Réfugiés négro-mauritainiens : Fatigués de survivre !

Les réfugiés négro-mauritaniens se sont donnés rendez vous devant les locaux de Walfadjri pour y tenir un sit-in dans le cadre de la célébration du 21ème anniversaire des évènements douloureux entre la Mauritanie et le Sénégal. Pour ces derniers, rien ne semble changer dans leur vie durant ces deux décennies dans les pays d’accueil, à savoir le Sénégal et le Mali.

« Nos vies sont caractérisées par la fatigue, la faim, la pauvreté. Nous sommes confrontés à des problèmes de logement ; tandis que nos enfants ne sont pas scolarisés faute de moyens, pour leur assurer au moins le transport. A cela, il faut ajouter les harcèlements policiers » fait remarquer Aminata Diaw, porte-parole des femmes réfugiées mauritaniennes au Sénégal.

A peine ont-ils commencer à crier leur ras-le-bol que la police leur a intimé l’ordre de se disperser. Mais les réfugiés mauritaniens ont pu avoir quelques minutes pour dénoncer l’attitude silencieuse des autorités des pays concernés, surtout, en ce qui concerne l’identification des réfugiés. « Cela, précisent-ils, est contraire à la Convention de Genève de 1951, car les autorités des pays concernés par ce dossier semblent négliger notre situation, surtout en ce qui concerne l’identification des réfugiés », se désole Mme Aminata Diaw, porte-parole des femmes réfugiées mauritaniennes au Sénégal.

Ils ont, à l’occasion, demandé aux Etats impliqués dans leur dossier, aux organisations de défense des droits de l’homme et à la communauté internationale à se pencher sur leur sort pour trouver une solution définitive. D’autant plus que, déclarent-ils, « le retour des premiers contingents des réfugiés n’a rien auguré de bon. Beaucoup d’entre eux, pour des questions de terres, ont été arrêtés et emprisonnés pendant des jours ».



Source: ajd/mr