
L’épineux dossier politico-financier des hommes d’affaires détenus depuis plus de deux semaines pourrit de plus en plus, refusant d’offrir la moindre saillie ou alternative salutaires.
Malgré les nombreuses médiations secrètes engagées auprès des principaux antagonistes par des Etats tiers ou par des personnalités supposées être influentes dans le sérail du pouvoir ou chez les dits businessmen mauritaniens, Ould Abdel Aziz reste de marbre.
Pour lui, le problème ne se pose point car « la seule solution possible pour toute relaxe des écroués est de rembourser immédiatement l’intégralité des montants illicitement perçus entre 2001 et 2002».
Pour confirmer cette option, le président de la République estime même que les hommes d’affaires redevables détiennent suffisamment de fonds pour s’acquitter de leurs dettes sans que leurs affaires en soient affectées.
Pour donner également un cachet général à sa chasse aux sorcières, l’actuel régime compte déterrer d’autres scandales survenus dans les exercices présidentiels précédents, notamment celui de Woodside où l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall pourrait être visé en premier.
Contrairement aux rumeurs persistantes qui circulaient depuis ces dernières 24 heures à Nouakchott sur la probable relaxe des hommes d’affaires détenus dans le scandale financier de la Bcm de 2001-2002, c’est plutôt vers une escalade politico-sociale qu’on s’achemine dans les prochains jours.
En effet, au sortir d’une récente rencontre avec le chef de l’Etat, avant le départ de celui-ci vers le Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique- prévu demain 16 décembre, la majorité dit avoir été clairement édifiée sur les orientations irréversibles du pouvoir sur cette question judiciaire. Mohamed Ould Abdel Aziz aurait donc réitéré sa ferme volonté de poursuivre l’arrestation des 3 hommes d’affaires incriminés, tant qu’ils n’ont pas décidés de s’acquitter des montants financiers qui leur sont réclamés par la justice.
Ces précisions du président de la République ont conduit les parlementaires de sa majorité à avoir la certitude sur l’échec de toute médiation visant à trouver une alternative au dossier judiciaire des hommes d’affaires.
« Le chef de l’Etat nous a informés que la seule solution envisageable pour clore définitivement cette affaire est de rembourser immédiatement les montants exigés par leurs banques privées » indiquent ces élus de la majorité, ajoutant que Mohamed Ould Abdel Aziz ne doute pas de la capacité liquide des hommes d’affaires à payer contre leur liberté une partie des importants milliards d’Um exploités par leurs banques ».
Toujours dans le volet de la lutte contre la gabegie, on apprend également que les autorités actuelles sont sur le point de déterrer tous les dossiers judiciaires où des pontes politiques des régimes précédents seraient impliquées dans des cas avérés de mauvaise gestion des deniers publics.
Le dossier de la compagnie pétrolière Woodside qui pourrait entrainer l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall dans les filets de la justice serait au menu de ce feuilleton judiciaire. Pourtant, on se rappelle bien qu’en février 2006, dans un discours radiotélévisé se rapportant aux avenants au contrat de partage de production signé par le régime précédent avec Woodside, Ould Mohamed Vall avait précisé, que les dits accords portaient préjudice à l’intérêt national et qu’il n’accepterait pas que la Mauritanie soit spoliée.
Selon le ministère de l’Energie et du Pétrole de cette période transitionnelle, le préjudice financier des dits avenants s’était chiffré à des centaines de millions de dollars et le manque à gagner était d’autant plus grave pour les finances publiques dont les recettes liées au pétrole s'étaient élevées en 2006 à seulement 47 milliards d’ouguiyas, soit environ le quart du budget de l'Etat.
Quoiqu’il en soit, l’ouverture de tels dossiers considérés révolus et complexes pour leur généralité, risque de s’élargir à bon nombre d’hommes d’affaires de tout horizon, d’hommes politiques et de fonctionnaires encore à l’abri des limiers de la République. Devant ces orientations herculéennes, il est prudent pour le chef de l’Etat de ne pas agir comme la servante, « qui ne pouvant transporter son fagot, continuait de ramasser le bois pour l’ajouter sur sa tête ».
