Ramatoulaye Deme-Besse à Saidou Kane

Comme sur cette photo, Saîdou Kane, mon cher dendi, tu as toujours eu la main sur le cœur. Toujours prêt à donner.... toi qui m'appelais si gentiment "le plus docile de mes petits esclaves", tellement je buvais ta parole. Tu n'as pas d'égal dans la lutte. S'il est bien un des mes dendi dont je ferai volontiers les éloges sans rougir, c'est toi, qui un soir de 1992, au siège de l'UFD m'a appris qui j'étais. C'était dans la petite cour du siège. J'étais jeune étudiant de philosophie plein d'énergie, toujours au rendez-vous des débats que tu animais à l'époque. Je venais d'avoir un petit échange houleux avec Bocar N'Diaye du MND où je m'étais mélangé les pédales face à ce gros calibre. Mais toujours égal à toi-même, soucieux de protéger le plus faible, là-aussi tu étais venu au secours du plus faible. A mon grand bonheur, car tu venais me sauver d'une humiliation certaine. A la fin du débat, tu m'avais pris de côté pour me faire profiter de ta sagesse. Depuis ce jour, nous nous sommes liés d'une estime et d'un respect indéfectibles. Je ne me suis jamais remis de ta disparition mon frère. Tu seras toujours des nôtres car l'Histoire est assez robuste pour supporter le poids des grands hommes. Et tu es un Grand Homme Dendi. Dieu fasse que nous puissions encore longtemps t'aimer et t'apprécier à travers ta formidable famille qui se montre aujourd'hui digne de ta grandeur. Amin!