie, l’exagération et le repli sur soi. En définitive, la République Islamique de Mauritanie doit être fière de ses différentes composantes dont la diversité de cultures constitue un kaléidoscope inégalable de valeurs humaines, tirant leur source commune de l’Islam, religion de tous les Mauritaniens. Les extrémistes de tout bord sont le principal danger de la Nation.
La Mauritanie nouvelle, celle de la fraternité, du bonheur et de la justice sociale est un rêve qui ne se réalisera que grâce aux Arabo-berbères et aux Négro-Africains réunis. Le mauritanien-type, et, certainement, le plus anciennement attaché à cette terre, est un négro-berbéro-africain arabe. Et l’on rappellera, ici, cette belle sentence d’un lauréat du prix Chinguitt, en 2006: «Les espaces musulmans sont des espaces transethniques, transraciaux, et, certes plus relativement, transreligieux, caractérisés par une agrégation culturelle forte, mais non exclusive, autour de la langue arabe.» Pour beaucoup, cela va sans dire. Mais, pour d’autres, cela va mieux en le disant…
Naha Mint Mouknass ne parle-t-elle pas arabe ?
Cette question mérite d’être posée parce qu’au sortir de son audience avec le roi Mohamed VI, sa déclaration à la presse a été doublée par une traductrice en arabe, comme si elle parlait en français. La TVM, qui a diffusé cette déclaration, a laissé tout juste le début et la fin de la déclaration par la voix de notre ministre des affaires étrangères. Ceux qui ont suivi le JT de la TVM n’auront, très certainement pas, manqué de relever cela. Que se passe-t-il dans ce pays? Voudrait-on réveiller les démons de la fameuse circulaire 02, publiée en 79, qui rendait obligatoire et exclusif l’enseignement de l’arabe dans nos établissements? Ceux qui, au lendemain de la prise de pouvoir par le général Ould Abdel Aziz redoutaient le contrôle, par certains groupuscules extrémistes, de l’appareil étatique, comme ils l’avaient fait avec la police, la garde et la magistrature, auraient-ils raison?
En tout cas, le subit regain d’intérêt pour la langue arabe et l’attitude du PM, face à l’interpellation d’un journaliste, suffisent, amplement, à susciter le trouble, dans l’esprit de certains mauritaniens. Alors, le prochain recensement de la population serait-il un autre prétexte, pour achever la sale besogne, entamée par les extrémistes, en 1987, à savoir, la dénégrification du pays?
Etats généraux du sport à Nouadhibou: Sortir de la léthargie
Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports organise, du 16 au 18 mars, à Nouadhibou, les états généraux du sport, sous le thème «le sport au service du développement». L’ouverture officielle sera présidée, ce mardi matin, par la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Cisse Mint Cheikh Ould Boïda.
150 participants, dont les présidents des différentes fédérations sportives, associations et clubs sportifs ainsi que des spécialistes en la matière, prennent part à cette rencontre. Parmi ceux-ci, des experts de la CONFErence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant en commun l'usage du français (CONFEJES). Le département vise, officiellement, à travers l'organisation de cette manifestation, à redynamiser la scène sportive nationale et mettre fin à des décennies de léthargie qui ont conduit à une multitude d'échecs, dans les compétitions régionales, continentales et internationales. Il s’agira, aussi, de «tracer une nouvelle politique susceptible de sortir notre sport de sa léthargie actuelle avec des orientations claires tenant compte des réalités du pays».
Au cours de ce forum, plusieurs thèmes seront développés et discutés, en commission, pour finaliser un rapport final permettant à la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports de défendre sa politique à partir d’un constat réel, dressé par ceux qui vivent le sport, dans notre pays. L’opinion concernée fonde un espoir immense de voir ces journées déboucher sur une politique sportive cohérente et concrète. Selon le président de la commission technique, par ailleurs conseiller chargé du sport, Sid’Ahmed Ould Houssein, «l’ensemble des avis seront pris en considération pour donner une nouvelle impulsion au sport dans notre pays».
Notons que, depuis son arrivée à la tête de ce ministère, Mint Boïda multiplie les chantiers. Ainsi, son département a organisé des manifestations en vue de sensibiliser la jeunesse, sur les bienfaits du sport, pour la santé, et sur les dividendes que ce dernier peut apporter, aussi bien à l’image du pays qu’à la croissance économique.
Journée mondiale contre la cyber-censure: La liste s’allonge
Reporters Sans Frontières (RSF) a célébré, le 12 mars dernier, la Journée mondiale contre la cyber-censure. Ce rendez-vous est destiné à mobiliser chacun d’entre nous pour soutenir un seul Internet, libre et accessible à tous. Le renforcement du contrôle sur le web par un nombre grandissant d’Etats est confronté à un accroissement des capacités de mobilisation de net-citoyens, toujours plus inventifs et solidaires. C'est la tendance soulignée par RSF, dans son nouveau rapport, les «Ennemis d’Internet», qui pointe du doigt les principaux pays restreignant l’accès de leurs citoyens à Internet et harcelant les net-citoyens. Une liste de pays «sous surveillance», dont l’attitude, vis-à-vis du Net, suscite l'inquiétude, sera également rendue publique.
