
Dans le communique du Conseil des Ministres en date du jeudi 30 Décembre 2010, il est reporte que le Premier Ministre Monsieur Moulaye Ould Laghdaf a fait une communication relative a la tenue prochaine des états généraux de l’éducation.
Ce projet qui a été reporté a plusieurs reprises devrait donner une nouvelle orientation de l’éducation nationale en Mauritanie. Il va s’en dire que l’éducation en Mauritanie est prise en otage, instrumentalisée et malade. Je ne ferai pas de jugement de valeur quant a qui est responsable mais comme le débat est ouvert, en Mauritanien averti je ne manquerai de participer.
Un système éducatif ne peut faire sa mission que s’il enregistre l’adhésion totale de la population à laquelle il est adressé. Un système d’enseignement doit naturellement s’adapter au milieu et a la culture. « Les langues constituent un socle non négligeable dans l’identification d’un peuple » dirait Moussa Bios Diallo écrivain Mauritanien.
Le manque d’efforts sérieux orientes vers une meilleure prise en charge de la demande de la moitie de la population fait que l’éducation devient une épine dans le pied des autorités car à chaque fois que la question est soulevée les émotions se réveillent. S’il est évident que l’Arabe doit être étudiée, au vu de l’histoire, la religion et la composition ethnique de la Mauritanie, il n’en demeure pas moins qu’il est d’une importance majeure de mener une campagne d’explication et de créer des mesures d’accompagnement en quelques mots : lancer les bases d’un dialogue sur la question.
Si la position de ceux qui résistent l’Arabisation est confondue avec défendre le français, cela dénote d’une absence de dialogue et d’un manque de volonté d’écoute ou peut-être une tentative de désinformation ; car il est évident que tous les acteurs ne demandent que la promotion des langues nationales (Pular, Soninké et Wolof) à coté de l’Arabe. Le français et l’Anglais seraient alors utilisés comme langues d’ouverture.
Beaucoup de propositions constructives pour reformer ce système éducatif obsolète avaient été avancées ca et la et se sont heurtées à un silence total des autorités.
J’en appelle à tous à respecter le caractère multiracial et multi lingual de la Mauritanie et reconnaitre et respecter ainsi les différences. Le Président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz au cours de ce même conseil des ministres a été rapporté disant : « … le dysfonctionnement et le manque d'adaptation avéré du système éducatif par rapport aux besoins et aux enjeux de développement de notre pays, a invité l'ensemble des intervenants dans ses Etats Généraux à se servir de cette opportunité pour que, dans un large consensus et loin de toute politisation et ou instrumentalisation, cet événement soit un cadre novateur devant permettre d'asseoir les bases d'une véritable réforme du système éducatif capable de relever les défis de lutte contre la pauvreté, de chômage et de fournir au pays une expertise et des compétences variées dans les domaines des sciences et techniques, seules à mêmes de conduire un développement économique et social véritable ».
Mais nous nous rappelons tous de son mutisme, au mois de Mars de cette année après la déclaration inflammatoire de son Premier Ministre (le même Ould Laghdaf) sur l’Arabisation forcée du système éducatif et de l’administration mauritanien.
Conclusions :
- Il n’y aura pas de développement viable tant que la moitie de la population du pays ne se retrouve pas dans le système éducatif qui sera mis en place
- Ce serait vouloir cacher le soleil avec sa main que de vouloir nier l’existence ou encore ignorer la nécessité de développer les langues nationales.
- Une volonté sérieuse de rupture d’avec les lourdeurs du passé en se débarrassant de faux prétextes avec des velléités d’exclusion est nécessaire.
- Un Président fort, ne se limitant pas à souhaiter une nouvelle Mauritanie unie et dont les fils sont réconciliés est vivement recherché car la fracture est profonde.
Mamadou Guisse
Philadelphia, USA
guissemamadou_flp@yahoo.com
Ce projet qui a été reporté a plusieurs reprises devrait donner une nouvelle orientation de l’éducation nationale en Mauritanie. Il va s’en dire que l’éducation en Mauritanie est prise en otage, instrumentalisée et malade. Je ne ferai pas de jugement de valeur quant a qui est responsable mais comme le débat est ouvert, en Mauritanien averti je ne manquerai de participer.
Un système éducatif ne peut faire sa mission que s’il enregistre l’adhésion totale de la population à laquelle il est adressé. Un système d’enseignement doit naturellement s’adapter au milieu et a la culture. « Les langues constituent un socle non négligeable dans l’identification d’un peuple » dirait Moussa Bios Diallo écrivain Mauritanien.
Le manque d’efforts sérieux orientes vers une meilleure prise en charge de la demande de la moitie de la population fait que l’éducation devient une épine dans le pied des autorités car à chaque fois que la question est soulevée les émotions se réveillent. S’il est évident que l’Arabe doit être étudiée, au vu de l’histoire, la religion et la composition ethnique de la Mauritanie, il n’en demeure pas moins qu’il est d’une importance majeure de mener une campagne d’explication et de créer des mesures d’accompagnement en quelques mots : lancer les bases d’un dialogue sur la question.
Si la position de ceux qui résistent l’Arabisation est confondue avec défendre le français, cela dénote d’une absence de dialogue et d’un manque de volonté d’écoute ou peut-être une tentative de désinformation ; car il est évident que tous les acteurs ne demandent que la promotion des langues nationales (Pular, Soninké et Wolof) à coté de l’Arabe. Le français et l’Anglais seraient alors utilisés comme langues d’ouverture.
Beaucoup de propositions constructives pour reformer ce système éducatif obsolète avaient été avancées ca et la et se sont heurtées à un silence total des autorités.
J’en appelle à tous à respecter le caractère multiracial et multi lingual de la Mauritanie et reconnaitre et respecter ainsi les différences. Le Président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz au cours de ce même conseil des ministres a été rapporté disant : « … le dysfonctionnement et le manque d'adaptation avéré du système éducatif par rapport aux besoins et aux enjeux de développement de notre pays, a invité l'ensemble des intervenants dans ses Etats Généraux à se servir de cette opportunité pour que, dans un large consensus et loin de toute politisation et ou instrumentalisation, cet événement soit un cadre novateur devant permettre d'asseoir les bases d'une véritable réforme du système éducatif capable de relever les défis de lutte contre la pauvreté, de chômage et de fournir au pays une expertise et des compétences variées dans les domaines des sciences et techniques, seules à mêmes de conduire un développement économique et social véritable ».
Mais nous nous rappelons tous de son mutisme, au mois de Mars de cette année après la déclaration inflammatoire de son Premier Ministre (le même Ould Laghdaf) sur l’Arabisation forcée du système éducatif et de l’administration mauritanien.
Conclusions :
- Il n’y aura pas de développement viable tant que la moitie de la population du pays ne se retrouve pas dans le système éducatif qui sera mis en place
- Ce serait vouloir cacher le soleil avec sa main que de vouloir nier l’existence ou encore ignorer la nécessité de développer les langues nationales.
- Une volonté sérieuse de rupture d’avec les lourdeurs du passé en se débarrassant de faux prétextes avec des velléités d’exclusion est nécessaire.
- Un Président fort, ne se limitant pas à souhaiter une nouvelle Mauritanie unie et dont les fils sont réconciliés est vivement recherché car la fracture est profonde.
Mamadou Guisse
Philadelphia, USA
guissemamadou_flp@yahoo.com