Mohamed Ould Mohamed Lemine
mdhademine@yahoo.fr
source : Le Rénovateur Quotidien
via cridem
Malgré les nombreuses médiations secrètes engagées auprès des principaux antagonistes par des Etats tiers ou par des personnalités supposées être influentes dans le sérail du pouvoir ou chez les dits businessmen mauritaniens, Ould Abdel Aziz reste de marbre.
Pour lui, le problème ne se pose point car « la seule solution possible pour toute relaxe des écroués est de rembourser immédiatement l’intégralité des montants illicitement perçus entre 2001 et 2002».
Pour confirmer cette option, le président de la République estime même que les hommes d’affaires redevables détiennent suffisamment de fonds pour s’acquitter de leurs dettes sans que leurs affaires en soient affectées.
Pour donner également un cachet général à sa chasse aux sorcières, l’actuel régime compte déterrer d’autres scandales survenus dans les exercices présidentiels précédents, notamment celui de Woodside où l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall pourrait être visé en premier.
Contrairement aux rumeurs persistantes qui circulaient depuis ces dernières 24 heures à Nouakchott sur la probable relaxe des hommes d’affaires détenus dans le scandale financier de la Bcm de 2001-2002, c’est plutôt vers une escalade politico-sociale qu’on s’achemine dans les prochains jours.
En effet, au sortir d’une récente rencontre avec le chef de l’Etat, avant le départ de celui-ci vers le Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique- prévu demain 16 décembre, la majorité dit avoir été clairement édifiée sur les orientations irréversibles du pouvoir sur cette question judiciaire. Mohamed Ould Abdel Aziz aurait donc réitéré sa ferme volonté de poursuivre l’arrestation des 3 hommes d’affaires incriminés, tant qu’ils n’ont pas décidés de s’acquitter des montants financiers qui leur sont réclamés par la justice.
Ces précisions du président de la République ont conduit les parlementaires de sa majorité à avoir la certitude sur l’échec de toute médiation visant à trouver une alternative au dossier judiciaire des hommes d’affaires.
« Le chef de l’Etat nous a informés que la seule solution envisageable pour clore définitivement cette affaire est de rembourser immédiatement les montants exigés par leurs banques privées » indiquent ces élus de la majorité, ajoutant que Mohamed Ould Abdel Aziz ne doute pas de la capacité liquide des hommes d’affaires à payer contre leur liberté une partie des importants milliards d’Um exploités par leurs banques ».
Toujours dans le volet de la lutte contre la gabegie, on apprend également que les autorités actuelles sont sur le point de déterrer tous les dossiers judiciaires où des pontes politiques des régimes précédents seraient impliquées dans des cas avérés de mauvaise gestion des deniers publics.
Le dossier de la compagnie pétrolière Woodside qui pourrait entrainer l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall dans les filets de la justice serait au menu de ce feuilleton judiciaire. Pourtant, on se rappelle bien qu’en février 2006, dans un discours radiotélévisé se rapportant aux avenants au contrat de partage de production signé par le régime précédent avec Woodside, Ould Mohamed Vall avait précisé, que les dits accords portaient préjudice à l’intérêt national et qu’il n’accepterait pas que la Mauritanie soit spoliée.
Selon le ministère de l’Energie et du Pétrole de cette période transitionnelle, le préjudice financier des dits avenants s’était chiffré à des centaines de millions de dollars et le manque à gagner était d’autant plus grave pour les finances publiques dont les recettes liées au pétrole s'étaient élevées en 2006 à seulement 47 milliards d’ouguiyas, soit environ le quart du budget de l'Etat.
Quoiqu’il en soit, l’ouverture de tels dossiers considérés révolus et complexes pour leur généralité, risque de s’élargir à bon nombre d’hommes d’affaires de tout horizon, d’hommes politiques et de fonctionnaires encore à l’abri des limiers de la République. Devant ces orientations herculéennes, il est prudent pour le chef de l’Etat de ne pas agir comme la servante, « qui ne pouvant transporter son fagot, continuait de ramasser le bois pour l’ajouter sur sa tête ».
Mohamed Ould Mohamed Lemine
mdhademine@yahoo.fr
source : Le Rénovateur Quotidien
via cridem