Cette année encore, la liste des ennemis d'Internet réunit les pires violateurs de la liberté d'expression: l'Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Egypte, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Viêt-Nam. Certains tentent d'empêcher, à tout prix, l’accès de leurs citoyens à Internet: la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba et le Turkménistan. Les obstacles techniques et financiers se conjuguent à un contrôle d'Etat et le développement d'un intranet très limité. Coupures ou ralentissement majeur des communications sont monnaie courante, en périodes de troubles.
Parmi les pays «sous surveillance», plusieurs démocraties: l'Australie, en raison de la volonté du gouvernement de mettre en place un système poussé de filtrage du Net, et la Corée du Sud où des lois trop sévères encadrent les internautes, remettent en cause leur anonymat et incitent à l'autocensure. La Turquie et la Russie font leur entrée dans cette liste des «pays sous surveillance». Les autres pays placés sous surveillance sont le Bahreïn, l'Erythrée, le Sri Lanka et la Malaisie. Mais qu’en est-il, exactement, des menées américaines ou européennes, sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou l’exploitation sexuelle? On aimerait en savoir plus…
Signature du protocole d’accord avec le FSD
Le ministre des Affaires Economiques et du Développement et l’ambassadeur de France en Mauritanie ont signé, le jeudi 11 mars, à Nouakchott, le protocole d’accord pour la mise en œuvre d’une nouvelle enveloppe du Fonds Social de Développement, d’un montant d’un million d’euros (soit environ 360 millions d’ouguiyas), pour la période 2010-2013.
Destiné au financement de petits projets initiés par la société civile mauritanienne (associations, coopératives, communes ou ONGs), le FSD privilégie, précise un communiqué de la représentation diplomatique française à Nouakchott transmis au Calame, «les réalisations ayant des impacts significatifs en termes d’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables.» Cette nouvelle enveloppe financera, en priorité, des projets relatifs à l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la santé, ainsi que des projets à forte dimension sociale, favorisant l’intégration des femmes, des enfants en difficulté et des personnes en situation de handicap.
«Nouakchott, capitale de la culture islamique»: début des travaux
Le comité technique de pilotage du projet «Nouakchott Capitale de la Culture Islamique en 2011» (NCCI 2011), s’est réuni, le mardi 9 mars, au complexe olympique de Nouakchott. Présidée par la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Cissé Mint Cheikh Ould Boide, la rencontre a vu la participation de plusieurs cadres de différents ministères (Education, Orientation Islamique, Affaires Etrangères, Communication, notamment), du wali de Nouakchott, de la Communauté Urbaine et de plusieurs autres personnes-ressources.
Au cours de son exposé, la ministre a relevé l’importance du défi qui attend notre pays, à travers cette manifestation qui se déroulera tout au long de l’année 2011, mais dont les jalons se peaufinent dès maintenant. Elle a exhorté, en conséquence, toutes les personnes impliquées à ne ménager aucun effort, «afin que nous puissions, au lendemain de l’événement, dire: voilà le bilan positif que nous avons su construire! En montrant le rayonnement de notre capitale, dans toute notre diversité culturelle, nous devons aussi obtenir des retombées sur le plan des infrastructures.» Répertorier ces dernières, à réhabiliter ou à construire, tel était l’objet de cette première rencontre, selon une déclaration de la cellule de communication du MCJS.
C’est pourquoi, après avoir écouté l’exposé du responsable de l’unité de gestion, le professeur Mohamed Lemine Ould El Ketab, qui vient d’achever un séjour de travail au Maroc où il a rencontré plusieurs partenaires du projet, la réunion a désigné différentes commissions chargées de se mettre à l’œuvre. Trouver des financements, repérer des sites, élaborer des programmes, bref: définir un plan d’action lisible et fiable, voilà à quoi doivent s’atteler ces structures. Des rencontres se feront, régulièrement, afin de garder le souffle: il y a bien une course contre le temps. Car 2011 ce n’est plus que dans 9 mois!
Omar sahraoui devant le juge
Un groupe de 14 individus, des présumés terroristes et leurs complices dans le rapt d’otages occidentaux (espagnols et italiens) ont été entendus ce lundi (15 mars) par le procureur de la République prés le tribunal de Nouakchott, après une longue garde à vue par la Direction de la Sûreté d’Etat (DES- police politique).
Parmi ces individus, un certain Omar Sahraoui, cerveau présumés des enlèvements de ressortissants espagnols et italiens opérés en novembre et décembre 2009 sur le territoire mauritanien. Il a été arrêté au Mali et extradé vers la Mauritanie. Le groupe comprend également des femmes.
De nombreux éléments de la police anti-émeutes sont déployés actuellement aux alentours du tribunal de Nouakchott.
Source: lecalame